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RitchieGueko
17 abonnés
456 critiques
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2,5
Publiée le 8 janvier 2023
Par Cœurs est un documentaire réalisé par Benoît Jacquot et sorti en 2022. Ce film est assez inégal. La mise en parallèle de deux acteurs dans leur manière de travailler est intéressante. En revanche, pour gagner en dynamisme de montage, il aurait peut être été intéressant de croiser les méthodes de travail et non de les présenter les unes après les autres (la partie concernant Isabelle Huppert étant moins intéressante que celle sur Luchini, ce dernier étant captivant). Ce court documentaire est une curiosité à réserver aux admirateurs de Huppert et de Luchini.
Aucun intérêt sauf à faire la révérence à deux indétrônables enfermés dans leurs mimiques et à la limite du radotage. Le ton prévenant comme il se doit avec de vieilles personnes est mièvre voir obséquieux. La caméra s'ennuie et nous aussi. Quel suc tirer de cette entrevue si ce n'est de rappeler à dessein que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute? Hommage rendu à La Fontaine convoqué pour Mr Luchini qui se drape dans sa toge de commandeur outrancier et pérore dans un déballage emphatique insupportable. Ici se joue surtout un entre-soi réalisateur/ acteurs de connivence auquel personne n'est convié. Parfois de petites mains bruissent quelques secondes autour du génie à l'oeuvre et font tout pour se faire oublier. Alors s'il vous plaît ne dérangeons plus ce trio de platitude.
C’est l’envie de montrer des moments forts de vérité chez deux grands, qui semblent déjà tellement aguerris et dans la maîtrise. Et de justement aller chercher les émotions les plus brutes, dans un moment si propice, chez des artistes que le réalisateur connait justement par cœur. Sortir de la mécanique de l’enchaînement des rôles, pour attraper ce qui les habitent véritablement.
Dans Par cœurs, on est face à deux monstres, deux incarnations, deux folies… Fabrice est autant épuisant qu’il semble entier, avec une exaltation totale, quand Isabelle intériorise, médite presque. Même s’il s’agit de leur spectacle respectif, et donc forcément de leurs choix artistiques, Isabelle Huppert se fond dans un collectif là ou Fabrice Luchini prend seul toute la place sur la scène, ce qui est très certainement très en phase avec ce que semble vouloir nous dire le cinéaste. Le documentaire est forcément clivant, tant le contraste est majeur entre les deux artistes.
Si la finalité de Par cœurs n’est pas très innovante, le procédé, la mise en scène apporte une touche d’inédit pas désagréable, mais difficile à regarder si l’on n’est pas déjà un peu acquis à la cause des deux artistes, ainsi passés au révélateur.
Exaspérant. Isabelle Hupert, égale à sa légende, mystérieuse et impénétrable, butte sur une réplique. Rien d'autre, si ce n'est des va et vient sans aucun intérêt dans les loges du Palais des Papes, des séances de maquillage interminables et rien, absolument rien, sur la manière dont elle approche et assimile un rôle. Avec Lucchini, c'est encore pire : une logorrhée prétentieuse sur LA seule manière d'approcher un texte, selon lui : les articulations et les cris démesurés de Lucchini sont en contradiction absolue avec la manière dont un acteur devrait "disparaître" pour se mettre au service du texte. Triste.
Huppert est ici désespérante à regarder mais surtout à entendre ! Quel long ennui ! Quel intérêt ai-je eu à rester dans la salle ? Le mince espoir que Luchini saura mieux faire quand même que cette pauvrette ! De justesse, je l'ai écouté jusqu'au générique mais c'est parce qu'il a fait parler Jouvet, Bouquet et a laissé son souffle au vent