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    Cavale
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    33 critiques spectateurs

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    Hotinhere
    Hotinhere

    571 abonnés 5 003 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 avril 2024
    Second volet du triptyque, un polar noir et tendu sur la cavale d’un militant gauchiste pas décidé à raccrocher après 15 ans derrière les barreaux, interprété par un très sombre Lucas Belvaux. 3,25
    selenie
    selenie

    6 355 abonnés 6 210 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 juin 2023
    Le film débute fort, comme un thriller sous tension ce qui crée une rupture de genre nette avec le premier film "Un Couple Epatant" (2003). Mais aussitôt on sourit avec une collection énorme d'invraisemblances et/ou devant les stupidités façon débutant du personnage principal alors qu'il est censé être un terroriste expérimenté. Ainsi on ne peut que rire devant la perruque et la fausse barbe particulièrement grossière. On suit Bruno/Belvaux dans la tournée logique du fugitif (aide, retrouver des amis, finance, refuge, vengeance...) mais quand cela compose l'essentiel du scénario ça finit par être redondant. Sur le fond, malheureusement le film est plombé par trop de maladresses et de répliques/situations improbables, comme la torture policière en GAV où la fusillade où on se demande avec qui la police s'entretue ?! Lucas Belvaux semble ainsi s'être tant appliqué à la cohérence entre ses films qu'il a délaissé le réalisme des intrigues. Intéressant donc mais bancal et inégal.
    Site : Selenie.fr
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    124 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juin 2021
    (Critique de la trilogie)

    Un diagramme de Venn, ce sont des cercles qui s'intersectionnent. Quand on en utilise trois, il existe un espace où chaque cercle rencontre les deux autres, et un espace où les trois se rencontrent. C'est exactement comme cela qu'est conçue la série de Belvaux, une trilogie sans ordre ou presque où chaque œuvre existe individuellement mais devient quelque chose en plus en union avec les autres.

    Un drame (*Après la vie*), un thriller (*Cavale*) et une comédie (*Un couple épatant*, un peu en retrait par rapport aux autres) s'allient non seulement pour étudier la part d'inconnu et d'incompréhension qui joue dans nos interactions avec les autres, mais aussi montrer celle qu'on considère souvent comme acquise dans un scénario, parfois sans s'en rendre compte - parce que c'est "comme ça". Pourquoi tel personnage se trouve à tel endroit à tel moment, pourquoi il est de bonne humeur ou a mauvaise mine, voilà le genre de détails que Belvaux ne laisse plus au hasard. On saura pourquoi. Chez lui, ce n'est pas simplement "comme ça".

    Grenoble sociale, Grenoble grisâtre, Grenoble inquiétante avec ses murs de montagnes, la ville s'entrouvre au passage de cette écriture soignée qui nous fait découvrir, dans la sordidité du crime aussi bien que dans le désespoir d'un foyer ou les idées les plus tordues conférées par les grands sentiments, que les facettes et les humeurs humaines sont bien plus proches les unes des autres qu'on peut le croire. Le bonheur peut surgir sans crier gare et le malheur s'immiscer partout : tous deux sont là, au coin de la rue, à cinq minutes près, derrière la réaction étrange d'une amie ou ce que nous sussurre notre sixième sens.

    Merveille sociopsychologique et cauchemar à distribuer, la trilogie est un ensemble lourd et froid qu'il vaut mieux voir sans savoir à quoi s'attendre, mais un travail de tissage narratif énorme.

    → https://septiemeartetdemi.com
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 728 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 octobre 2020
    J'ai trouvé Cavale très lent et finalement ennuyeux je ne suis resté que jusqu'à la fin parce que je pensais qu'il atteignait un point culminant intéressant. Mais à la fin il s'est éteint lentement laissant un mauvais goût dans ma bouche. La réalisation était fade et semblable à celle de la télévision très inintéressante visuellement. J'ai trouvé très facile de me perdre dans l'histoire beaucoup d'acteurs sont très similaires physiquement et il n'y a pas beaucoup de caractérisation pour les distinguer. Les explosions soudaines de violence et d'action étaient bien faites et dans la plupart des cas choquantes et réalistes. Elles m'ont secoué de temps en temps malheureusement je n'ai tout simplement pas vraiment compris les personnages et leurs relations ou leur histoire. À part Catherine Frot il n'y avait rien d'intéressant pour moi dans ce film...
    Incertitudes
    Incertitudes

