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Guillaume
"Municipale" est un documentaire à double visage : parfois tranchant, parfois surfait.
Le fil narrateur est d'une originalité bienvenue, mais la vague de la réalité a tout emporté sur son passage : d'une volonté de dénoncer un système démocratique faillible, une conclusion s'impose d'elle-même : tout ca pour ça ?
Une des origines de ce triste scénario pourrait être une impréparation coupable de l'équipe de tournage, dénotant de manière inconsciente une forme de condescendance ou a minima d'immaturité sur ces questions sociétales.
Le fil narrateur est d'une originalité bienvenue, mais la vague de la réalité a tout emporté sur son passage : d'une volonté de dénoncer un système démocratique faillible, une conclusion s'impose d'elle-même : tout ca pour ça ?
Une des origines de ce triste scénario pourrait être une impréparation coupable de l'équipe de tournage, dénotant de manière inconsciente une forme de condescendance ou a minima d'immaturité sur ces questions sociétales.
Documentaire très intelligent de Thomas Paulot sur un acteur (Laurent Papot) qui va nous faire découvrir la petite ville de Revin dans les Ardennes. Ce personnage original va se présenter aux élections municipales dans le but de...rien en fait, car il compte retourner dans la Capitale après. Et c'est justement ce "rien" qui va fédérer ou diviser les habitants. Laurent Papot réussit son pari de soulever des débats et de s'immerger au sein de la population. Dommage que les étiquettes politiques ne soient pas suffisamment mises en valeur car l'on ne parle jamais des extrêmes même dans la population maghrébine qui l'accueille chaleureusement.
Tel un homme politique, le film ne tient pas ses promesses... ! Oui, GROSSE ARNAQUE... car le candidat ne va même pas jusqu'aux élections! Je pensais qu'il attaquait la campagne électorale incognito ce qui était plutôt intéressant mais pas du tout il arrive dans la cité en se présentant comme un acteur... et ça fait pshitt très très vite... le projet tombant à l'eau et à défaut de nous pondre un thriller électoral , les réalisateurs pourraient au moins faire de jolis portraits de quelques habitants (notamment de la jeune fille fragile et idéaliste) et tirer sur notre corde sensible mais tout reste bien plat et l'on s'ennuie ferme !
Yves G.
À quelques mois des élections municipales, Laurent Papot, un acteur parisien, arrive à Revin, une petite cité ardennaise frappée par la désindustrialisation. Il a été recruté par les deux réalisateurs de Municipale pour endosser le costume d’un candidat aux prochaines élections. Le documentaire qu’ils s’apprêtent à filmer sera l’occasion d’une plongée dans la vie politique en province et d’une radioscopie d’une cité en crise.
En lisant le résumé que je viens de faire de "Municipale", on imagine volontiers ce dont ce documentaire sera fait : une campagne municipale filmée en caméra cachée avec un vrai-faux candidat qui nous fera comprendre de l’intérieur de quoi est fait le militantisme politique aujourd’hui. Alternative : une bouffonnerie à la Coluche où un vrai-faux candidat révèlerait les turpitudes et l’inanité d’une campagne électorale.
On se tromperait – ou on se tromperait à moitié – en imaginant un tel scénario.
Car les réalisateurs de ce déroutant documentaire et leur acteur-candidat/candidat-acteur embrassent un parti différent : Laurent Papot ne cachera ni son identité, ni son projet. Il ne feindra pas d’être un vrai candidat, avec un vrai programme et de vraies ambitions, mais affichera au contraire crânement son statut d’acteur recruté pour filmer un documentaire.
Cette fausse candidature assumée ne fera-t-elle pas long feu ? C’est la question qu’on se pose au bout d’une vingtaine de minutes. Comment en effet convaincre les Revinois d’élire un candidat qui affirme haut et fort qu’il n’en est pas un et qu’il rendra les clés de la mairie à ses électeurs sitôt son élection acquise et son contrat de travail mené à terme ? Et comment d’abord recruter les trente colistiers dont il a besoin pour présenter sa candidature ?
