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traversay1
3 652 abonnés
4 879 critiques
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2,5
Publiée le 18 juillet 2021
Arnaud Desplechin adapte Tromperie, roman assumé comme autobiographique par Philip Roth. Pas simple de retrouver l'équivalence du style de l'écrivain américain à l'écran alors même que ses grands thèmes : les femmes, la judéité, le sexe et la mort, y sont présents. En premier lieu, ce sont les inconditionnels de Roth et de Desplechin qui vont prendre du plaisir à Tromperie. Pour les autres, et malgré une mise en scène qui ne manque pas d'éclat, difficile de rester concentré plus de 100 minutes autour de conversations à deux, le plus souvent entre le grand écrivain et sa maîtresse anglaise. Bien sûr qu'il y a des motifs d'intérêt comme le processus de création littéraire ou le donjuanisme de l'auteur mais le film prend la forme d'un exercice de style qui parfois lasse et auquel davantage d'émotion et de vibrations n'aurait pas nui. Avec l'introduction d'autres personnages (majoritairement des femmes) et même un simulacre de procès de misogynie fait à l'écrivain, le film parvient à relancer l'attention mais reste malgré tout en grande partie cérébrale y compris dans ses moments les plus crus, et il y en a quelques uns. Mais même les contempteurs du film devront reconnaître que Denis Podalydès accomplit un travail très impressionnant et personnifie parfaitement Roth tel qu'on on l'imagine à travers ses écrits. Quant à Léa Seydoux, qui n'a cessé depuis ses débuts d'essuyer des critiques quant à son talent, elle devrait clouer définitivement quelques becs avec son interprétation tout en nuances subtiles.
Cette adaptation de Philip Roth est un chef d’œuvre! L’interprétation y est magnifique et Arnaud Desplechin met en scène avec une immense élégance et grand talent
Londres - 1987. Philip est un écrivain américain célèbre exilé à Londres. Sa maîtresse vient régulièrement le retrouver dans son bureau, qui est le refuge des deux amants. Ils y font l’amour, se disputent, se retrouvent et parlent des heures durant ; des femmes qui jalonnent sa vie, de sexe, d’antisémitisme, de littérature, et de fidélité à soi-même…
C’est une réalisation d'Arnaud Desplechin qui avait été nommé aux Césars pour son dernier film Roubaix, une lumière, sans oublier qu’il avait remporté le César de la Meilleure réalisation avec Trois souvenirs de ma jeunesse en 2016. Pour adapter le roman de Philip Roth, Arnaud Desplechin a écrit le scénario avec Julie Peyr.
L’histoire va nous plonger dans l’intimité de cet écrivain et au passage en partie de sa maîtresse. Un récit dans la lignée des drames romantiques où les personnages ont un rapport avec l’amour sortant de la normale. Le bien-être ne va pas forcément être le but ultime d’une relation, car la notion de douleur en fait allègrement partie. Une vision que Tromperie ne renouvelle pas et ne compte pas d’une façon réussite.
Il y a comme une impression que le livre est appliqué de façon trop littérale. Les dialogues sont sûrement très beaux à lire, mais à écouter tel quel, ce n’est pas la même chose. Ils vont être très lourds à enchaîner. C’est très lent et ne dégage pas de poésie notable. Il y a un détachement nonchalant qui devient très rapidement agaçant.
Il faut dire que les personnages sont assez exécrables. Difficile de voir du positif quand il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. La palme ira bien entendue à Léa Seydoux. L’actrice française continue d’enchaîner des rôles sans saveur et ne réussit pas à apporter quelque chose de potable. L’année 2021 a été riche pour elle avec quatre films présentés au festival de cannes : France de Bruno Dumont, The French Dispatch de Wes Anderson, L'Histoire de ma femme d'Ildikó Enyedi et Tromperie.
Heureusement, Denis Podalydès vient (un peu) sauver la mise. Il ne permet pas de sortir de la zone rouge, mais au moins empêche Tromperie d’y couler encore plus. Bien que son personnage soit assez fade, l’acteur va livrer une prestation plus que convenable. Les autres maîtresses n’auront pas plus de saveur à part peut-être Emmanuelle Devos qui est toujours plaisante à voir jouer.
Après son polar Roubaix, Desplechin revient avec le très littéraire TROMPERIE. Un casting 5 étoiles, un récit romanesque au possible et une mise en scène sublime : chaque plan est une peinture ! A ne pas manquer.
Un film d'une grande élégance, jouant subtilement avec la frontière, poreuse, entre la fiction et le réel. Porté par des acteurs au sommet de leur art, Tromperie mêle majestueusement cinéma, littérature et théâtre. A voir et revoir pour tous les cinéphiles convaincus qui souhaitent se délecter de cette pépite cinématographique !
Premier bémol pour pour Phillip/Podalydès il est difficile de croire à un juif américain quand son interprète est l'image même du français lambda. Par là même on constate que les décors n'aident pas beaucoup, sans caractère, on n'imagine pas clairement qu'on se trouve en 1987, et on ne décèle pas franchement les Etats-Unis ou Londres. On peut trouver le film trop théâtral, ou du moins très littéraire. Mais qu'on le veuille ou non ça reste logique, lui est romancier et ce qui l'a uni à cette amante plus jeune reste justement la littérature. Si il y a échange le rapport entre les deux restent bien celui d'une fan qui a séduit son auteur, qui lui bien qu'admiratif voit aussi et surtout une source d'inspiration riche et savoureuse avec en prime du sexe adultérin. Deplechin signe un film à l'image de son personnage principal, élitiste, bavard et nombriliste ce qui est judicieux artistiquement parlant, moins si on pense grand public. Phillip/Podalydès s'avère plutôt antipathique car manipulateur/menteur pour séduire réellement le spectateur. Un film qui ne convainc jamais, mais qui finit par être assez passionnant grâce à des dialogues, textes, merveilleusement écrit le tout dans un écrin d'élégance qui a son charme. Site : Selenie
Parcourir les critiques donnera une idée au spectateur indécis de ce qui l’attend. J’avoue qu’elles ne m’ont pas mises dans les meilleures dispositions. Oui mais il y a Denis Podalydès. Une valeur sûre. Alors oui, il y a Denis Podalydès qui sait déclamer et scénariser un texte. Ces quasis-monologues là sont captivants par le jeu et la présence de l’acteur. Mais j’avoue ne pas avoir réussi à discerner clairement le fond et le fil conducteur de ce scénario, adapté d’un roman qui à mon avis est tout aussi abscons.
a un moment philip règle un chèque de cent mille boules que la fille jette à la poubelle. tout le cinéma désincarné de Desplechin Roth et consorts suinte dans ce seul plan
Film ennuyeux il ne se passe pratiquement rien. On peut résumer ce film comme étant un récit narcissique de l'auteur. Il n'y a pas de rythme.
Des spectateurs sont partis de la salle et nous avons fait de même au bout d'une demi-heure. On peut encore une fois de plus s'étonner des bonnes critiques de la presse pour ce film.
Sublime! La réalisation, la dramaturgie, les acteurs.... Le film par lequel Léa Seydoux devient une immense actrice. A des années-lumière du ridicule Les Fantômes d'Ismaël.