Je suis sidéré de voir que Klapisch passe de la spontanéité candide de l'Auberge Espagnole à la niaiserie classique des comédies françaises. La seule chose que j'ai aimé, c'est les scènes de danse contemporaine, ça fait quelques minutes d'intérêt sur deux heures de vide.
L'héroïne s'est fait une grave blessure. Sa spécialiste lui dit clairement d'arrêter la danse, et elle continue. Je comprends alors que le film avertit sur l'entêtement, l'obsession, mais en fait ça n'a rien à voir. Au contraire, elle se remet à danser sur son pied meurtri, elle marche avec d'ailleurs, sans béquilles, malgré la fracture ! Ridicule. Et comme elle s'acharne sur sa blessure, son pied guérit bien sûr !
Plus tard dans le film, elle revoit la spécialiste, qui lui recommande vivement de se reposer. Que fait-elle ? Elle se met à courir dans la rue. Plutôt que d'écouter les experts, elle écoute ses proches qui racontent absolument n'importe quoi sur le corps, sur la résilience, la volonté etc. Une fracture c'est une fracture. C'est même un fléau dans le monde de la danse, un tabou qui se dévoile à peine aujourd'hui (lisez les articles des danseuses étoiles). Il faut savoir écouter son corps, ce film montre le contraire.
Pas la peine de revenir sur les cabotinages de François Civil (Le chant du loup) qui par je ne sais quel sortilège est devenu un incel cliché et invraisemblable (il hurle quand il se prend un râteau), même chose pour Pio Marmaï (Enquête sur un scandale d'Etat) qui est visiblement devenu un gamin têtu et distrait sous la direction de Klapisch.
Les dialogues sont une purge, ça dit n'importe quoi sur la masculinité, le véganisme, ça pue le cinéma français surjoué.