Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
cinono1
302 abonnés
2 055 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 30 mars 2023
Suspense autour d'un place de parking.. . Un Stephen Frears mineur, c'est vrai mais son récit est rondement mené, dans un mélange de fantaisie et de rebondissements , si bien qu'on en sort assez ravi, et qu'en plus Frears met quelques tacles au passage, sur les grandes institutions, les idées reçues, et loue le goût de l'opiniatrete et de l'intuition. Sally Hawkins est comme toujours, parfaite dans ce mélange de fragilité et de force, tout en apportant son côté fantaisiste, qui en fait une de me actrices préférées
Film sur une énorme intuition, finalement inexpliquée, peut-être inexplicable. L'auteur est celui de "Prick up your ears" (Susurros en tus oídos) sorti en 1988. On s'attend donc à quelque chose de special. D'ailleurs cette intuition concerne le roi Richard III (il y a plus de 500 ans) et la découverte de ses restes en 2012. C'est déjà spécial d'en faire un film.
Mais l'originalité n'est pas là. On s'en doutait. Ni dans le fait que l'histoire ait possiblement enlaidi le profil de ce roi, depuis la tragédie de Shakespeare (pour plaire à la nouvelle lignée des rois Tudor ?). Roi qui en effet était pour l'imprimerie (vue comme diabolique), pour la présomption d'innocence (idée révolutionnaire), entre autres idées. Car "Shakespeare plaît davantage que la vérité"...
L'originalité est dans l'enquête menée par cette jeune femme, atteinte d'une maladie pénible, et totalement "amatrice" (en matière d'histoire ou d'archéologie). Dans son étrange passion. Dans son courage, pour venir à bout des mécréances et des moqueries qu'elle génère autour d'elle. On lui disait "surtout ne parlez plus de vos ressentis si vous voulez être prise au sérieux". L'originalité est finalement de montrer comment un être humain fragile (de tous les points de vue) peut terrasser le monde.
Et cette recherche, cette obsession folle (qu'elle-même ne comprend pas trop) la rend heureuse. Vraiment heureuse.
C'est sûr qu'on cherche toujours à sanctifier ou à diaboliser ce qu'on aime ou ce qu'on déteste. Richard III est le sujet de ce film, mais ça pourrait être tant d'autres sujets, soulevés par tant d'autres obsessions.
Il est constant que les histoires vraies les plus extraordinaires font aussi les meilleurs scénarios. Personnellement, je ne connaissais rien de Richard III (je ne dois pas être le seul) et si la citation de William Shakespeare « Mon royaume pour un cheval » m’a rappelé vaguement quelque chose c’est sans faire le rapprochement ni avec ce souverain, ni avec le dramaturge. Cette séance de cinéma m’aura donc été utile pour enrichir ma culture. Je vais pouvoir briller. J’ai lu depuis le récit que l’encyclopédie Wikipédia fait de tout ça. Ce n’est pas exactement ce qui est mis en scène. Ça semble même assez éloigné, notamment quant à la personnalité de l’héroïne qui, sur le grand écran, nous semble se lever comme ça un matin avec l’idée de retrouver la dépouille du roi oublié… et haï (c’est une dynastie concurrente qui a régné ensuite, ceci expliquant cela) et de le réhabiliter. Tout ça pour passer le temps. Bon, ça donnera l’envie de lire la vraie histoire. Reste que sur le plan cinématographique, le résultat est conforme à ce que peut en attendre le grand public c’est-à-dire la très grande majorité du public… comme moi. Seuls peut-être des historiens (trop) férus du sujet viendront chipoter.
Film sans prétention qui s’avère être extraordinaire. On rentre dès le début dans la vie de cette malheureuse qui ne demande que de l’attention et de l’ecoute et on la suit dans son incroyable découverte.
Sally Hawkins est formidable comme d’habitude ainsi que le jeune homme qui joue le Roi Richard III.
Je recommande fortement ce film, et j’ai été ravie d’en savoir plus sur le Roi Richard III.
Vu dans l'avion... Film dont la bande annonce tient sa promesse de passer un bon moment. A la fois historique et sociétal, la patte de Stephen Frears est bien là avec un bon dosage.
On le sait : l'Histoire des nations est écrite par les vainqueurs et la littérature y contribue parfois grandement, comme dans le cas de Richard III, le dernier roi Plantagenêt, que les Tudors ont stigmatisé (bossu et criminel) et que Shakespeare n'a pas épargné non plus dans sa pièce éponyme. Qu'une femme d'âge moyen et de faibles ressources se soit lancée dans une opération de réhabilitation du monarque, doublée d'une enquête pour retrouver ses restes, a quelque chose d'assez fou, qui correspond cependant à une aventure réelle, qui ne pouvait que plaire à Stephen Frears, aidé au scénario par l'équipe à l'origine de Philomène. Cet éloge de la constance, de l’opiniâtreté et de l'honnêteté intellectuelle face aux vents plutôt sceptiques, voire contraires et, in fine, sacrément opportunistes du monde très fermé des universitaires, historiens et autres spécialistes patentés, a tout du combat du pot de terre contre le pot de fer, un domaine dans lequel le cinéaste est comme un poisson dans l'eau. Le caractère obsessionnel voire névrotique de cette femme hors des circuits élitistes est forcément jubilatoire, même si l'on se doute que le récit a pris quelques libertés avec la vérité des faits. On y apprend en tous cas beaucoup de choses sur l'histoire d'Angleterre, on se divertit et on s'indigne, aux basques d'une Sally Hawkins, une peu vieillie mais volontaire et vaillante comme aux plus belles heures de Be Happy.