Ce film, réalisé par Nicolas Pariser et sorti il y a un peu plus d'un mois, n'est pas mal mais vraiment sans plus. C'est ici l'histoire d'un acteur de la Comédie Française qui tente de retrouver l'assassin de son collègue, tout en tentant de retrouver la personne qui l'a enlevé juste après la pièce où son partenaire a été tué. Pour cela, il se fera aider de Claire, une dessinatrice de BD, et tous deux vont rapidement se rendre compte qu'ils sont plongés dans une affaire qui les dépasse. Alors, on ne peut pas vraiment dire que je n'ai pas aimé le film. J'y ai même passé un bon moment relatif, certaines scènes étant très réussies (comme toute la séquence dans le train qui mélange subtilement la comique et le thriller, sans que ce ne soit lourd, ridicule ou que cela ne tombe à l'eau) mais le film est très maladroit dans bien des aspects. Et majoritairement avec l'écriture. Effectivement, tout va très vite, notamment au début du film où tout s'enchaine : le meurtre, le kidnapping et surtout la rencontre avec Claire. Cette dernière décide soudainement d'abandonner sa dédicace pour aider un type qu'elle ne connait pas et qui est de plus suspecté de meurtre par la police. On nous justifie ça par le fait qu'elle est très agacée par le comportement de sa mère et de sa sœur (ce qui donnera d'ailleurs lieu à des gags un peu trop redondants) et qu'elle a besoin de se dégourdir les jambes pour éviter un diner qui l'attend le soir. Bon, c'est franchement un peu trop facile et on a énormément de mal à croire en la crédibilité du personnage, ce qui est dommage car ça m'a personnellement empêché de rentrer pleinement dans l'intrigue. Ensuite, avec cet enchainement trop rapide, le film possède, à l'inverse, un gros ventre mou non négligeable. Le rythme, qui était pourtant soutenu jusque là, devient soudainement très mou dès lors que les personnages arrivent en Europe de l'Est. Mais juste avant, nous avons également une autre perte de rythme, lorsque les personnages discutent dans la cuisine. Là, Claire déballe un peu sa vie (dont on se fout pas mal tant le personnage n'a jamais semblé être plus creusé que ça auparavant) et nous sort un discours pro israélien qui nous sort complètement du film et qui n'a surtout pas grand-chose à foutre là. Alors si, c'est ensuite très maladroitement plus ou moins justifié par le contexte géopolitique de l’enquête mais c'est un aspect qui n'est jamais creusé et qui n'a, finalement dans le fond, trop rien à voir avec la tirade de Claire. Bon, c'est très dommage, je ne sais pas trop ce que le réalisateur/scénariste a voulu nous faire passer par là mais ce n'est en tout cas clairement pas anodin ; c'est une discussion qui sort de nulle part et qui ne mènera à rien par la suite dans l'intrigue mais qui est pourtant longue et appuyée (on tomberai presque dans un côté propagandiste). Bref, en dehors de ça, le film est plutôt agréable à suivre. Alors oui, on sent la comédie qui a peu de moyens, les raccourcis narratifs assez énormes, mais l'ambiance est très bonne (l'affiche rappelant d'ailleurs les thriller des années 50 comme ceux d'Hitchcock par exemple), l'alchimie entre les deux personnages prend assez vite et puis nous avons quelques bons gags, quelques bons dialogues, même si ce n'est pas à se rouler par terre non plus. Concernant les acteurs, nous retrouvons un Vincent Lacoste blasé et dans son monde, comme à son habitude, mais ce qu'il fait très bien et puis Sandrine Kiberlain, qui rappelle parfois son personnage de "Pauline détective". "Le Parfum vert" est donc un film qui n'est pas forcément déplaisant à suivre mais qui possède malgré tout beaucoup trop de défauts et de maladresses pour en être marquant ou même simplement bon.