Malgré la naïveté de son histoire (celle d’une jeune danseuse étoile qui va tout perdre et se reconstruire petit à petit), le dernier Cédric Klapisch est un film léger et tendre. Les scènes de danse son très bien filmées et donnent envie d’aller au spectacle voire de remuer son corps également. Alors quand en plus on a une galerie de seconds rôles très bien brossés (Denis Podalydès, François Civil, Muriel Robin et Pio Marmaï), on se dit qu’on tient-là un bon feel good movie à la française créant une belle aventure humaine qui (re)donne le sourire !
« En corps » de Cédric Klapisch (2022) est un film sur la reconstruction d’une ballerine, Elise (Marion Barbeau réelle première danseuse de l’Opéra de Paris), 26 ans, qui chute lors d’un spectacle et présente une entorse grave de la cheville compromettant sa carrière. Elle va se reconvertir dans la danse contemporaine via la troupe de Hofesh Shechter chorégraphe israélien qui joue son propre rôle. La première force de ce film est que cette reconstruction n’est pas liée à une certaine logique mais fait suite à l’écoute de l’évolution de sa cheville et de son corps… sous l’influence de son kiné et surtout dans une sorte de gîte/espace culturel tenu en Bretagne par Josiane (Muriel Robin) qui n’accueille que des personnes du spectacle. Elise s’y trouve pour changer d’air après son accident et aider Sabrina (Souheila Yacoub), une ancienne collègue qui a dû arrêter la danse classique, essaie de devenir actrice et vit avec Loïc un peu obsessionnel qui a trouvé sa voie dans la cuisine via un food-truck top niveau assurant l’intendance du gîte de Josiane. La seconde qualité du film réside dans le choix des personnages dits secondaires : Denis Podalydès,spoiler: le père d’Elise qui après la mort de son épouse s’est occupé de ses 3 filles mais sans savoir su/pu leur transmettre la part d’amour maternel que ses filles attendaien t ; Muriel Robin spoiler: qui est une femme de caractère dont le passé douloureux est judicieusement tenu secret ; Souheila Yacoub qui est Sabrina spoiler: au franc parler (cf. la séance de photos de robes de mariage) et qui avec Pio Marmaï, Loïc, forme un couple volcanique plein de fantaisie ; François Civil qui est le kiné d’Elise spoiler: très versé dans les médecines alternatives et la méditation zen et est amoureux d’Elise sans que celle-ci s’en rende réellement compte&hellip ; C’est un film tout en nuances avec des dialogues ciselés (cf. le père qui dîne avec ses 3 filles, le père qui mange au restaurant avec Elise, les conseils de Josiane, l’image de la vieille voiture utilisée différemment par le médecin et par Hofesh Shechter…). La caméra est superbe et les décors simples mais parfaits avec – cerise sur le gâteau pour moi – 2 scènes tournées sur la côte sauvage de la presqu’île de Quiberon. La bande son est évidemment superbe. Des bémols quant même : le fait assez curieux que cette danseuse professionnelle ne soit pas vue immédiatement par un orthopédiste spécialisé ; quelques longueurs lors des répétitions de danse contemporaine mais il faut aussi le temps que Elise cicatrise sa cheville et son mental ; les danseuses en tutu sur le parvis de la Villette à la fin et surtout les génériques : celui du début qui est lourd sur le plan graphique et celui de fin qui ne correspond pas du tout à la « seconde vie » d’Elise. Ce n’est pas un chef-d’œuvre du cinéma mais un très bon film dont le fil est certes quelque peu « téléphoné ,» mais c’est un film drôle malgré le sujet et qui nous transmet une bonne dose de tonus et d’espoir dans cette période bien morose. Bref on en demande en corps !
En Corps est sûrement visuellement le plus beau Klapisch. On y retrouve des acteurs de talents ainsi que tout ce qui fait le cinéma du réalisateur. On s'attache à tout les personnages et on suit volontiers cette reconstruction de la danseuse. Klapisch donne encore une fois envie de sourire, vivre à fond et de rencontre du monde !
Le réalisateur s'intéresse au milieu de la danse. Son atout maitre est Marion Barbeau, première danseuse à l'opéra et qui dans le rôle principal est époustouflante. C'est "Klapishien" avec plein de petits moments intimes saisis à bout portant. Victime d'un accident l'héroîne passe de la danse classique à la danse contemporaine. Elle passe sa convalescence chez une dame ( Muriel Robin) qui accueille des artistes de passage. C'est là qu'elle découvrira sa nouvelle vocation. On balance entre les peines de coeur et les peines de pointes. C'est parfois drôle, parfois moins mais on ne s'ennuie pas même si certains plans ("coucher de soleil" ) semblent un brin longuet. François Civil en kiné amoureux vaut le détour. Et le "papa" Podalydes va bien aussi.
Très bon film montrant la double reconstruction de Elise suite à un accident de danse. La jeune fille fait preuve d'une grande résilience. Les scènes des chorégraphies classique et contemporaines sont magnifiques. Excellente interprétation de Marion Barbeau
On retrouve ici tous les ingrédients habituels des films de Klapisch : des adressses typiques parisiennes, des ados gentils et leurs amourettes, des prises de conscience, des changements de vie… de la voix-off introspective, de la caméra épaule et de la lumière naturelle… bref. On connait. Et on redoute de s’ennuyer.
