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Henner
56 abonnés
85 critiques
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3,5
Publiée le 31 mars 2022
Le réalisateur s'intéresse au milieu de la danse. Son atout maitre est Marion Barbeau, première danseuse à l'opéra et qui dans le rôle principal est époustouflante. C'est "Klapishien" avec plein de petits moments intimes saisis à bout portant. Victime d'un accident l'héroîne passe de la danse classique à la danse contemporaine. Elle passe sa convalescence chez une dame ( Muriel Robin) qui accueille des artistes de passage. C'est là qu'elle découvrira sa nouvelle vocation. On balance entre les peines de coeur et les peines de pointes. C'est parfois drôle, parfois moins mais on ne s'ennuie pas même si certains plans ("coucher de soleil" ) semblent un brin longuet. François Civil en kiné amoureux vaut le détour. Et le "papa" Podalydes va bien aussi.
Très bon film montrant la double reconstruction de Elise suite à un accident de danse. La jeune fille fait preuve d'une grande résilience. Les scènes des chorégraphies classique et contemporaines sont magnifiques. Excellente interprétation de Marion Barbeau
Le titre suffit à résumer le film : une danseuse classique qui doit abandonner son art et se projeter dans une nouvelle vie. Cédric Klapish est un indécrottable lacanien qui cherche dans son cinéma à décoder les tourments invisibles de l'âme humaine. Ici les enjeux sont explicites mais la force du film tient à son universalisme car tous peuvent retrouver un moment charnière de leur vie dans celle de Marion Barbeau et, surtout, à son manifeste positiviste sur l'ouverture à l'autre et à tous les futurs possibles. Il faut vaincre les peurs, les a-priori et ouvrir toutes les portes, tel est le message de Klapish. C'est presque du feel good, presque militant, mais terriblement optimiste, en déplaise aux obtus.
On retrouve ici tous les ingrédients habituels des films de Klapisch : des adressses typiques parisiennes, des ados gentils et leurs amourettes, des prises de conscience, des changements de vie… de la voix-off introspective, de la caméra épaule et de la lumière naturelle… bref. On connait. Et on redoute de s’ennuyer.
Pourant, il faut dire que ce film est probablement le plus mâture de la filmographie du réalisateur. Precis dans sa construction, réaliste dans son univers (la danse), sincère dans son jeu, et donc à l’arrivée, plutôt touchant.
Le professionnalisme de Marion Barbeau dans les scènes de danse y est pour beaucoup, mais pas que. Les personnages secondaires tels que le couple détonnant Pio Marmaï / Souheila Yacoub ou le papa dépassé Denis Podalydès sont eux aussi d’une grand sincèrité. Seul François Civil dénote totalement dans le rôle de l'ostéo, qui, en se moquant ouvertement de son propre personnage, le caricature trop et passe à côté de son incarnation. Mais comme toujours chez Klapisch, le film est choral. Alors on pardonne. On a d’autres acteurs sur lesquels s’accrocher.
En Corps est un Klapisch classique, mais très vrai et très abouti comparé aux autres. A ne pas rater donc.
Un bon Klapisch mais pas exceptionnel. Marion Barbeau tient le film... quelle beauté naturelle, quelle grâce et fraîcheur, on se demande ce que vient faire Muriel Robin dans l'histoire.. quelques longueurs, on se perd parfois... bien sûr d'excellents moments de danse et de bonnes réflexions sur le corps et l'esprit. A voir éventuellement.
Ce film est concrètement pas mal, il est pas exceptionnel ; loin d’être un film de mauvaise qualité, mais je ne pense pas avoir été marqué par ce film.
Déjà, je trouve la bande annonce trompeuse en ce qui concerne l’histoire, mais passons au-dessus de cela. Je pense que le récit est beaucoup trop long d’autant plus qu’il est facile de s’ennuyer. J’ai d’ailleurs été un peu déçu du jeu d’acteur de François Civil. Sinon, la protagoniste est intéressante à suivre mais les autres sont trop volatiles et disparaissent temporairement ou définitivement trop rapidement du récit.