Le pari du vrai-faux candidat est un chouïa emberlificoté : sa candidature serait l’occasion de saisir un « moment » de la vie démocratique d’une ville endormie, de susciter une réflexion au sein de sa population. D’ailleurs son pari n’échoue pas totalement. Quelques personnes discutent avec lui, viennent à ses réunions, acceptent de s’enrôler à ses côtés. Ce bel élan populaire est d’ailleurs réjouissant et rompt avec l’image qu’on se fait volontiers du désintérêt de nos compatriotes pour le débat politique.
Pour autant, empêtré par son postulat, "Municipale" se condamne à l’impasse. Le Covid qui prive l’élection de son second tour n’arrangera rien à l’affaire.
On aurait tout compte fait préféré une démarche plus classique, celle de la sociologie d’une petite ville en crise, que "Municipale" ébauche, ou bien celle de la candidature cachée.
Mais on aurait mauvaise grâce de reprocher à Laurent Papot et à ses deux co-réalisateurs d’avoir essayé d’emprunter d’autres voies.
En lisant le résumé que je viens de faire de "Municipale", on imagine volontiers ce dont ce documentaire sera fait : une campagne municipale filmée en caméra cachée avec un vrai-faux candidat qui nous fera comprendre de l’intérieur de quoi est fait le militantisme politique aujourd’hui. Alternative : une bouffonnerie à la Coluche où un vrai-faux candidat révèlerait les turpitudes et l’inanité d’une campagne électorale.
On se tromperait – ou on se tromperait à moitié – en imaginant un tel scénario.
Car les réalisateurs de ce déroutant documentaire et leur acteur-candidat/candidat-acteur embrassent un parti différent : Laurent Papot ne cachera ni son identité, ni son projet. Il ne feindra pas d’être un vrai candidat, avec un vrai programme et de vraies ambitions, mais affichera au contraire crânement son statut d’acteur recruté pour filmer un documentaire.
Cette fausse candidature assumée ne fera-t-elle pas long feu ? C’est la question qu’on se pose au bout d’une vingtaine de minutes. Comment en effet convaincre les Revinois d’élire un candidat qui affirme haut et fort qu’il n’en est pas un et qu’il rendra les clés de la mairie à ses électeurs sitôt son élection acquise et son contrat de travail mené à terme ? Et comment d’abord recruter les trente colistiers dont il a besoin pour présenter sa candidature ?
Le pari du vrai-faux candidat est un chouïa emberlificoté : sa candidature serait l’occasion de saisir un « moment » de la vie démocratique d’une ville endormie, de susciter une réflexion au sein de sa population. D’ailleurs son pari n’échoue pas totalement. Quelques personnes discutent avec lui, viennent à ses réunions, acceptent de s’enrôler à ses côtés. Ce bel élan populaire est d’ailleurs réjouissant et rompt avec l’image qu’on se fait volontiers du désintérêt de nos compatriotes pour le débat politique.
Pour autant, empêtré par son postulat, "Municipale" se condamne à l’impasse. Le Covid qui prive l’élection de son second tour n’arrangera rien à l’affaire.
On aurait tout compte fait préféré une démarche plus classique, celle de la sociologie d’une petite ville en crise, que "Municipale" ébauche, ou bien celle de la candidature cachée.
Mais on aurait mauvaise grâce de reprocher à Laurent Papot et à ses deux co-réalisateurs d’avoir essayé d’emprunter d’autres voies.
Passionnant docu-fiction , autant pour l'originale expérience de ce brillant comédien plongé dans la réalité politique , que pour les rencontres multiples avec les habitants de Revin .
Une fois n'est pas coutume je m'interroge comment apprécier cette oeuvre. Tout dépend du point de vue pour lequel je vais opter. La réponse viendra de ma décision : Docu. ou fiction ?
