Oh purée ! Je me suis accroché, j’ai été brave, mais Yeelen est d’une insupportable lenteur ! Décidément, quand on croit toucher le fond de la lenteur ben non, il y a encore pire !
Yeelen est un affreux supplice ! Alors ok, il y a quelques qualités. De beaux décors, une ambiance exotique et parfois mystique appréciable que l’on ne voit pas souvent au cinéma, et on sent que Souleymane Cissè n’est pas un nul, mais on sent aussi terriblement ses origines de documentariste. C’est filmé de façon ultra-démonstrative, à la limite du documentaire pour le coup, et on s’ennuie à un point rare avec cette mise en scène fixe et contemplative. Si les images sont belles elles sont aussi des somnifères puissants, et pourtant, certaines sont très jolies. L’absence quasi-totale de musique n’aide pas non plus à rester éveillé !
Le scénario est très abstrait. En fait j’ai l’impression que Cissè se parle à lui-même, peut-être à la communauté bambara, mais à personne d’autres. Bon, se faire un film pour soi pourquoi pas, mais après faut pas espérer que les autres s’enthousiasme du produit. C’est d’une extrême lenteur, c’est abstrait, on ne sait jamais vraiment ce qui se passe, le dénouement est frustrant, et au final on s’embête royalement. Vraiment dommage car je partais plein d’entrain à l’idée de découvrir quelque chose de différent.
Niveau acteur aucun de connu bien sûr. Des interprètes plutôt charismatiques, qui font assez bien ce qu’on leur demande, mais bon, encore une fois on ne peut pas vraiment s’attacher à eux ou être sensible à leurs péripéties car tout cela est mis à distance par le réalisateur. Tout au plus saura-t-on leur nom, et puis pour le reste faut tout deviner soi-même, sachant que le film est en plus tourné en langue originale, donc faut se rabattre sous les sous-titre, et c’est assez pénible lorsqu’il faut en plus suivre des images déjà abstraites !
En sommes un film mou et pénible, prometteur sur le papier mais qui n’est pas du tout satisfaisant. En fait on dirait un film bambara pour les bambaras, il n’y a quasiment aucune volonté d’aller vers le spectateur qui se trouve largué au bout de dix minutes. Forcément à ce moment 95 pourcents des courageux ont déjà décroché. 1.