    210 abonnés 2 322 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mai 2020
    Pari dingue de Lucas Belvaux de traiter en trois films de genre différent (comédie, polar et drame) le quotidien de paumés grenoblois. Après Un Couple épatant, c'est Cavale, un film noir où on suit la traque par les forces de police d'un terroriste d'extrême-gauche. Il recroisera, c'est le principe, certains personnages d'Un Couple épatant : Agnès, la droguée, Pascal le policier, Jeanne, une ancienne "relation", Cécile, victime d'un mari hypocondriaque. Nettement plus politique, Cavale retrace la descente aux enfers de ce taulard venant de s'évader qui chercher à régler de vieux comptes. Le problème, c'est qu'en prison, il a oublié de voir que le monde dehors avait changé. Que sa lutte faisait plus de mal que de bien. Que ses anciens compagnons se sont rangés. En s'enfermant dans son idéologie (il a même l'air en transe quand il tente de justifier ses actes) et sa soif de vengeance, c'est un champ de cadavres qu'il laisse derrière lui. Y compris des innocents dont il balaie le sort du revers de la main. Son jeu fiévreux y fait beaucoup. Il vit dans un autre monde. Celui de Grenoble, c'est la drogue. Ça passe un peu au second plan malgré les règlements de compte en pleine rue mais c'est le triste défaut de cette ville parmi d'autres.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    69 abonnés 782 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 décembre 2020
    Ce deuxième volet possède sa tonalité bien marquée. C'est la Cavale d’un solitaire façon Le Samourai de Melville: le discours prolétarien pour soulever les masses contre l'oppresseur tourne à vide et Bruno sait que, malgré toute sa conviction, il est dans une impasse. Mais il a lutté trop longtemps pour maintenant renoncer. Comme un truand, il doit se venger de celui qui l’a donné avant la "lutte" finale. Belvaux incarne le combattant de l'ombre qui exécute les gestes précis d’un savoir-faire acquis dans la clandestinité. Il possède le sens de l’opportunité, en homme intelligent mais obsédé par son rêve impossible. Son couple, lui aussi a foutu le camp. Contrairement aux deux autres couples qui sont les héros des autres films de la trilogie. Cavale est un film qui tient la route seul, et heureusement Belvaux a bien fait de changer la fin, sans en dire plus! Un thriller politique bien ficelé même sans atteindre le sommet d'interprétation de Delon.
    DVD2 -février 2018 - revu en décembre 2020
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    109 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 septembre 2017
    Deuxième volet de la trilogie de Lucas Belvaux, Cavale quitte radicalement le domaine de la comédie pour s'aventurer dans le genre du thriller politique. On suit ainsi l'odyssée solitaire d'un évadé de prison en fuite, qui va tenter de s'en sortir par tous les moyens, croisant sur son chemin des personnages vus dans Un couple épatant. Avec en prime, une intéressante réflexion sur le terrorisme d'extrême gauche. Catherine Frot y est absolument superbe. Efficace et prenant.
    jean-paul K.
    jean-paul K.

    13 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 mai 2017
    Le film démarre sur les chapeaux de roue, mais après que de longueurs et d'ennui. On a hâte d'arriver à la fin, mais on ne l'a voit pas venir. Cette cavale est vraiment sans surprises.
    Jonathan M
    Jonathan M

    135 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 novembre 2016
    Après l'épatant couple, fait de suspicion d'adultère et de mensonges ratés, le deuxième volet de cette trilogie prend un virage à 180 degrés, tout en bonifiant le premier film. Il montre le nombrilisme de ce couple qui se déchire sur le désir d'autrui, alors que bien plus grave est en train de se passer autour d'eux. Bien malgré eux complice, ce thriller est antinomique au premier c'est certain. L'effet de surprise est garanti. Lucas Belvaux maîtrise l'art de la cavale. Souvent seul, peut de dialogues et un sang-froid imperturbable, on ne rit plus vraiment. Noyé dans des convictions de jeunesse, rien ne peu l'arrêté, ou presque.
    Eselce
    Eselce

    1 421 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 juillet 2016
    La seule chose qui est bien, c'est le lien entre les 3 films de Lucas Belvaux. On trouve les croisés des personnages qui sont très bien vus. Mais le film en lui-même est d'une lenteur indigeste. Il ne se passe presque rien après la sortie de prison du personnage principal. Peu d'action et un vague élan politique du recherché que je n'ai pas trouvé justifié. En bref, c'est fade.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 190 abonnés 5 203 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 janvier 2015
    Le film noir des trois hanté par la contrebasse et la noirceur. La nuit est omniprésente et Melki est impressionnant. C'est vraiment très bon et quelle tension et moiteur
    Louis Morel
    Louis Morel

