Mon compte
    Tromperie
    Note moyenne
    2,3
    1276 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Tromperie ?

    102 critiques spectateurs

    5
    13 critiques
    4
    8 critiques
    3
    11 critiques
    2
    33 critiques
    1
    23 critiques
    0
    14 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 980 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 février 2024
    Quand un ècrivain amèricain dans le doute (Denis Podalydès) se confie à sa maitresse anglaise (Lèa Seydoux), cela donne "Tromperie" (2021) d'Arnaud Desplechin qui adapte ici un roman singulier de Philip Roth! Le rèalisateur transforme ici la parole en action : Deux amants confinès durant des heures en train de se disputer, de parler surtout, avec une camèra au plus proche du corps et du visage des acteurs! Certes un duo magnètique d'amants qui allie le sentimentalisme et la politique, mais qui s'èvapore au long d'un jeu de masques finalement ennuyeux! Mieux vaut voir sur le même sujet, "Nuit d'ètè en ville" (1990), de Michel Deville, qui ètait tout de même plus sensuel et intime que cette passion amoureuse trop intellectuelle et riche en question auquel les personnages ne rèpondent pas forcèment...
    Uchroniqueur
    Uchroniqueur

    163 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 décembre 2022
    "Tromperie", comédie française réalisée par Arnaud Desplechin, sorti en 2021. Adaptation du roman de Philip Roth.
    Un film bien réalisé, très belle photo, beau cadrage, belle mise en scène, dialogues bien écrits et avec un bonne distribution : Denis Podalydès, Léa Seydoux, Emmanuelle Devos, Anouk Grinberg.
    Malgré ces qualités, le film, qui n'est pourtant pas mal fait, est terriblement ennuyeux.
    Charles R
    Charles R

    52 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2022
    Pas de doute : le cinéma d’Arnaud Desplechin est un des plus typés du paysage cinématographique contemporain. A coup sûr, ses références sont faciles à identifier : François Truffaut, Éric Rohmer, Alain Resnais, Woody Allen… tous les cinéastes que l’on peut qualifier de « littéraires » et qui cultivent avec délice l’art du dialogue.
    Dans son dernier opus, Desplechin a l’audace d’adapter un des écrivains certes les plus reconnus de la littérature américaine contemporaine, Philip Roth, mais dont l’œuvre se prête plutôt mal à l’adaptation cinématographique. « Tromperie » (« Deception » en anglais) est un roman autobiographique écrit en 1990 que le cinéaste a d’abord songé à adapter au théâtre, mais l’entreprise ayant échoué, il s’est tourné vers son domaine de prédilection, le cinéma. Difficile assurément de porter à l’écran un texte si « bavard » (le mot pourra en choquer certains) et qui n’assure a priori que peu de place au visuel. Arnaud Desplechin s’est d’ailleurs fait une joie d’évoquer dans son film une atmosphère théâtrale où la parole est incessante, où les roueries et les pirouettes verbales sont légion, le tout porté par des acteurs et des actrices de grand talent.
    Un écrivain américain, Philip comme de bien entendu (Denis Podalydès à l’écran), vivant désormais à Londres, multiplie les rencontres avec une femme (Léa Seydoux) qui le fascine et qui représente pour lui l’amour physique décomplexé dans sa plus ample volupté. L’un et l’autre sont mariés et cultivent sans le moindre scrupule une passion adultère. Philip ne cesse d’inciter son amante anglaise à quitter son mari. Mais elle refuse et le récit peut ainsi se lire comme un long adieu mélancolique peuplé toutefois de désirs toujours aussi exigeants et d’une infinie tendresse.
    Parallèlement à ces rencontres placées sous le signe de la sexualité, Philip rend visite à ses ex dont la plus touchante est sans doute Rosalie (Emmanuelle Devos) à qui tout un chapitre est consacré. Il faut dire en effet que le film est divisé en douze chapitres qui nous font passer d’un lieu à un autre mais aussi d’une femme à une autre, même si le récit nous ramène constamment au duo initial. Ainsi Rosalie mène-t-elle un dur combat contre le cancer, mais sa sérénité force le respect.
    Si la tentation du théâtre se fait bien sentir, il faut toutefois reconnaître que le film est mené de main de maître par un cinéaste qui possède à la perfection l’art des plans cinématographiques : des plans rapprochés et surtout des gros plans, voire des très gros plans, accusant ainsi une volonté de scruter les personnages au plus secret de leur intimité. Il y a même de l’indécence non dans les scènes de nus, mais dans cette forme de voyeurisme psychologique que trahit la caméra.
    Bien sûr, la distribution a tout pour plaire : un Denis Podalydès dans un rôle assez inhabituel dans sa filmographie, magistral et théâtral à souhait ; Léa Seydoux qui s’affirme une fois de plus comme une grande actrice, offrant ici son beau regard tout plein de finesse mais aussi parfois de mélancolie ; Emmanuelle Devos, émouvante mais sans le moindre pathos ; Madalina Constantin, incarnant une exilée tchèque au lourd passé grevé par la répression communiste (admirable chapitre intitulé sobrement « Prague ») ; Anouk Grinberg dans le rôle de l’épouse résignée : autant d’artistes splendidement dirigés et mettant tout en œuvre pour une pleine réussite du film.
    Il reste malgré tout que l’on déplorera par moments la surabondance verbale qui frôle le verbiage, mais il semble que ce soit dans la nature d’Arnaud Desplechin que de privilégier le dialogue dans tout ce qu’il a d’irrépressible. En somme une logorrhée dont le cinéaste aurait du mal à se défaire.
    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 février 2024
    Je n'ai pas été convaincu par ce film de Desplechin qui met en scène une sublime Lea Seydoux et un bourgeois vieillissant D. Podalydes. Malgré le talent des acteurs et actrices, on s'ennuie quand même. Le livre de P. Roth duquel le film est tiré est peut-être plus intéressant.
    GéDéon
    GéDéon

