Avis sur Vacancy

Alexandra Kandy-Longuet nous invite à un voyage sur les terres de l’Oncle Sam, à la rencontre de laissés-pour-compte & d’âmes en peine.

Ils sont trois à avoir acceptés d’ouvrir leurs portes à la réalisatrice et à nous laisser entrevoir leur misère quotidienne. Ils vivent reclus, cachés du monde moderne, dans des motels miteux, pour ne pas dire à l’abandon pour certains.

Ils, ce sont deux hommes et une femme. Vern (un ancien ingénieur du son) & Mani (un ex-gangster), ont élus domicile au Roy’s motel and cafe d’Amboy, pas loin de la mythique Route 66. Quant à Beverly (qui a succombé aux sirènes du crack et à délaissé son enfant), elle se prostitue pour payer son loyer au Palace Inn à Fresno. Deux motels que tout oppose, distant de plus de 300 miles (500km).

La crise sociale qui secoue l’Amérique n’a pas attendu Trump pour voir le jour, cela fait des années qu’elle gangrène les États-Unis et qu’elle prend de plus en plus d’ampleur. Victimes collatéral de la crise des subprimes en 2007 ou de diverses crises économiques (et/ou personnelles), l’extrême pauvreté touche toutes les classes sociales.

L’image que l’on se fait de l’Amérique n’est que le reflet d’une image d’Epinal, bien loin de la triste réalité. Que reste-t-il de "l'American way of life" ou du tant recherché "rêve américain" ? Alexandra Kandy-Longuet nous renvoie en pleine figure la triste réalité que vivent ces êtres à la dérive. Vacancy (2019) dresse des portraits touchants de laissés-pour-compte, qui vivent en marge de la société, oubliés de tous et n’aspirant qu’à une chose, retrouver leurs vies d’avant, une vie meilleure.

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