Suite directe du premier Rush Hour, Rush Hour 2 est un divertissement correct, qui reste dans le style du 1, mais qui s’affadit un peu, en se voulant trop tarabiscoté.
Bon, on retrouve le duo Chan-Tucker, sans trop de déplaisir, même si on sait à quoi s’attendre et que l’effet de surprise n’est plus tout à fait là. Chan et Tucker se débrouillent bien, le second surtout est moins lourdingue que dans le 1, et leur complicité, évidente, évite d’être trop regardant sur les clichés habituelles qui émaillent généralement les duos d’acteurs dans les suites (dispute, réconciliation…). Le film joue surtout dans ce film la carte des seconds rôles sexys, avec le duo d’actrice Ziyi-Sanchez. C’est finalement plutôt un bon choix, car clairement les deux actrices en question prennent le film plus sous l’angle du métrage d’action léger, alors que les deux acteurs principaux tendent quand même à céder trop régulièrement à la pantalonnade.
Le scénario est clairement balourd. Celui du premier film ne cassait pas des briques, mais là c’est un peu n’importe quoi. Plein d’incohérences, s’alambiquant outrageusement et sans raison, il tend aussi à virer à l’absurde par moment (je n’ai pas compris le passage avec le vendeur de costumes qui tombe comme un cheveu sur la soupe et n’apporte rien). En fait j’ai parfois vraiment senti le manque de matière, et le film qui tire en longueur, parfois avec de bons arguments (la séquence avec la charmante Sanchez en lingerie de luxe) accumule des moments finalement sans réel intérêt pour l’intrigue.
Ratner se colle toujours à la réalisation, et on reste en effet sur le même style. Honnêtement je n’ai pas trouvé de nuance véritable par rapport au premier métrage. C’est tout pareil. A la fois au niveau de la mise en scène d’ailleurs, que des décors ou de la photographie. Le film ne change pas d’ambiance, et même si à mon sens c’est un peu plus nerveux et spectaculaire (surement grâce à la talentueuse Ziyi), on reste sur de l’attendu. Les scènes d’action justement, en quantité modérée, comme dans le premier film, sont toutefois plus percutantes, mais dans le style attendu de Chan pour l’essentiel. Niveau bande son, je l’ai trouvé, là encore comme le premier métrage finalement assez neutre. J’espérai quelque chose de plus percutant.
En fait Rush Hour 2 reprend les ingrédients du 1 qu’il distille sans vraiment plus d’originalité ou de maitrise. Même si le film rempli une soirée et pourra amuser, il ne faut quand même pas se voiler la face. Rush Hour 2 tient en s’accrochant à la plastique de ses actrices, aux coups de pieds de Chan, au bagout de Tucker, et à la classe de John Lone. Pour le reste, c’est soit neutre, soit brinquebalant. 2.5.