Présence annoncée d'un personnage extérieur à la réalité : l'acteur, un intrus qui modifie forcément les dynamiques de chacun. Catalyseur d'idées aussi . Se pose la question de la sincérité et donc de l'honnêteté de la vraie population devant les caméras ; cette ville Revin -7000 habitants- , choix non anodin, où les hommes et les femmes sont fragilisés par la véritable histoire d'un territoire malmené par la crise économique. Qui sont les employeurs de ce comédien ? Ils sont aux commandes et choisissent avec une totale subjectivité certaines images plus que d'autres et organisent le montage pour abonder dans leur sens.
Il m'est nécessaire de prendre un certain recul, de lire divers articles pour mieux comprendre les réels enjeux. Il n'est pas inintéressant de s'interroger sur son positionnement quand on regarde un film ou les actualités des médias. Peur d'être manipulée ... Reste que certaines questions valent le coup d'être posées que ce soit par le candidat ou par les locaux : Jenifer, le gilet jaune, Karim, Thérèse, le maire, les commerçants...
J'ai lu : "documentaire expérimental", oui mais encore .... . Les 3 réalisateurs/scénaristes évoquent un "frontière poreuse entre docu et fiction". Qui dit frontière dit malgré tout , deux mondes : ou bien c'est une fiction inspirée d'une histoire parfois vraie , ou bien c'est un documentaire qui ne peut-être neutre car il dépend d'un objectif premier, ce qu'on veut montrer, voire prouver. "Documenter la fiction ou fictionnaliser le document ". Ici l'equipe (réalisateurs/scénaristes) s'appuie sur des réflexions autour des élections, des thèses inspirées d'autogestion, de municipalisme libertaire...
Pour savoir comment me situer il faut savoir où je suis : fiction ou docu. ? Je reste perdue mais au moins ça m'a fait congiter . Dites moi comment trouver ma voix ?
Présence annoncée d'un personnage extérieur à la réalité : l'acteur, un intrus qui modifie forcément les dynamiques de chacun. Catalyseur d'idées aussi . Se pose la question de la sincérité et donc de l'honnêteté de la vraie population devant les caméras ; cette ville Revin -7000 habitants- , choix non anodin, où les hommes et les femmes sont fragilisés par la véritable histoire d'un territoire malmené par la crise économique. Qui sont les employeurs de ce comédien ? Ils sont aux commandes et choisissent avec une totale subjectivité certaines images plus que d'autres et organisent le montage pour abonder dans leur sens.
Il m'est nécessaire de prendre un certain recul, de lire divers articles pour mieux comprendre les réels enjeux. Il n'est pas inintéressant de s'interroger sur son positionnement quand on regarde un film ou les actualités des médias. Peur d'être manipulée ... Reste que certaines questions valent le coup d'être posées que ce soit par le candidat ou par les locaux : Jenifer, le gilet jaune, Karim, Thérèse, le maire, les commerçants...
J'ai lu : "documentaire expérimental", oui mais encore .... . Les 3 réalisateurs/scénaristes évoquent un "frontière poreuse entre docu et fiction". Qui dit frontière dit malgré tout , deux mondes : ou bien c'est une fiction inspirée d'une histoire parfois vraie , ou bien c'est un documentaire qui ne peut-être neutre car il dépend d'un objectif premier, ce qu'on veut montrer, voire prouver. "Documenter la fiction ou fictionnaliser le document ". Ici l'equipe (réalisateurs/scénaristes) s'appuie sur des réflexions autour des élections, des thèses inspirées d'autogestion, de municipalisme libertaire...
Pour savoir comment me situer il faut savoir où je suis : fiction ou docu. ? Je reste perdue mais au moins ça m'a fait congiter . Dites moi comment trouver ma voix ?