Pourant, il faut dire que ce film est probablement le plus mâture de la filmographie du réalisateur. Precis dans sa construction, réaliste dans son univers (la danse), sincère dans son jeu, et donc à l’arrivée, plutôt touchant.
Le professionnalisme de Marion Barbeau dans les scènes de danse y est pour beaucoup, mais pas que. Les personnages secondaires tels que le couple détonnant Pio Marmaï / Souheila Yacoub ou le papa dépassé Denis Podalydès sont eux aussi d’une grand sincèrité. Seul François Civil dénote totalement dans le rôle de l'ostéo, qui, en se moquant ouvertement de son propre personnage, le caricature trop et passe à côté de son incarnation. Mais comme toujours chez Klapisch, le film est choral. Alors on pardonne. On a d’autres acteurs sur lesquels s’accrocher.
En Corps est un Klapisch classique, mais très vrai et très abouti comparé aux autres. A ne pas rater donc.
Un bon Klapisch mais pas exceptionnel. Marion Barbeau tient le film... quelle beauté naturelle, quelle grâce et fraîcheur, on se demande ce que vient faire Muriel Robin dans l'histoire.. quelques longueurs, on se perd parfois... bien sûr d'excellents moments de danse et de bonnes réflexions sur le corps et l'esprit. A voir éventuellement.
Ce film est concrètement pas mal, il est pas exceptionnel ; loin d’être un film de mauvaise qualité, mais je ne pense pas avoir été marqué par ce film.
Déjà, je trouve la bande annonce trompeuse en ce qui concerne l’histoire, mais passons au-dessus de cela. Je pense que le récit est beaucoup trop long d’autant plus qu’il est facile de s’ennuyer. J’ai d’ailleurs été un peu déçu du jeu d’acteur de François Civil. Sinon, la protagoniste est intéressante à suivre mais les autres sont trop volatiles et disparaissent temporairement ou définitivement trop rapidement du récit.
Par contre la réalisation est vraiment magnifique, particulièrement la séquence d’ouverture représentant la danse classique et la séquence finale représentant la danse contemporaine ; celle-ci sont hyper prenantes. Après le reste du film a une mise en scène plus classique mais les éléments récurrents ou les métonymies sont vraiment faites de manière intelligente.
Dans son ensemble, je conseille ce film que si vous trouvez du temps, car je trouve qu’il ne faut pas placer ce film de façon prioritaire.
Les meilleures scènes sont les séquences de ballets in extenso, qu'on pourrait admirer dans un simple documentaire. La "danseuse" principale est si peu actrice qu'on se surprendra à avoir si peu d'antipathie pour sa résilience. Tout est gnangnan : amourette au soleil couchant ou sur quais de Seine, kiné baba cool (CIVIL), sermonneuse de service qui sait tout sur la vie (ROBIN), couple en opposition perpétuelle à cause de comportements d'ado (Pio MARMAI), papa avocat qui larmoie devant les talents de sa fille (PODALYDES),... Pas de musiques pendant les dialogues de type "téléfilm". KLAPISCH fatigue...
Je recommande vivement "En Corps". De très bons acteurs : coup de cœur pour François Civil dans le rôle du kiné à fleur de peau hypersensible, pour Denis Podalydes dans le rôle du père intellectuel préférant le classique et ayant du mal à comprendre le goût de ses filles pour des domaines plus modernes, pour Muriel Robin dans le rôle de la femme solide avec qui on se sent en confiance et qui veut notre bien. Belle histoire sur cette danseuse classique qui se fracture la jambe tout juste après avoir découvert que son petit copain la trompe avec une autre danseuse (clin d'œil à "Mon roi" de Maiwenn où la fracture du genou d'Emmanuelle Bercot avait la aussi une signification). Grande peur à l'idée de ne plus jamais pouvoir danser. Puis, en se laissant guider par les rencontres de la vie et son instinct, elle se retrouve à aider un couple d'amis à faire la cuisine dans un lieu résidence d'artistes. Et voilà que la troupe d'Hofesh Shechter y séjourne. Au début craintive et ayant déjà assimilé quelle ne pourra plus danser, elle sauto censure de les rejoindre. Puis elle se detend et ecoute ses envies et finit par les rejoindre. Quel talent cet Hofesh Shechter! Une technique de danse contemporaine très parlante et abordable, proche de la terre et de nos racines. Il est d'une grande douceur et d'un accueil sans pareille mesure. En plus, il compose lui-meme les musiques de ses danses. La danseuse étoile réussit à se relever de sa chute.
Bien-sûr au départ il faut aimer la danse, le corps, la beauté, etc... Bien-sûr il faut être en mesure de s'émouvoir d'émotions partagées, de rythmes endiablés, de performance aussi. Cédric Klapish et tous les acteurs et danseurs qu'il dirige nous prodiguent tout cela, du bonheur. MERCI à eux tous.
Magnifique film de Cédric Klapisch. On passe du rire aux larmes, complètement transporté par les rythmes enivrants de toutes ces danses. Quelle émotion !