    89 abonnés 527 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 novembre 2022
    En 2021, Arnaud Desplechin adapte au cinéma le roman de l’écrivain américain Philip Roth. Dans ce huis-clos très cérébral, où Denis Podalydès donne principalement la réplique à Léa Seydoux, les sujets foisonnent. Il est question de sexe, de relation amoureuse, d’antisémitisme, de liberté de création artistique, etc. sans que l’on sache vraiment où les auteurs veulent en venir. Ça tourne en rond avec un verbiage pompeux. Seule la scène du tribunal et celles avec Emmanuelle Devos sortent du lot en raison des émotions qu’elles dégagent. Bref, une œuvre riche en réflexions mais rendue totalement insipide étant donné l’ennui qu’elle procure.
    Pascal
    Pascal

    165 abonnés 1 701 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 février 2022
    Un écrivain américain qui s'est momentanément exilé à Londres pour travailler son dernier livre, reçoit dans sa garçonnière une amante avec qui il échange aussi des considérations existentielles matière à son inspiration. Des allers et retour aux états-unis sont l'occasion de revoir d'anciennes maîtresses. Composé quasi exclusivement de dialogues et sans doute inspiré de sa propre expérience, Desplechin met en image un roman de Philip Roth que je n'ai jamais lu. Voisin des films de l'univers de Bergmanien, "tromperie" s'adresse à un public exigeant tourné vers l'introspection. Bien que j'aie vu l'ensemble de la filmographie de ce réalisateur, je dois admettre qu'à part "conte de Noël " ( chef d'oeuvre) , "rois et reines ( excellent), les autres opus de Desplechin m'ont toujours laissé sur ma faim. Systématiquement défendu par la critique professionnelle, l'oeuvre de Desplechin est à mes yeux du moins, pas toujours convaincante, même si elle propose en effet (malheuresement)ce qui se fait de mieux dans le cinéma hexagonal contemporain. Autant dire que je suis allé sur la pointe des pieds voir ce film. Je dois reconnaître que mes préventions étaient infondées, car "tromperie " se situe dans le haut du panier de ce que propose Desplechin. Les acteurs sont tous excellents, Lea Seydoux n'a sans doute jamais été aussi bien dirigée ( avec "France " de Dumont) qu'ici. Voilà une actrice qui se bonifie, embellie et prend de l'épaisseur avec le temps. Podalydes est aussi très convaincant ( il y a bien longtemps que je ne l'avais pas vu dans un film qui tient la route). Parmi les défauts de "tromperie", je relèverai son manque de rythme qui survient parfois et qui donne l'impression de ne pas décoller après avoir posé son principe de départ. Les scènes avec Elsa Zylberstein qui interprète l'épouse de l'écrivain, sont sans doute les plus émouvantes et les plus réussies. Le film souligne les incompréhensions homme-femme, la difficulté du couple, la fin du désir qui ne fait pas forcément disparaître l'attachement. A voir, mais par souci d'honnêteté à l'égard du spectateur éventuel, disons que le film n'intéressera pas tout le monde.
    DoV
    DoV