Ce qui aurait pu être une grosse plaisanterie de mauvais goût s’avère un film intéressant qui questionne les notions d’engagement politique, de représentativité, de democratie. Le contrat signé par Laurent Papot (se présenter à l’élection municipale de dont il n’est pas du tout originaire) s’avère une posture très compliquée à tenir puisque sans engagement véritable sa mission perd son sens et avec un engagement véritable il devient candidat et meneur d’equipe, plus seulement acteur. Et l’humanité de ce comédien, les gens qu’il rencontre font de cette histoire quelque chose d’humain, ce qui donne toute sa saveur au film dont il faut aussi saluer le montage très réussi.
velocio
Est-ce un documentaire ? Est-ce une fiction ? Difficile, voire impossible de trancher. Mais, après tout, quelle importance ? Ce film sur un comédien embauché par la production d'un film pour venir se présenter à la tête d'une liste à l'élection municipale de Revin de 2020, tout en ne cachant pas que, quel que soit le résultat, il ne resterait pas, permet à de nombreuses personnes de s'exprimer sur leur situation et sur ce qu'ils attendent de la politique. Revin, c'est une petite ville des Ardennes, au bord de la Meuse, une ville qui avait tout un tissu industriel, avec des usines des entreprises Arthur Martin, Electrolux, Porcher, qui a vu ces entreprises se délocaliser ailleurs, vers la Pologne par exemple, et qui a perdu la moitié de sa population en 50 ans. Le film se laisse regarder, il est par moment très intéressant mais il aurait beaucoup gagné à être raccourci d'une petite demi-heure !
Un film d'une grande originalité tout à fait réjouissant qui montre qu'il est possible de construire d'autres discours politiques . Rare dans le paysage cinématographique
Une fable politique et humaniste qui dépasse les clivages et qui interroge nos modes démocratiques. Magnifiquement incarné par un Laurent Papot juste et touchant! Passer à côté serait une erreur ! A voir et revoir!
Une bonne idée nihiliste de départ, toutefois très spécieuse qui débouche donc assez logiquement sur rien .....Reste alors un simple reportage pas mal fait mais trop sectaire sur une ancienne ville industrielle ...
Un film d’une intelligence et d’une sensibilité rare non pas seulement sur les élections mais sur un territoire. Un territoire touché de plein fouet par la désindustrialisation où demeurent espoir, solidarité et surtout un goût du débat et de la chose publique chez ses habitants. Tout sauf démago. Un film nécessaire et surtout non dénué de cinéma !!
Je me suis plongée dans la vie politique de Revin : les personnages filmés sont touchants,émouvants
une mise à nu de la politique très bien orchestré par Laurent papot - bravo vraiment
une mise à nu de la politique très bien orchestré par Laurent papot - bravo vraiment
Docu-fiction rafraîchissant qui donne la parole (et le pouvoir..?) aux oubliés des grands partis. Le comédien est parfait !
Cinéphiles 44
A la frontière belge, la commune française de Revin, dans les Ardennes, votera bientôt aux municipales. Thomas Paulot et Ferdinand Flame recrutent un acteur qui n’est pas du cru, Laurent Papot. Celui-ci à pour mission de réunir des colistiers et constituer une liste en vue de gagner les prochaines élections puis de laisser le siège vide aux habitants. Le docu-fiction “Municipale”, qui aurait dû prendre son pluriel, présente alors des citoyens qui ont des idées, des envies, des ras-le-bol, mais qui ne connaissent malheureusement pas les rouages de la politique, ni le fonctionnement de la fonction publique territoriale. Le projet de base ne peut pas tenir, puisqu’un maire n’est pas élu par la population, c’est son Conseil municipal qui le fait. Ensuite, si un maire est démissionnaire, c’est l'adjoint suppléant qui exerce la plénitude de ces fonctions et qui doit convoquer le Conseil municipal pour élire le nouveau maire et les nouveaux adjoints. Sans Conseil municipal élu, la commune devient tutelle de l’Etat. Enfin, les candidats doivent justifier de leurs capacités électorales et d’une attache fiscale avec la commune, ce qui n’est pas le cas ici. Avant de se lancer dans un film sur les municipales, il est important de faire enquête à minima sur le sujet. Il en résulte un documentaire malaisant sur des habitants dépourvus et impuissants, si ce n’est la possibilité de s’exprimer en toute spontanéité et d’afficher un certain espoir inutile. “Municipale” ou l’ignorance et l’impression d’être face à un épisode de l’émission franco-belge “Strip-tease”.
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