Elise (Marion Barbeau), 26 ans est une grande danseuse classique. Apprenant que son petit ami la trompe juste avant une représentation, elle se blesse pendant le spectacle et apprend qu'elle ne pourra plus danser, du moins avant deux ans. Dès lors sa vie va être bouleversée, Elise va devoir apprendre à se réparer... Entre Paris et la Bretagne, au gré des rencontres et des expériences, des déceptions et des espoirs, Elise va se rapprocher d'une compagnie de danse contemporaine. Cette nouvelle façon de danser va lui permettre de retrouver un nouvel élan et aussi une nouvelle façon de vivre.
Comment se reconstruire quand on ne peut plus exercer sa passion, quand toutes ces années de travail et de discipline volent en éclats en quelques secondes ? C'est le thème de ce film qui, au travers de cette danseuse (interprétée avec justesse par Marion Barbeau) nous démontre qu'il est possible de trouver une autre voie, d'autres défis et de se former d'autres rêves. Ce film nous invite à ne pas baisser les bras car, même lorsqu'on croit que notre projet n'aboutira pas, on peut tout faire pour le voir se réaliser.
A la fois un bel hommage rendu à la danse, cet art beau et exigeant, ce film nous montre qu'il est possible de s'épanouir dans un autre domaine, dès lors qu'on d'y investit pleinement et qu'on s'accroche. Ainsi, Denis Podalydès, qui joue le rôle du père de l'héroïne, est-il un avocat renommé qui a du mal à exprimer ses sentiments envers ses trois filles qu'il a élevées seul après la disparition de leur mère. Pio Marmaï (excellent comme d'habitude, notamment dans la scène du mime où il est impayable) démontre qu'on peut se reconstruire, après une enfance difficile, dans l'art culinaire (qu'il serait d'ailleurs temps de reconnaître comme un art à part entière).
A noter également la prestation toujours très juste de François Civil, en kiné amoureux de l'héroïne, mais qui ne parvient pas à avouer ses sentiments et l'excellente prestation de Muriel Robin, en mécène et admiratrice des artistes, à qui elle met sa maison à disposition (ça sent le César du meilleur second rôle féminin).
Quelques longueurs émaillent ce film, mais les scènes de danse, classique et contemporaine, sont superbes.
Bref, ce film n'est pas seulement une ode à la danse, il est avant tout un formidable message d'espoir, comme souvent dans l'univers de Klapisch : tant qu'on croit à ses rêves et qu'on a la volonté de tout faire pour les réaliser, il ne faut pas baisser les bras ! N'est-ce pas là un beau message d'espoir ?