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Estonius
3 315 abonnés
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4,0
Publiée le 6 août 2023
C'est vraiment très bon, le réalisateur réussit à travers un huis-clos un thriller d'angoisse diablement bien maîtrisé, passionnant et réservant son lot de surprises et de retournement de situations grâce à la prestation de son acteur principal Jeff Daniels, qui nous fait un véritable sans faute dans ce rôle. Au bout d'un moment on est aussi paumé que l'acteur, incapable de savoir si on est dans la réalité ou dans un univers schizophrène. Mais c'était le but du film. Une belle réussite !
Un petit film canadien méconnu qui mérite une bien meilleure reconnaissance, il dispose d'une véritable identité, littéralement un vrai thriller psychologique en huit clos avec une atmosphère étouffante et hypnotique. L'histoire, Ed Saxon (Jeff Daniels) professeur universitaire en proie aux insomnies attend le retour à la maison de sa femme au milieu de la nuit alors qu'elle devait rentrer vers 18h. Inquiet il appelle la police ainsi que des proches, les heures et les jours passent sans que rien n'évolue, s'instaure alors un climat étrange entre hallucinations et plongée constante vers la démence. Ce film tient en grande partie à son ambiance extrêmement pesante et son intimisme cloisonné, la réalisation de Michael Walker est très intelligente, sachant doser le degré de mystère en gardant une certaine nuance, rien n'est exagéré, et même si le rythme est aléatoire il reste de bout en bout absolument captivant. La folie du personnage de Ed Saxon est parfaitement mise en scène, on ne sait plus quoi croire, on se perd dans les méandres de son esprit, certaines scènes relèvent de l'onirisme cauchemardesque répondant directement au thème de l'insomnie, on ressent cette perte de temps et de repères. "Insomnies" est vraiment un excellent petit thriller, sans prétention ni artifices, juste un climat oppressant très bien rendu et une réalisation maîtrisée, pour info le film remporta en 2001 le prix du jury au festival de Gerardmer.
Par contre, j'ai faillit m'endormir ^^ ! On attend ... on attend. Le sujet est très mal traité, mal mené et non ciblé. Cela aurait pu faire un excellent thriller fort ou nuancé, ici, on est sur de la psycho 7ème art socio dévient sans épaisseur ni profondeur ! A éviter !
Etouffant, inquiétant, oppressant Insomnies est un étrange film qui se distingue de la plupart des thrillers. Entre cauchemar et réalité on suit la déchéance du personnage incarné avec justesse par Jeff Daniels. L'action du film se passe uniquement dans un seul lieu, la maison du professeur Saxon (Jeff Daniels) qui n'a jamais était restauré (sauf une pièce) et au cadre plutôt sinistre. Une curiosité à voir.
Bon thriller, bien interprété par Jeff Daniels. On est surpris de voir comment il garde son calme devant une telle avalanche d’événements aussi perturbants...
Huis clos qu'on imagine au budget très limité, "Insomnies" est une oeuvre qui ne démérite pas et qui sait intéresser jusqu'à son terme, mais qui ne se détache malheureusement pas d'autres films aux thématiques proches. Là où le rêve - ou plutôt le cauchemar - et la réalité se confondent, la dimension horrifique reste très superficielle, ce qui est un peu dommage pour un film de genre. "Insomnie" préfère se concentrer sur son aspect thriller - sans doute conscient de la faiblesse de ses moyens financiers et pour éviter de tomber dans le toc et les clichés propres à beaucoup de films d'horreur -. On est donc beaucoup plus dans le thriller psychologique que le véritable film fantastique et encore moins d'horreur, ce qui finalement est très bien, mais on reste quand même quelque peu sur notre faim spoiler: après à une fin ouverte qui laisse pas mal de doutes .
Jeff Daniels fait partie depuis maintenant près de quarante ans du paysage hollywoodien sans que l'on puisse vraiment le rattacher à un rôle précis ou à un genre cinématographique identifié. Sans doute son physique passe-partout lui a permis d'occuper les emplois les plus variés sans jamais parvenir à se frayer un chemin jusqu'aux premiers rôles. Son début de carrière l'a néanmoins vu participer à des films relativement importants aux côtés d'icônes comme Jack Nicholson, Meryl Streep ou Mia Farrow ("Tendres passions" de James L. Brooks, "La brûlure" de Mike Nichols, "La rose pourpre du Caire" et "Radio Days" de Woody Allen). Après ces débuts prometteurs, Jeff Daniels accumulera les seconds rôles de qualité jusqu'en 2000 où il croise la route de Michael Walker, jeune réalisateur inconnu qui lui propose un scénario écrit de sa main dans lequel il sera omniprésent à l'écran. Ce sera un huis clos étouffant offrant une descente pour le moins vertigineuse dans l'esprit torturé d'un professeur d'université qui se demande où est passée sa femme qui n'est pas rentrée de son travail. Pas de scène spectaculaire au menu, seulement les doutes d'un homme devenu insomniaque s'interrogeant sur sa propre santé mentale. Avec une maitrise surprenante, Michael Walker fait évoluer le corps dégingandé et fatigué de Jeff Daniels dans un appartement confiné devenu la prison de son mental en décomposition. L'acteur et son réalisateur se sont parfaitement entendus pour insuffler via ce petit film de série un sentiment de malaise qui étreint le spectateur. Ed Saxon (Jeff Daniels) le sage professeur d'université ayant toujours une part d'objectivité sur les troubles qui l'affectent, il n'est réellement jamais inquiétant et c'est paradoxalement ce qui angoisse très vite le spectateur se disant que cette perte de contrôle diffuse peut le frapper demain à son tour sans crier gare. Michael Walker qui a parfaitement intégré les codes du film à suspense apporte régulièrement des éléments extérieurs parfaitement cohérents avec le climat poisseux ambiant qui évitent à l'intrigue de s'enliser. Jeff Daniels trouve avec ce rôle la plus belle expression qui soit de son physique anonyme. Ce film déroutant et passionnant a fait son petit effet, récompensé du prix spécial du jury au festival de Gérardmer en 2001. On est forcément étonné de ne pas avoir pu lire le nom de Michael Walker à la tête de productions plus importantes dans les années qui suivirent. Pour sa part, Jeff Daniels a continué son parcours de solide second rôle, parsemé de quelques partitions plus conséquentes comme dans "Les Berkman se séparent" en 2005 qui a révélé son réalisateur Noah Baumbach au grand public. Si vous n'avez pas vu "Insomnies", n'hésitez pas à vous procurer le DVD pour vivre une expérience inédite qui prouve qu'avec un peu d'imagination nul besoin de budget stratosphérique.
