Ce film s'est auto-vendu comme étant choquant, révolutionnaire et audacieux. Finalement, on se souviendra de lui comme un menteur qui aime parler de lui et qui ne tient pas ses promesses.
Richard est un jeune homme qui a su utiliser Internet pour se construire une fortune colossale. Il fait la rencontre de Florence, batteuse de rock et strip-teaseuse. Il lui propose 10 000 dollars pour l'accompagner à Las Vegas. Florence accepte, à condition qu'il n'y ait rien de sexuel entre eux...
La réalisation exploite la caméra vidéo, ce qui donne des prises de vues hasardeuses, une mise en scène cafouilleuse, un cadrage très mouvant, une profondeur de champ réduite et des mouvements très rapides. Si ce genre de réalisation a fait ses preuves avant, ici elle n'a aucune justification scénaristique ou autre à être employée, ce qui donne un résultat amateur et sale.
Le scénario propose une version de "L'amour peut-il être acheté ?" qui a souvent été vue, avec beaucoup de longueurs, de clichés et d'incohérences. Les scènes se suivent et se ressemblent, les scènes érotiques ne le sont pas vraiment, il n'y a aucun nœud dramatique, pas de rebondissements, c'est juste lent.
On a au casting des acteurs pas très connus comme Peter Sargaard (Salton Sea), Molly Parker et Balthazar Getty (Shadow hours, Young Guns 2, L'Ile oubliée, Tueurs nés, Judge Dredd, Lame de fond, Lost Highway, Le Juge, Break Out) mais ils ne sont pas très convaincants, voire mauvais.
Les personnages ne sont pas attachants malgré une écriture intéressante.
Les dialogues ne sont pas complètements vides mais pas passionnants.
La photographie a le même problème que la réalisation, un côté vidéo qui donne une lumière bizarre et des couleurs pas très belles, mais sans justification, c'est moche et raté. On peut aussi s'interroger sur le noir et blanc qui va et qui vient.
Le montage est lent et pas très inventif.
Les décors sont pauvres, les costumes pas fous et la musique pas géniale.
"Le Centre du monde " s'avère être un film très nombriliste.