Par contre la réalisation est vraiment magnifique, particulièrement la séquence d’ouverture représentant la danse classique et la séquence finale représentant la danse contemporaine ; celle-ci sont hyper prenantes. Après le reste du film a une mise en scène plus classique mais les éléments récurrents ou les métonymies sont vraiment faites de manière intelligente.
Dans son ensemble, je conseille ce film que si vous trouvez du temps, car je trouve qu’il ne faut pas placer ce film de façon prioritaire.
Les meilleures scènes sont les séquences de ballets in extenso, qu'on pourrait admirer dans un simple documentaire. La "danseuse" principale est si peu actrice qu'on se surprendra à avoir si peu d'antipathie pour sa résilience. Tout est gnangnan : amourette au soleil couchant ou sur quais de Seine, kiné baba cool (CIVIL), sermonneuse de service qui sait tout sur la vie (ROBIN), couple en opposition perpétuelle à cause de comportements d'ado (Pio MARMAI), papa avocat qui larmoie devant les talents de sa fille (PODALYDES),... Pas de musiques pendant les dialogues de type "téléfilm". KLAPISCH fatigue...
Je recommande vivement "En Corps". De très bons acteurs : coup de cœur pour François Civil dans le rôle du kiné à fleur de peau hypersensible, pour Denis Podalydes dans le rôle du père intellectuel préférant le classique et ayant du mal à comprendre le goût de ses filles pour des domaines plus modernes, pour Muriel Robin dans le rôle de la femme solide avec qui on se sent en confiance et qui veut notre bien. Belle histoire sur cette danseuse classique qui se fracture la jambe tout juste après avoir découvert que son petit copain la trompe avec une autre danseuse (clin d'œil à "Mon roi" de Maiwenn où la fracture du genou d'Emmanuelle Bercot avait la aussi une signification). Grande peur à l'idée de ne plus jamais pouvoir danser. Puis, en se laissant guider par les rencontres de la vie et son instinct, elle se retrouve à aider un couple d'amis à faire la cuisine dans un lieu résidence d'artistes. Et voilà que la troupe d'Hofesh Shechter y séjourne. Au début craintive et ayant déjà assimilé quelle ne pourra plus danser, elle sauto censure de les rejoindre. Puis elle se detend et ecoute ses envies et finit par les rejoindre. Quel talent cet Hofesh Shechter! Une technique de danse contemporaine très parlante et abordable, proche de la terre et de nos racines. Il est d'une grande douceur et d'un accueil sans pareille mesure. En plus, il compose lui-meme les musiques de ses danses. La danseuse étoile réussit à se relever de sa chute.
Bien-sûr au départ il faut aimer la danse, le corps, la beauté, etc... Bien-sûr il faut être en mesure de s'émouvoir d'émotions partagées, de rythmes endiablés, de performance aussi. Cédric Klapish et tous les acteurs et danseurs qu'il dirige nous prodiguent tout cela, du bonheur. MERCI à eux tous.
Magnifique film de Cédric Klapisch. On passe du rire aux larmes, complètement transporté par les rythmes enivrants de toutes ces danses. Quelle émotion !
Malgré quelques passages très faibles (séances kiné, histoires sentimentales), le film distille de nombreuses scènes très bien filmées, montées et sonorisées. Les chorégraphies sont pleines de créativité et d'esprit de corps parmi les danseuses et danseurs. Denis Podalydès et François Civil sont nettement en dessous du niveau du reste du casting. Bravo à Marion Barbeau, au top dans tous les domaines (danse et interprétation dramatique).
Un film splendide ... De l'émotion, de la technique, un jeu d'acteur incroyable et une intrigue qui nous donne une belle leçon de vie et d'humilité. Je le recommande à tous, il ne peut faire que du bien ...