Zac Efron avait réussi à casser son image héritée de ses films pour jeunes avec l'effrayant Extremely Wicked (qu'on avait beaucoup aimé), il tente de remettre le couvert dans ce film de survie sale, où il lutte seul contre la folie et l'espoir de n'avoir pas fait confiance à la mauvaise personne... Oui, c'est un peu le Jungle de la filmo de Daniel Radcliffe. Sauf que Jungle nous avait subjugué, en sachant mettre de la tension, des rebondissements écœurants (la maladie, les intempéries...), une certaine empathie envers son héros... Ici, au milieu du désert, on fait un peu comme ce gardien de trésor : on s'ennuie. On commencera par dire que l'anonymat des personnages (ils n'ont pas de noms, et on ne sait absolument rien d'eux) est un effet de style qui n'a fait qu'augmenter notre impression qu'on devrait s'en moquer, ne pas s'intéresser à eux. Or, pour pouvoir sentir la tension, partager la souffrance de ce gars en proie à l'insolation, il faudrait déjà en avoir quelque chose à faire. On regarde donc ce petit gars d'une naïveté incroyable (on avait capté le twist final dès le début...ce n'était pas bien compliqué à prévoir) partir du ciboulot sans grandes scènes d'hallu mémorables (ce qu'on attendait de pareil scénario), croiser une inconnue dont on ne saura rien non plus (décidément, la profondeur des personnages se mesure en millimètres), attendre la fin, un peu comme nous. Le film de survie lambine, n'a pas grand chose à proposer, pas même un twist final un peu étonnant, compte trop sur l'implication de Zac Efron (très bien, il faut bien reconnaître qu'il donne tout pour saccager sa belle gueule et se faire une notoriété par son jeu d'acteur investi, sur ce : chapeau), qui a beau donner beaucoup de sa personne, il ne pourra pas relever tout seul ce Gold assez vide. Dommage pour l'acteur qui n'aura pas l'or avec ce film.