    1 abonné 34 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2022
    Les dialogues permanents, précis et plein de malice m'ont fait penser à un film de Woody Allen, ce qui est toujours un plaisir. Par moments, on a l'impression d'être en séance de psychanalyse, d'autant que la mise en scène rappelle un peu la série En thérapie ... Cadrage serré, lumières travaillées, bref, du beau travail.
    La femme et l'ex femme de Philippe Roth révèlent deux facettes de l'écrivain, qui sont très différentes de celle qu'il montre dans le récit de sa relation avec sa jeune maîtresse spoiler: , qu'il prétend imaginaire. Le doute reste et c'est peut-être mieux ainsi
    .
    Fathy D
    Fathy D

    9 abonnés 77 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 janvier 2022
    Une belle adaptation par Deplechin qui nous donne l'essentiel du roman de Philippe Roth,
    ses obsessions, son rapport aux femmes.
    Léa Seydoux et Denis Podalides y sont d'une grande beauté, de sensualité et de bavardages délicieux, gourmands.
    Pour qui aime l'univers de Philippe Roth
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 389 abonnés 4 224 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 juillet 2021
    Avec “Tromperie”, Arnaud Desplechin adapte le roman homonyme de Philip Roth. L’action se déroule à Londres en 1987 et suit les différentes conversations d’un écrivain américain avec sa maîtresse, son ex, son amour de jeunesse et sa femme. Tous incarnés par des comédiens français, c’est Denis Podalydès de la Comédie Française qui occupe le rôle masculin. Tel un psy assis sur son fauteuil, mais parfois nu sur le sol ou au coin de la cheminée, le bourgeois gentilhomme se dit écouteur, audiophile, fétichiste des mots. C’est donc certainement la maîtrise du langage du personnage de Léa Seydoux qui l’a poussé une nouvelle fois à tromper sa femme. A l’autre bout du monde, il converse au téléphone filaire avec le personnage d’Emmanuelle Devos qui panique à l’idée d’avoir une tumeur avant une tomographie. Entre ses costumes, ses beaux appartements, le stylo-plume et la machine à écrire, “Tromperie” est un film bavard qui se restreint à une certaine élite de spectateurs. Comme le dirait la femme trompée, on a parfois l’impression de faire face à une connerie prétentieuse. Arnaud Desplechin signe une œuvre audacieuse mais également hautaine et énervante.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Maeva L.
    Maeva L.

    2 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 décembre 2021
    Un film d'une délicatesse et d'une précision hors norme. Léa Seydoux est envoûtante et fait preuve d'une subtilité de jeu magnifique. Denis Podalydès est quant à lui d'une justesse... Arnaud Desplechin nous offre avec cette dernière création un véritable bain de douceur.
    FaRem
    FaRem

