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Marc L.
44 abonnés
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2,0
Publiée le 14 juin 2021
Il faut remercier Netflix de planquer des productions aussi étranges que ce ‘Last Orokoshi’ au sein de son catalogue : à ce qu’il parait, le cinéma nigérian est aussi pléthorique que virtuellement inconnu en dehors de ses frontières, la faute à des budgets larvaires (il faudrait même plutôt dire “pas de budget du tout”) et à des thématiques strictement locales. Cette rareté est donc l’occasion d’en découvrir un peu plus sur le 7ème art local. Instantanément, on dénote une façon de filmer très particulière, avec quelques démonstrations de ce qu’on pourrait appeler des “effets spéciaux”, aussi naïfs que maladroits, et de longs tunnels de bavardages qui ne servent à rien, coincés entre deux scènes qui font réellement avancer le scénario : des caractéristiques qui rattacheraient immanquablement le résultat au nanard dans les cinématographies européennes, américaines ou asiatiques, mais qui font partie d’une proposition culturelle tellement inhabituelle, et qu’on devine tellement étrangère à nos habitudes (à côté d’elle, les cinématographies indiennes sont l’équivalent du western du dimanche après-midi) qu’il est préférable de ne pas établir d’échelle de valeur objective et de considérer la chose comme une démonstration intéressante de la manière dont il est possible d’arriver à tout avec le système D. Ceci dit, je ne vais pas non plus me montrer bienveillant à l’excès : en toute objectivité, ce conte fantastique bancal n’a rien de franchement passionnant : néanmoins, les environnements urbains et la vie ordinaire d’une grande métropole africaine qu’on découvre, observée de l’intérieur, sont absolument inédits de mémoire de spectateur, tout comme le folklore local et le concept local de “possession”, qui s’avèrent suffisamment intrigants pour que tenter la séance ait quelque mérite.