1719 en plein territoire comanche Naru (Amber MIDTHUNDER) une jeune fille d’environs 14-20ans, n’hésitant pas à remettre en cause les conseils fraternels, veut s’émanciper du patriarcat de sa tribu et accomplir le Katamia afin de prouver qu’elle peut être digne d’être considéré au même titre qu’un guerrier male. C’est à ce moment qu’un chasseur Predator et lâché sur la zone. Un homme de la tribu ayant disparu, une équipe se met à sa recherche, à la qu’elle va se greffer notre jeune guerrière accompagné de son fidèle toutou car experte pisteuse, chasseuse, guérisseuse et cuisinière (ce n’est pas moi qui le dit, c’est littéralement dans le film).
Voilà pour le point de départ de ce 5eme film sur les chasseurs de l’espace que sont les Predator (si on exclut les Alien vs Predator)
Avant de commencer je tiens à dire que je suis d’accord sur le faite que c’est le meilleur Predator depuis celui de 1990 réalisé par Stephen Hopkins et écrit par Jim Thomas (à qui l’on doit aussi le premier) et toujours en excluant Alien vs Predator.
Maintenant attention es ce pour autant le film que j’espérais ? Non toujours pas et on en est encore très loin.
Commençons tout d’abord par le point le plus gavant de notre époque et qui ruine des œuvres entières …. Le côté Woke, féministe inclusivité. Personnellement j’en fais un rejet, pas sur le fond, mais sur la forme, au bout d’un quart d’heure de film j’en avais déjà mare (pourtant je dois reconnaître que c’est light), mais y a une overdose de cela. Les ados et post-ado d’aujourd’hui ne s’en rende pas compte, mais des films mettant en avant des femmes forte (Ellen Ripley, Sahra Connor, Laurie Strode pour n’en citer que quelques une) existait bien avant et n’avais pas besoin de surenchérir dessus pour que l’ont s’en rendent compte. Maintenant on nous met un panneau dessus ou il y a écrit en caractère gras « fille badasse ». C’est chiant ! Quand Gregg Araki a réalisé « Now Where », « Doom generation » ou « Splendor » il a pas mis de pancarte « homme gay », « femme bi » sur ses acteurs, il se contente de raconter une histoire avec des personnages crédible et touchant et cela suffit ! Ici même si c’est light, cela reste clairement du marketing avec zéro respect pour la cause.
Deuxième point qui me faisait peur c’était la réalisation, alors oui le film est hyper jolie, les décors de foret magnifique, les chorégraphies fluide et la direction photo génial. Mais bon je voulais voir un Predator et pas un documentaire, donc même si il est très beau, ce ne sont pas ces aspect-là de la réalisation qui m’intéresse le plus. La première scène ou il y aurait dû y avoir de la tension est complètement gâché par un filtre nocturne, si cela marche sur l’épisode de Game of Throne « la longue nuit », c’est que l’épisode prend son temps pour te mettre à la place des acteurs et dans leur stress. Ici c’est juste fait pour masquer la pauvreté des effets numérique (es ce par manque de budget ?). La métaphore sur la chaîne alimentaire est juste la elle pour mettre en scène une action que tous fan attend du Predator et qui n’arrivera plus jamais dans le film. Quant au côté gore, là encore es par manque de budget ou une directive Disney, mais tout est hors champ ou sur un jeu de focal qui rend l’action flou, alors oui y aura bien quelques amputation par si et par la mais l’action passera vite et l’on en verra surtout le résultat (et on se rendra compte que le budget alloué au FX fut bien pauvre, tant les texture CGI ont un rendu plat et carton, l’utilisation de prothèse aurait été bien mieux).
Troisième point, et c’est celui ou je suis le plus déçu, c’est le scénario. Après 2 films complètement pourrie j’espérais que celui-ci retrouve l’essence de ce qui fait un film Predator, et hélas il n’en est rien ou si peu vu qu’il se contente de reprendre ce qui a été fait dans le premier film. Et c’est la ou pour moi « Alien vs Predator 1 » est excellent, il reprend les codes du 1 et du 2 et les développes. Ici c’est juste un Predator 1 que l’on a transposé de lieu et d’adversaire (en nivelant au passage le Predator vers le bas pour que cela soit un minimum équitable, pour moi c’est une hérésie, on peut me dire qu’il est débutant, que c’est un jeune Predator, ce que l’on veut, rien ne justifie cela et la suppression de son laser, il vient avec un vaisseau spatial, il se doit d’être technologiquement plus avancé). Et le clin d’œil final est pour moi foiré en plus de te spoiler la fin d’un éventuel Prey2.
Après pour ce qui est du reste :
Musique : Le thème est jolie ok, mais il a tellement rien à voir avec le sujet. A aucun moment la musique ne fait corps avec l’ambiance et accentue les sensations.
Jeu d’acteur : Je ne vais pas m’étaler, Amber essaye de faire de son mieux dans ce marasme bi-céphale qui navigue entre esprit Disney et esprit de la franchise cela se sent, mais voilà quand c’est mal cuisiné même la meilleure viande ne sauve pas un plat. Quant aux personnages des colons, ils sont caricaturaux et grotesque, les amérindiens eux complètement secondaire.
En résumé que dire : Predators de 2010 était pas terrible mais il essayait de reprendre l’atmosphère du premier. The Predator de 2018 était un gloubiboulga infâme. Bon ben Prey va rejoindre le lot des mauvais films de la franchise. C’est moins atroce par rapport à quoi je m’attendais pour ce titre étant passé sous coupelle Disney (qui se refuse obstinément de faire un black label R-rated digne de ce nom pour ne pas écorcher son image « familial et gentil »). Mais ce n’ai vraiment pas terrible quand même. Alors oui a comparé des deux cité avant il est largement au-dessus. Mais il ne détronne pas « Alien vs Predator », car :
Pourquoi Predator 1 était réussi ? Car s’était une traque, chacun étant la proie de l’autre sur un terrain qui leur était hostile et qu’il fallait dompter. L’ingéniosité humaine au combat contre la technologie alien.
Pourquoi Predator 2 était réussi : Le Predator devait chasser sur un terrain qui lui était hostile et qu’un flic maitrisait, c’était l’intellect humain avec la connaissance du terrain contre la technologie alien et le savoir de traque. De plus le film nous montrait que le Predator n’était pas juste un chasseur, mais espèce évolué avec des codes de conduite.
Pourquoi AvsP est en partie une réussite : Car le film développe le myth du Predator, montrant que l’espèce possède des rites de passage et un entrainement qui en font d’eux plus que de simple chasseur mais des professionnels qui ne tue pas totalement à l’aveugle mais pour une raison précise. Sans compter que le côté « féministe » est mieux traité car pris totalement normal sans en faire des caisses dessus (comme le fut le personnage de Ripley dans la saga Alien).
Pourquoi les autres films (celui-là compris) sont nuls : Car ils ne développent rien, ils apportent rien de plus à la connaissance de cette race alien et de ses moeurs, se contentant de reprendre des éléments des deux premiers films, ne jouant que sur des points de forme, que cela soit le côté gore pour Predators ou ici le côté traque (qui en plus est sans tension).
Ma note : 6/20 pour le mérite des acteurs, la direction photo et la chorégraphie.