    8 806 abonnés 9 643 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 juillet 2022
    Philip et ses femmes... Dans ce nouveau film d'Arnaud Desplechin adapté du roman de Philip Roth, l'histoire gravite autour de Philip et des femmes de sa vie que ce soit sa femme et son amante qui n'ont pas de nom ou encore son ex Rosalie. Au cours de petits instants de vie rangés sous forme de chapitres, on assiste à de nombreuses discussions, le plus souvent à deux, sur divers sujets qui se chevauchent puisque l'on peut passer de l'amour au sens large à l’antisémitisme en passant par l'infanticide au cours d'une discussion où ils se demandent comment tuer un nouveau-né sans se faire prendre. Les meilleurs échanges sont ceux entre Denis Podalydès et Léa Seydoux notamment grâce au charme de l'actrice. Le reste, à l'image du film, est très inégal. Pour moi, ça manque d'enjeux et de dramaturgie puis la mise en scène trop théâtrale écrase la moindre émotion. J'avais apprécié "Roubaix, une lumière" de ce réalisateur, mais son nouveau film ne m'a pas intéressé plus que ça.
    ferdinand75
    ferdinand75

    565 abonnés 3 898 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 février 2024
    Un très beau film, adaptation réussie d’un roman mineur de Philippe Roth. Ce n’était pas un défi facile à relever, car Philippe Roth, un des deux plus grands écrivains US de la fin du XXe siècle, avec Thomas Pynchon , n’est pas si facile à transposer au cinéma, par son style très libre , provocateur , son rapport aux femmes « à l’ancienne » , très Donjuanesque. Je ne comprends pas les méchantes critiques sur les deux acteurs principaux car ,Léa Seydoux tient certainement là le meilleur rôle de sa carrière , elle donne beaucoup, se livre intimement et se dévoile, pas qu’au sens propre , mais elle émeut par une démonstration de force intérieure, la dernière séquence « épilogue » est absolument remarquable , elle irradie la pellicule , elle soufre devant nous d’un amour raté et d’incompréhension .Une actrice que je trouvais parfois un peu fade et qui arrive ici à se transcender , qui sourit qui se régale, qui jubile avec de texte de Roth, coquin et parfois libertin, elle trouve la juste tonalité , mutine , envoutante. Et puis bien sûr Podalydes , immense acteur , on le savait déjà , ce n’est peut-être pas un physique de Dom Juan , mais en fait très proche du physique réel de Roth, donc il est tout en fait crédible , en charmeur , homme à femmes qui les séduit par son intelligence , sa vivacité , son éloquence .Il se glisse parfaitement dans ce personnage et on l’imaginerai tout à fait bien dans le personnage de « Portnoy », chef d’œuvre de Roth. Le film est composé de scénettes, qui nous racontent quelques amours de Roth, son amour de la chair, et de la séduction rapide ( sujet difficile de nos jours , et peu consensuel). Podalydes se régale dans la récitation de ces très beaux textes. Il y a aussi toute la partie sur la judaïté de Roth, assumée, une scène formidable où il parle avec son père des 3 options qu’il avait, quand il avait fui sa Galice natale. C’est fulgurant, lumineux, brillant, cocasse et tellement juste . Qu’est -ce qu’être juif pour Roth, et comment l’assumer. L’adaptation du scénario par Desplechin est excellente et les textes choisis sont passionnants. Une réussite.
    Hotinhere
    Hotinhere

    571 abonnés 5 001 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 novembre 2022
    Fragments de la vie amoureuse de l’écrivain Philip Roth. Quelques moments de grâce et certains dialogues qui retiennent l’attention, mais l’ensemble manque de romanesque, en dépit de l’interprétation séduisante du duo Seydoux-Podalydès.
    Artriste
    Artriste

