Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Vie devant moi" et de son tournage !

Une inspiration spielbergienne

Le film est né d’un témoignage filmé en 1997 dans le cadre de la Survivors of the Shoah Visual History Foundation de Steven Spielberg. Ce témoignage de Tauba Zylbersztejn a profondément bouleversé le réalisateur Nils Tavernier. En 2019, après avoir visionné l’entretien, il a immédiatement déclaré : "C’est un film". Il a ensuite entrepris un long travail d’écriture avec Guy Birenbaum.

Un huis-clos éprouvant

Une grande partie du film a été tournée dans une reconstitution d’une chambre de 12m², fidèle à celle où la famille Zylbersztejn s'est cachée. Les acteurs ont dû supporter des journées entières dans cet espace confiné, parfois sous une chaleur étouffante de 40°C. Cette promiscuité a renforcé leur immersion dans l’histoire. Certains ont décrit cette expérience comme "physiquement et nerveusement" épuisante.

Un casting soigneusement choisi

Violette Guillon, qui joue Tauba, a été sélectionnée après plusieurs auditions où elle devait donner la réplique à Guillaume Gallienne. Son jeu naturel, sans pathos exagéré, a convaincu l’équipe. Gallienne et Adeline d’Hermy, tous deux de la Comédie-Française, l’ont immédiatement prise sous leur aile. Leur complicité a rendu leur famille à l’écran encore plus crédible.

Un scénario écrit en plein Covid

Nils Tavernier et Guy Birenbaum ont commencé à écrire le scénario en 2020, durant la pandémie. Ce travail a abouti à une centaine de scènes, toutes inspirées du témoignage de Tauba. Confinés comme leurs personnages, les scénaristes ont ressenti une proximité émotionnelle avec leur sujet. Le projet s’est ensuite étoffé avec l’aide de Laurent Bertoni.

Une immersion émotionnelle intense

Les acteurs ont été profondément touchés par certaines scènes. Guillaume Gallienne a été marqué par celle où son personnage avoue à sa fille qu’il n’a pas eu le courage de rejoindre la Résistance. Adeline d’Hermy et Claude Mathieu, quant à eux, ont pleuré ensemble lors de la scène de la lettre annonçant une déportation. Enfin, Violette Guillon a ressenti une émotion inattendue sur une simple phrase : "Les enfants ne travaillent pas".

Des images d’archives intégrées au film

Pour ancrer la fiction dans l’Histoire, Nils Tavernier a inséré des images d’archives tout au long du film. Ces documents apportent une dimension réaliste et bouleversante au récit. L’ouverture du film présente même un extrait du témoignage original de Tauba filmé en 1997. Ce choix renforce l’impact du film sans alourdir la narration.

Un tournage sous haute tension

Les scènes ont été tournées presque dans l’ordre chronologique, ce qui a permis aux acteurs de vivre l’évolution émotionnelle de leurs personnages. Ils se sont attachés à incarner la fatigue, la peur et la promiscuité de manière réaliste. La minuscule pièce où se déroule l’histoire était souvent envahie par l’équipe technique, rendant chaque prise encore plus complexe.

Un hommage aux Justes parmi les Nations

Le couple qui cache la famille Zylbersztejn est inspiré de personnes réelles qui ont pris des risques immenses pour protéger des Juifs. Dans le film, ces personnages vivent un drame personnel supplémentaire : leur propre fils a rejoint la collaboration nazie. Ils doivent alors choisir entre leur fils et leur engagement moral. Cette dualité ajoute une intensité dramatique unique à leur histoire.

Polémique

En 2024, Nils Tavernier est accusé de viol par Jennifer Covillault Miramont, pour des faits qui auraient été commis en 1992, lorsqu'elle avait 13 ans, et par Laura Lardeux, pour des faits datant de 2012, au moment du tournage de De toutes nos forces. Le cinéaste se dit innocent.

En accord avec l’équipe, la production et la distribution, Nils Tavernier, sans présager des conclusions de l’enquête en cours, ne sera ni mis en lumière, ni présent lors de la promotion du film.

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