Pendant la crise sanitaire liée au Coronavirus, un groupe d’acteurs & actrices se retrouvent confinés dans une « bulle sanitaire » dans un hôtel, afin de leur permettre de boucler le tournage d’un blockbuster.
Durant deux longues heures, au choix, on aura eu le temps, de s’arracher les cheveux, de se ronger les ongles, de se bouffer les cuticules, de se gratter le ɔul ou alors de ruminer sans cesse, attendant inlassable que cette purge daigne enfin se terminer. Si le film dure deux heures, il faisait facilement trois heures en temps ressenti.
Difficile d’imaginer qu’à travers cette comédie (qui n’a de comédie, que le registre auquel il est cantonné car pas une seule fois nous n’aurons réussit à esquisser ne serait-ce qu’un sourire), c’est le réalisateur Judd Apatow qui est aux commandes. Lui qui avait su redonner ses lettres de noblesses au teen-movie pour adultes (40 ans, toujours puceau - 2005), avant de s’essayer à la comédie potache (En cloque, mode d'emploi - 2007) et existentielle (40 ans : Mode d'emploi - 2012), ici il peine très clairement à convaincre et s’enlise dans une comédie pataude et lénifiante.
C’est d’autant plus regrettable qu’Apatow avait toutes les cartes en mains pour réussir son film. Du talent, il en a et des idées, aussi. Surtout en s’inspirant ici du tournage (qui a viré au fiasco) de Jurassic World : Le Monde d'après (2022). En effet, le film se base sur des évènements réels, ceux de la production du dernier Jurrasic Word pendant la pandémie (un tournage sous cloche, un confinement à l’hôtel, les caprices de certaines stars, …), il y avait matière à en tirer quelque chose, sauf qu’à aucun moment, Apatow ne saura parvenu à en tirer parti.
La Bulle (2022) se contente de surfer sur l’effet confinement, à l’image de Dany Boon et son pitoyable 8 rue de l'Humanité (2021), ajouté à cela, d’innombrables personnages caricaturés à outrance. C’est regrettable car la distribution s’avère sympathique, mais à aucun moment, le réalisateur ne parvient à nous intéresser à son histoire, face une avalanche de gags ou situations absolument pas drôles, sans parler des trop nombreuses références à TikTok (qui deviennent juste ridicules, voir gênantes).
Sous prétexte de réaliser une comédie sur le confinement et une pseudo satire hollywoodienne, le film s’embourbe dans du grand n’importe quoi et ne s’avère être rien d’autre qu’un film d’une vacuité abyssale. Arrêtez les films sur le confinement et la pandémie de Covid_19, pourquoi se sentent-ils obligés de traiter le sujet ? Personne n’y arrive, à chaque fois, les films tombent à plat.
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●