Troisième volet de la franchise, réalisé par Michael Sarnoski qui succède à John Krasinski, Sans Un Bruit : Jour 1, est un film nullissime par rapport aux deux précédents volets. L'histoire se déroule avant les évènements liés à la famille Abbott et nous fait suivre Samira, une jeune femme en phase terminale de cancer qui se rend dans un théâtre new-yorkais avec d'autres patients de son centre de soin et en compagnie de son chat Frodo. Mais, une fois le spectacle terminé, ils assistent à une pluie de météorites qui est en réalité une invasion extraterrestre. Ce scénario est malheureusement un véritable supplice à visionner pendant toute sa durée d'un peu plus d'une heure et demie. Si le début est plutôt prometteur avec une première partie possédant quelques scènes d'action qui se répètent, la suite devient soporifique au fil des minutes car le le récit tente de nous émouvoir au lieu de nous angoisser. Résultat, on s'ennui ferme tant le rythme est lent et chiant. L'intrigue n'a aucun objectif et aucune évolution. Surtout, la promesse de nous faire découvrir comment le monde est devenu silencieux n'est pas tenue. Pourtant, cette préquelle était là pour ça mais on n'apprend strictement rien de plus sur l'origine des créatures. En outre, on s'attendait à une vision d'ensemble mais le monde semble se limiter à Manhattan. Et, si on pardonnait les incohérences et les invraisemblances dans les deux premiers films car ils étaient prenant, ici, elles sautent aux yeux tant le script est extrêmement mal écrit. Quel dommage tant il y avait matière à faire quelque chose de grandiose. Mais non, le métrage préfère se focaliser sur la thématique de la maladie plutôt que de nous faire frissonner. En conséquence, l'ambiance n'est ni horrifique, ni tendue et préfère tomber dans le pathos. Il faut dire que l'ensemble est porté par deux personnages principaux complètement antipathiques et très mal joués par deux comédiens sans aucun charisme que sont Lupita Nyong'o et Joseph Quinn. Le reste des la distribution est encore plus anecdotique avec les rôles d'Alex Wolff, Djimon Hounsou et Eliane Umuhire. Non, la véritable tête d'affiche est en réalité le petit félin à la bouille adorable. Au passage, on se demande bien ou sont passés les millions d'autres habitants et animaux de la ville. Tous ces individus entretiennent des rapports ne procurant absolument aucune émotion malgré les innombrables tentatives de nous émouvoir. Mais tout tombe à l'eau tant on se moque du sort de ces protagonistes archis creux. Si le fond est catastrophique, la forme n'est pas beaucoup plus inspirée. La réalisation du cinéaste américain s'avère particulièrement basique. Sa mise en scène est inexistante et ne parvient à aucun moment à se montrer terrifiante. Même les effets spéciaux ne sont pas convaincants, en particulier les créatures beaucoup trop nombreuses et paradoxalement moins dangereuses. Le comble est que même l'environnement urbain n'est pas bien exploité. Ce visuel sans cachet esthétique est accompagné par une b.o. tout simplement transparente. C'est l'ambiance sonore qui est une nouvelle fois au cœur du concept mais celle-ci ne convainc pas à cause de ses trop nombreuses incohérences. Cette purge s'achève sur une fin insipide au possible venant mettre un terme à Sans Un Bruit : Jour 1, qui, en conclusion, est un ratage total ne méritant absolument pas d'être regardé.