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Kinshaw.
14 abonnés
187 critiques
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3,5
Publiée le 14 septembre 2014
Très bon film de David Lean qui dénonce le colonialisme d'une manière plutôt objective dans l'Inde des années 20. Beaucoup d'humanité au travers des personnages interprétés par Victor Banerjee et Peggy Ashcroft, un film simple mais captivant avec un fond de mysticisme. A voir !
Sans tourner autour des superproductions dont il était coutumier, David Lean donne encore à voir un grand spectacle au milieu d’un film qui fourmille d’idées sur les méfaits du colonialisme. L’histoire de ces deux femmes anglaises découvrant le pays que maltraitent leurs concitoyens est joliment mené par une caméra qui aime visiblement les décors environnants. Un incident viendra perturber ce bel ordonnancement et Lean s’en empare une fois encore avec une gourmandise communicative.
Avis bonus Un historien du cinéma évoque Lean, puis le film avec beaucoup de passion. Instructif. Pour en savoir plus
La Route des Indes, 1984, de David Lean, avec Judy Davis, Peggy Ashcroft, Nigel Havers, Victor Banerjee, Alec Guiness. Dans les années 1920, Miss Adela Quested, part aux Indes avec sa future belle-mère, intelligente Mrs Word, pour épouser un jeune magistrat, plein d’arrogance, à l’image de la colonie anglaise, méprisante face aux « indigènes ». La jeune fille et la vieille dame ont le désir de découvrir l’Inde profonde, et se lient d’amitié avec un médecin indien musulman, allant ainsi à l’encontre des principes de la société coloniale. Un coup de chaleur, et, probablement, de fortes émotions ressenties devant des statues hindoues érotiques, vont conduire Miss Quested à accuser de tentative de viol le médecin. Elle va se rétracter…Un peu désuet certes, mais raffiné, bien à l’image des épopées lyriques de David Lean, anglais installé à Hollywood (Lawrence d’Arabie, Le pont de la Rivière Kwaï, Docteur Jivago…)
Remarquable en tout point. Le dernier film de David Lean est un chef-d'oeuvre de cinémascope avec une grosse touche intimiste. Le casting est superbe et l'histoire émouvante. A ne pas rater.
Ça pouvait être un beau film et ça commençait très bien, mais le scénario n'est absolument pas crédible et même franchement désagréable... (SPOILER) Pourquoi cette grave accusation mensongère? On a du mal à croire à une hallucination... on nous indique que Goldbolé aurait peut être jeté un sort?
Les deux premières heures sont superbes. Beauté des paysages, des acteurs; intelligence de l'inde du temps de l'empire britannique. Et puis la dernière demi heure le pire d'hollywood. Happy end ridicule; réconciliation générale impossible: trahison du livre. Azziz le médecin musulman si parfait au début du film qui découvre en mème temps que l'injustice, la fierté de ne pas etre anglais mais aussi le ressentiment, la haine de l'autre, aurait logiquement du évoluer vers le fanatisme religieux. Hélas la mutation des hommes, chère à Proust, est inconnue des producteurs cinématographiques
Une oeuvre intéressante, presque déroutante par rapport aux autres films de David Lean. Si l'ensemble est de facture classique, il manque un petit quelque chose par rapport à ses autres films...... Les acteurs sont bons sans être brillants, et je crois que c'est l'un des décalages avec ses autres films. Il n'y a pas un ou deux personnages centraux comme dans ses précédents films, mais plusieurs, des personnages qui manquent de profondeur psychologique et tombant presque dans la facilité. Le "meilleur" exemple c'est le très grand Alec Guinness qui a du mal à convaincre dans son rôle d'Indou, et je crois que là un autre des "soucis" du film c'est le manque de crédibilité, tant dans certains personnages que dans la trame elle même. On est là à mis chemin entre la dénonciation politique et la contemplation de l'Inde..... Du point de vue de la photographie et de la "saisie" des paysages c'est bien en deçà de Lawrence d'Arabie et Docteur Jivago..... Le film est dans l'ensemble un très bon film, même si il est plus "faible" en comparaison des précédents films de David Lean, bien que tout soit relatif quand je dis faible en parlant de David Lean. Un film à voir
Très beau film sur l'Inde tiré de l'oeuvre de Forster, malheureusement la scène essentielle du film, à savoir la visite des grottes de Barabar qui tourne mal, en tentative de viol du docteur hindou Aziz avec la jeune anglaise, est très mal filmée, voir "débile" par rapport au reste de la qualité du film. D'abord ces grottes du 3ème siècle avant JC sont splendides et d'une surface de brillance et de polissage de la pierre inégalée dans le monde, on se voit comme dans un miroir à l'intérieur, dans le film on ne montre que les entrées (et pas même la plus belle entrée sculptée) il fait noir à l'intérieur. Le docteur Aziz s'en va fumer une cigarette à distance, scène incompréhensible, ce n'est pas même pour uriner et ne correspond pas au "caractère" et à la bonne éducation du docteur. David Lean a été incapable de filmer le charme et la beauté de ces grottes, d'ajouter une bande son intelligente à cette scène, comme il a été incapable de montrer le trouble érotique de la jeune anglaise donnant la main au docteur hindou pour gravir le sentier jusqu'à la grotte, il fallait au moins ajouter une scène où le docteur l'aide en lui tenant la taille pour comprendre cette scène. Que ce film interminable ait reçu tant d'oscars est pour moi un mystère, Alec Guinness joue extrêmement mal un vieux professeur hindou sans fond de teint, même si sa caste est loin des dravidiens, le rosé frais du parfait britannique passe mal même avec un turban, Judy Davis complètement transparente joue aussi très mal. Quel gâchis, tant de moyens pour rater l'essentiel, il suffisait de regarder au préalable le tigre du Bengale de Fritz Lang pour voir comment filmer l'Inde, lire Eliade et Kipling était aussi nécessaire.