    123 abonnés 2 024 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 décembre 2022
    Avec Tromperie, Arnaud Desplechin nous livre une romance dramatique, adaptée du roman homonyme de Philip Roth, possédant de belles qualités mais également décevante sur certains aspects. L'histoire nous fait suivre la relation entre un écrivain américain séjournant à Londres et une amante anglaise, dans laquelle s’immisce également d'anciennes conquêtes et une épouse lui reprochant sa liaison extraconjugale. Une liaison que l'auteur promet tout droit sortie de son imagination alors qu'en réalité il se nourrit de toutes ses fréquentations pour écrire son nouveau roman. Ce scénario est prenant dès les premiers instants grâce à son aspect sensoriel possédant un charme singulier, porté par les voix des deux amants qui nous bercent, en faisant presque un film qui s'écoute sans avoir besoin d'images. Hélas, au fil des minutes de son heure et demie, le récit fini par s'éloigner de sa romance initiale en introduisant d'autres protagonistes, ce qui brise la bulle sentimentale dans laquelle nous étions. Si l'amour reste le sujet principal, d'autres thèmes sont abordés comme la religion ou encore la maladie. Si ce dernier est traité avec justesse, le côté religieux est pour sa part usant. Tout le long-métrage repose sur les échanges entre ses personnages. Ceux-ci sont interprétés par un casting agréable composé de Léa Seydoux, Denis Podalydès, Emmanuelle Devos et Anouk Grinberg pour les principaux. Leurs rapports, amicaux ou amoureux, sont riches en émotions, notamment la relation intime entre les deux amants, se voulant aussi onirique que charnelle. Onirique grâce à ces deux plumes qui s'échangent de jolis mots tendres déclamés avec une élocution élégante. Un phrasé pouvant paraître un peu surfait mais la magie opère si on se laisse transporter. Charnelle car on voit la chair et la sensualité qui s'en dégage, à travers une réalisation faisant ressortir les émotions et ressentir des sensations. Une mise en scène éveillant les sens et possédant quelques belles idées quand elle joue avec le décor. Un visuel accompagné par une b.o. aux mélodies douces, parfaitement en accord avec les images. Malheureusement, la fin n'est pas totalement convaincante à l'instar de l'ensemble du récit. Cependant, même si Tromperie laisse quelques regrets, il n'en demeure pas moins un long-métrage proposant une véritable expérience, méritant ainsi d'être découvert.
    VOSTTL
    VOSTTL

    100 abonnés 1 956 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 novembre 2022
    J’avoue que j’ai bien failli abandonner « Tromperie ». Plutôt laisser couler sans vraiment m’impliquer.
    Même si je reconnais qu’il m’a fallu du temps pour me laisser embarquer par ces conversations à deux, quoiqu’il arrive, je suis resté à l’écart.
    Bref, il m’était difficile de m’impliquer davantage.

    J’imagine que l’adaptation n’a pas du être évidente à mettre sur pellicule.
    Je salue la vision de Desplechin, je salue les interprétations de ses deux acteurs principaux, Denis Podalydès dans le rôle de l’écrivain et Léa Seydoux dans celui de l’amante anglaise.

    C’est très bavard mais en soi ce n’est pas une tare dans la mesure où le scénario l’exige.
    Et ce n’est pas ça qui m’a mis à distance, ce sont les conversations.
    La grande majorité se déroule entre l’écrivain et l’amante. Conversations tantôt banales pour ne pas dire ennuyeuses, tantôt plaisantes voire par instants intéressantes.
    Mais dans l’ensemble, je me moquais de leurs relations pseudo-psychologico-philosophique !
    En soi, ça leur appartenait, il n’y avait aucune raison de m’inviter dans leur intimité.
    Cette relation n’avait rien d’extraordinaire, elle ne méritait pas une telle audience.

    Toutefois, la conversation avec l’épouse, la touchante Anouk Grinberg, m’a un peu déstabilisé.
    En effet, si tout ce qui se passait dans cette garçonnière de l’écrivain n’était rien d’autre que le fruit de son imagination, matérialisée pour le spectateur ?
    Au moment où j’écris ces lignes, il m'arrive encore de douter.

    Serais-je victime de cette « Tromperie », moi, spectateur que je suis ?!
    Pour le coup, Desplechin aurait signé un film plus subtil.
    Si tel est le cas, je peux reconsidérer mon opinion ternie.
    Et si tel est le cas, l’écrivain a pondu un livre, qui pour moi, reste tout de même ennuyeux !
    Je ne l’achèterai pas !
    Mais est-ce vraiment le cas ?
    Peu importe, je ne l'achèterai pas.

    A part ça, j’ai apprécié le soin apporté par le réalisateur dans l’élocution assez particulière de ces deux amants.
    Leurs ébats et leurs langages amoureux sont à l’image de cette élocution, veloutés, soyeux.
    Je ne retiendrai de « Tromperie » que la direction d’acteurs… ma marotte…
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top