    50 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 décembre 2013
    A cœur de sa trilogie, Lucas Belveaux insuffle une véritable intensité dans un thriller haletant et palpitant à couper le soufffle
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 février 2013
    je vois ce film pour la troisième fois à plusieurs années d'intervalle et je prends toujours un réel plaisir à le regarder, il est parfait ce film tant dans le scénario, la manière dont le film est fait et le jeu des comédiens tous excellents à commencer par lucas belvaux lui-même, on parle peu dans les films de belvaux, les images priment sur le dialogue, quand on parle on dit juste l'essentiel, en le revoyant j'ai retrouvé quelques éléments ou plans qui m'ont fait songer à son dernier film: 38 témoins, lui aussi film sobre, taiseux mais moins bien abouti que cette cavale d'un homme qui va jusqu'au bout de ses idées
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 202 abonnés 4 190 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 mars 2013
    « Rashomon » 1950, « Shorts Cuts » 1993, « Memento » 2000, « Amours Chiennes » 2000, « Cavale/Un couple épatant/Après la vie » 2002, cinq travaux majeurs qui réinventent une nouvelle manière d’aborder le récit cinématographique. L’entreprise de Lucas Belvaux imbriquant trois films tournés simultanément selon le système des poupées russes est sans conteste la plus ambitieuse du lot. La démarche de Belvaux n'était pas appelée à faire école car sans doute trop titanesque pour devenir monnaie courante dans le système de production actuel essentiellement basé sur la rentabilité assurée. C’est plutôt la recette maligne et spectaculaire proposée par Alejandro Gonzalès Inarritu et son complice scénariste Guillermo Arriaga qui a fait des émules, générant souvent de pâles copies tant le procédé immédiatement séduisant de l'histoire dans l'histoire peut vite se transformer en piège fatal si l’alchimie n’est pas parfaitement maîtrisée. Il aura fallu le talent du grand Sidney Lumet pour à plus de 80 ans réussir le tour de force de montrer aux deux jeunes mexicains qu'on ne la lui faisait pas. « 7h58 ce samedi-là » sera la dernière copie rendue par Lumet qui conclut de la plus admirable des manières son éclectique carrière. Lucas Belvaux s'il s’inscrit dans cette recherche d’un bouleversement de la narration filmique, propose une sortie hors des frontières du simple métrage. Trois films , trois personnages féminins, trois personnages masculins , trois histoires, trois genres mais un seul lieu d’action et un espace temps ramassé sur une seule journée. Il y a eu le dogme 95 de Lars Von Trier et de ses comparses danois puis européens , Lucas Belvaux s'est crée le sien pour lui tout seul. Tel Hercule et ses douze travaux, le wallon qui ne manque pas d’appétit se coltine en entrée le scénario, en plat de résistance la mise en scène et en dessert comme il a encore une petite faim il se prend le rôle principal du polar inclus dans sa trilogie. Le garçon a certes une solide expérience d’acteur mais en terme de mise en scène ce n’est pas encore loin s'en faut un stakhanoviste de la mise en scène comme l’étaient les Ford ou Curtiz de l’âge d’or Hollywood. Il a pour tout bagage quand il se lance dans le projet, une jolie comédie romantique réalisée six ans plus tôt (« Pour rire ! » 1996). Il faut que le garçon soit légèrement inconscient soit qu’il ait une idée très précise de ce qu’il veut faire pour proposer aux producteurs frileux une telle audace. Un peu des deux sans doute, personnellement je pencherais plutôt pour la deuxième hypothèse. L’exercice était donc périlleux mais s’il le réussissait plus rien ne pourrait plus lui faire peur. Depuis après une petite pause de trois ans bien légitime pour se remettre de ses efforts , il enchaîne les perles devenant un maître du film noir à dimension sociale. Pas bête il a pu se rendre compte à l’épreuve de sa trilogie que c’était l’exercice qui lui convenait à priori le mieux, l’épisode comique « Un couple épatant » étant un poil en dessous des deux autres. De quoi est donc fait cet OVNI cinématographique, fort bien accueilli à l’époque par la critique (Prix Louis-Delluc 2003) mais au succès public un peu décevant si on le mesure à la hauteur du tour de force réussi par Belvaux ? Parler de poupées russes comme évoqué plus haut à propos de cette trilogie n’est pas exact car si chaque film peut être relié aux autres, chacun a son identité propre qui l’autonomise complètement. Ainsi les trois films peuvent être vus dans n’importe quel ordre. Mais une chose est sûre, chacun des spectateurs ne sera plus "vierge" à compter du deuxième film. C'est à partir de cette certitude que Lucas le roué, déploie son savant stratagème qui produit lentement son effet délicieux, complétant les manques de l'épisode précédent ou contredisant certaines vérités acquises sur les personnages. Le tour de magie invérifiable étant bien sûr que l’effet recherché fonctionne dans tous les sens. Belvaux devenu Mandrake, nous a bien