Une bonne petite découverte pour amateur de Thriller. « Insomnies » a une ambiance lourde et poisseuse distillée par une mise en scène inspirée ( même s’il faut bien avouer que la conclusion de l’histoire est peut être trop vite dévoilée). C’est une plongée dans l’esprit torturé et embrumé d’un personnage qui ne dort plus ou plus vraiment; interprété par un surprenant Jeff Daniels. Une plongée ou comme son personnage on ne sait plus trop ce qui est vrai ou faux, de ce qui est la conséquence des divagations de son esprit ou la réalité. Mise à part son aspect esthétique très commun qui ne m’a pas du tout emballé j’ai vraiment apprécié tout le reste.
Un climat oppressant. En forme de huit clos. Sur la disparition mysterieuse de la femme d'un prof d'université en proie avec des hallucinations, pour cause d'insomnies, dans une maison où des problèmes de tuyauteries, lui pourri, la vie. Porté littéralement par le charismatique Jeff Daniels, qui montre son talent d'acteur à différents niveaux. La réalisation est dans l'ensemble bien prenant. Distillé en une sorte de chemin aux embûches, sur de fausse pistes. Bien que prévisible dès le début, tous repose donc sur l'aspect du personnage, qui change au fur et à mesure. Un final ultra simple. Mais je trouve ce côté très kubrick, enrichissant.
Un film qui ne tient que part son ambiance, un univers décalé qui nous plonge dans la psychose du personnage joué par Jeff Daniels, excellent dans ce rôle, il tient le film à bout de bras, les yeux creusés, le regard hagard et tourmenté. Des effets de réalisation qui donne le ton, on ressent la maitrise avec l'oppression grandissante du personnage. Dès les premières images, on se doute que l'eau sera le fil conducteur de cette folie, pénétrante, fluide, glauque, tout est là. Pour le premier film de ce réalisateur, il obtient le Prix du Jury au Festival Fantastic'Arts de Gérardmer 2001.
Cauchemar très étrange mais plutôt bien foutu, « Insomnies » ne cache pas ses influences, et notamment celle évidente de David Lynch. Michael Walker n'a d'ailleurs pas à rougir de la comparaison, l'atmosphère claustrophobe et le défilé de personnages intrigants ou bizarres faisant leur effet. Reste que nous sommes presque dans un exercice de style, plutôt brillant, mais qui a par définition du mal à raconter quelque chose sur la durée. Car le film tient sur une seule et même idée : le héros a t-il tué sa femme ou pas? On aurait pu aller tellement plus loin dans les fausses pistes, les intrigues secondaires, le malentendu... Cela dit, il faut reconnaître que l'ennui n'est quasiment pas présent, que quelques scènes sont bluffantes et que le point de départ a beau être un peu court, le réalisateur l'exploite avec habileté. Car bien malin celui qui peut deviner la manière dont va évoluer Ed Saxon et les personnes qui passent les unes après les autres dans sa grande maison vide, si bien que le malaise reste presque constant. Le sens du détail de Walker et la bonne interprétation de Jeff Daniels finissent le boulot. Pas totalement convaincant cet « Insomnies » donc, mais vraiment pas inintéressant.
Film méconnu qui gagne vraiment a ne pas le rester car outre la superbe interprétation du beaucoup trop sous estimé Jeff Daniel ,ce huis clos bénéficie d'une atmosphère éprouvante a souhait ou l'on navigue perpétuellement entre la réalité et la conscience du héros sans jamais toujours bien savoir ou l'on se situe.Sacrée performance que celle d'un acteur surtout connu ses dernières années pour ses prestations comiques et qui après La Rose Pourpre du Caire démontre une nouvelle fois un réel potentiel dramatique.Les cadrages ,l'inventivité de certains plans ,les travellings ,la musique ... tout participe a rendre cette maison étouffante de la cave au grenier.
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3,5
Publiée le 30 novembre 2011
Oeuvre fascinante qui suit la lente descente aux enfers d'un professeur sombrant petit à petit dans la folie après avoir perdu le sommeil à la suite de la disparition mystèrieuse de sa femme! Jeff Daniels tient le film à bout de bras et fait une composition remarquable où le metteur en scène Michael Walker a avouè avoir ètè influencè par le cinèma de David Lynch, Henri-Georges Clouzot et même Roman Polanski pour son terrifiant "Rosemary'Baby". Une chose est sûre, avec "Insomnies", il est difficile de trouver le sommeil car l'histoire est souvent captivante avec une ambiance particulièrement oppressante! Dans le genre huis-clos intriguant, c’est une petite rèussite...