Rose, 78 ans, vient de perdre son mari qu’elle adorait. Lorsque sa peine laisse place à une puissante pulsion de vie lui faisant réaliser qu’elle peut encore se redéfinir en tant que femme, c’est tout l’équilibre de la famille qui est bouleversé...
C’est la première réalisation de l’actrice Aurélie Saada qui en a aussi signé la bande originale. À côté du cinéma, elle est chanteuse et a même reporté une la Victoires de la musique du prix « Groupe ou artiste révélation scène » en 2012 avec Sylvie Hoarau. Elle a aussi écrit le scénario avec Yaël Langmann ayant fait celui de Les Choses humaines récemment.
Pour une première, j’ai trouvé cela réussit avec un bon résultat.
À la vue du synopsis, je m’attendais à une mise en introduction peu évidente mais là ce fu encore plus dur que je ne pensais. En effet, durant quelques minutes on va partager la joie matrimoniale de Rose et son mari. Ce qui fait que la séparation est d’autant plus impactant. Tout le début du film est donc basé sur les larmes. On a beau chercher la comédie, elle est difficilement trouvable, tellement la tristesse est dans l’air. Après au fur et à mesure que Rose se prend en main, on va basculer dans un message positif et l’aspect comédie va prendre le pas.
Cette veuve est donc le point central de tout ce récit. On va la voir évoluer, passant de femme dont le mari est mort, à celle qui respire et prend sa vie en main. Malgré ses 78 ans, il n’est pas trop tard pour exister en tant que telle, et non le rôle d’épouse ou de mère qui lui a été donné la majorité de sa vie. L’étape de la mort de son mari aurait pu signifier la fin, mais elle sait rebondir et s’épanouir. Elle va se découvrir de nouvelles envies. J’ai apprécié de voir cette émancipation.
Cela va offrir un spectacle que j’ai aimé. On sent toute sa joie et on voit la vie du bon côté. Cela se reflète à travers une bande originale magique. Aurélie Saada fait un travail complet. Malheureusement, le film va se perdre à quelques reprises, rajoutant des lourdeurs qui finalement se ressentent un peu. Je pense notamment au passage solo sur les enfants. Ils sont dans la lignée soit-on en a trop montré, soit pas assez”. En effet, ils ne se servent pas à grand-chose car rien ne permet d’en découler. J’étais aussi un peu déçu de la fin sous forme d’une conversation mais qui n’a pas l’impact que j’attendais. Au vu du dérouler, cela aurait pu être plus fort quand même.
Heureusement que le personnage de Rose est très attachant. Françoise Fabian est parfaite dans ce rôle. Malgré son expérience, je ne la connaissais que trop peu. Je me rappelle surtout d’elle avec son apparition dans Le Prénom en 2012. Pour jouer ses enfants, le casting est aussi pas mal du tout. On aura Aure Atika, le Belge Damien Chapelle qui en fait un poil trop selon moi, et Grégory Montel égal à lui-même, brillant. En plus de cela, on aura un génial Pascal Elbé qui aura un rôle-clé pour l’histoire.