berné, on sait qu'il y a un tour mais on est bien incapable d'en trouver les ressorts. Chacun des films possède une colonne vertébrale suffisamment solide pour se tenir debout tout seul et permettre au spectateur de rester en éveil sur la durée totale de l’expérience qui dure quand même près de six heures. Rétrospectivement à la vue de « Cavale » on se dit que c’est bien dans le genre noir que l’acteur/réalisateur possède la plus grande dextérité. La minéralité de Bruno Le Roux terroriste d’extrême gauche (allusion à Jean-Marc Rouillan du groupe action directe ?) évadé de prison, fait immanquablement penser au « Samouraï » de Jean-Pierre Melville auquel Lucas Belvaux rend un hommage appuyé en laissant son film muet pendant près de vingt minutes. Le jeu ascétique de Belvaux est en droite ligne de celui du Delon des grandes collaborations avec Melville, Losey ou Deray. Quand Leroux relâche un peu son extrême tension pour venir en aide à Agnès institutrice toxico on se dit que cette part d’humanité retrouvée sera son chant du cygne et que comme le Delon du « Samouraï » il mourra selon un rite sacrificiel qu’il mettra lui-même en scène. Mais devant rester fidèle à son exercice imposé, Belvaux se doit d'apporter de l'eau au moulin des deux opus frères. C'est là que l'auteur développe les personnages secondaires appelés à tenir les premiers rôles leur tour venu. S'il nous manque quelques explications aux agissements de Leroux, l'atmosphère distillée nous ramène sans problème aux grandes heures du polar à la française des années 70/80. La musique de Riccardo Del Fra compositeur italien exclusif du réalisateur contribue grandement à l'envoûtement qui nous saisit dès le long prologue sans parole. "Un couple épatant", comédie fort honnête au demeurant ne tient pas toutes ses promesses sans doute parce que le couple formé par François Morel et Ornella Muti ne fonctionne pas parfaitement. Il manquait sans doute quelques années à François Morel pour emmener jusqu'au bout de sa folie ce personnage hypocondriaque qui paraît forcément un peu fade quand on a été nourri aux crises existentielles d'un Woody Allen. Fabrice Luchini aurait sans doute été plus raccord avec l'ambiance écheveleé réclamée par le scénario. Il ne faut toutefois pas faire la fine bouche et reconnaître que certaines scènes sont franchement drôles, notamment celles où apparait un Bernard Mazzinghi parfait en médecin libidineux prêt à raccompagner chez elles toutes les femmes qui passent à sa portée.
    "Après la vie", le drame, met en lumière le couple formé par Gilbert Melki et Dominique Blanc. Ces deux acteurs au regard pénétrant parfaitement en osmose sont à leur meilleur et Lucas Belvaux montre qu'en plus de savoir se diriger lui-même il est capable de laisser sortir le plus inattendu de ses comédiens. Dominique Blanc dont les yeux nous emmènent au tréfond de la détresse humaine se montre capable d'une férocité que l'on ne lui connaissait pas jusqu'alors. Lucas Belvaux a su réveiller chez cette magnifique actrice la Bette Davis qui sommeillait en elle. Gilbert Melki acteur rare et impénétrable montre dans cette partie dramatique une facette qui nous était cachée dans "Cavale".
    Au-delà de l'exercice vertinigineux auquel se livre Belvaux, il nous démontre de la plus belle et la plus efficace des manières qu'il faut toujours se méfier de la lecture univoque d'un personnage et que les vérités d'un être sont multiples suivant l'angle sous lequel on le regarde. Il nous montre aussi qu'au même moment les mêmes personnes peuvent vivre plusieurs histoires simultanées aux tonalités complètement opposées. Ainsi est faite la vie et au diable ceux qui se nourrissent de certitudes ! C'est peut-être le message que veut nous faire passer Belvaux et c'est peut-être aussi pour cette raison qu'il a réservé cette fin si sordide à son propre personnage pétri jusqu'à l'absurde de sa vision de la bonne marche du monde. Après un tel effort en début de carrière, pas étonnant que notre compatriote belge (les belges ne sont-ils pas un peu nos frères !) soit devenu un réalisateur si aiguisé qui s'il s'en donne la peine sera notre Robert Sodmiak ou notre Otto Preminger national. Je suis sûr qu'il en serait fier.
    Nico2
    Nico2

    87 abonnés 939 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 juillet 2012
    Deuxième volet de la trilogie de Lucas Belvaux, Cavale est un polar nerveux et sous tension assez prenant malgré quelques baisses de rythme et un Lucas Belvaux pas toujours convaincant dans le rôle de Bruno Le Roux, terroriste d'extrême-gauche pour qui la violence est le seul moyen de faire passer ses idées politiques et cherchant à se venger du gangster responsable de sa détention. Le film est intéressant car mettant en valeur des personnages qui étaient secondaires dans le précédent film comme celui de Catherine Frot. Lucas Belvaux montre aussi qu'il a réussi là un pari particulièrement risqué et s'impose comme un cinéaste sur lequel il faut compter.
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