Bon, autant le dire tout de suite, je n'ai aucun souvenir des précédents films de la saga ! Pourtant, j'avais apprécié les trois premiers, le troisième m'ayant particulièrement effrayé ; le quatrième un peu moins, m'étant même complètement sorti de la tête. Ce n'est pas donc une saga très marquante car, hormis le premier qui proposait des choses plutôt intéressantes, la saga s'est ensuite très vite dirigée vers des florilèges de jump-scares un peu faciles à la Conjuring-verse. Ce qui n'en fait pas des films inintéressants pour autant car ils procurent l'effet recherché mais ils les rendent simplement très oubliables. Et malheureusement, ce cinquième opus, réalisé cette fois par Patrick Wilson qui passe derrière la caméra pour la première fois, ne fera pas exception à la règle. C'est simple, à peine vu, je l'ai déjà à moitié oublié ! Nous avons pourtant une volonté de revenir aux sources en retrouvant Dalton qui part pour l'université où il y suit des cours d'art. Mais après que sa prof (très clichée prof d'art aux méthodes un peu cheloues d'ailleurs) lui ait conseillé d'aller puiser au fond de son âme pour y trouver l'inspiration, il commence à se remémorer les évènements oubliés des deux premières films et à peindre cette fameuse porte rouge. Du coup (enfin c'est pas trop logique mais on va dire que si), dans un même temps, son père commence lui aussi à se remémorer certaines choses. Voilà, après deux films qui utilisaient juste le titre de la franchise pour nous monter des histoires de démons et de fantômes, on revient ici à nos personnages principaux que nous n'avions pas vu depuis le second film ! Et après les quinze premières minutes qui attisent notre curiosité, notamment car on se demande ce qu'ils sont devenus depuis dix ans, on retombe dans le film d'horreur mainstream très classique. Attention, je n'ai rien contre ça ; je ne préfère même pas spécialement "l'elevated horror" (terme qui, je ne cesse de le dire, m'agace) à ça, mais force est de constater qu'il n'y a pas vraiment trop de recherches au niveau de l'écriture. Tout se joue plus ici sur les effets horrifiques afin de procurer un max de frissons et de sursauts aux spectateurs. Et la franchise a toujours été très douée dans ce domaine, notamment avec ses fameux jump-scares donc (surtout que la saga n'est, dans mes souvenirs, jamais tombée dans le piège de les aligner bêtement à la manière de "La Nonne" par exemple) mais également avec ses jeux d'ombres et ses parties musicales aux violons terrifiants. Et même si ce cinquième opus a tendance a tomber quelques fois dans le jump-scare un peu basique et facile, on retrouve malgré tout un peu de cette patte "Insidious", notamment dans la scène de l'IRM, particulièrement oppressante. Mais en dehors de ça, le film est assez mal écrit ! Tout d'abord car on sent bien que l'histoire est tirée par les cheveux du début à la fin (la manière dont Dalton se remémore le passé et la manière dont toute cette histoire se termine) et qu'elle n'a aucune consistance ! On se contente en effet de suivre passivement les aventures de Dalton car tout est cliché (que ce soit les personnages ou les situations) et tout est prévisible. Ainsi, "Insidious : The Red Door" reste une suite plutôt faible qui lasse assez vite son spectateur et ne nous réveille que durant ses scènes angoissantes, pour le coup assez maitrisées.