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Eselce
1 392 abonnés
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2,0
Publiée le 29 juillet 2016
La seule chose qui est bien, c'est le lien entre les 3 films de Lucas Belvaux. On trouve les croisés des personnages qui sont très bien vus. Mais le film en lui-même est d'une lenteur indigeste. Il ne se passe presque rien après la sortie de prison du personnage principal. Peu d'action et un vague élan politique du recherché que je n'ai pas trouvé justifié. En bref, c'est fade.
Deuxième volet de la trilogie de Lucas Belvaux, Cavale est un polar nerveux et sous tension assez prenant malgré quelques baisses de rythme et un Lucas Belvaux pas toujours convaincant dans le rôle de Bruno Le Roux, terroriste d'extrême-gauche pour qui la violence est le seul moyen de faire passer ses idées politiques et cherchant à se venger du gangster responsable de sa détention. Le film est intéressant car mettant en valeur des personnages qui étaient secondaires dans le précédent film comme celui de Catherine Frot. Lucas Belvaux montre aussi qu'il a réussi là un pari particulièrement risqué et s'impose comme un cinéaste sur lequel il faut compter.
Un diagramme de Venn, ce sont des cercles qui s'intersectionnent. Quand on en utilise trois, il existe un espace où chaque cercle rencontre les deux autres, et un espace où les trois se rencontrent. C'est exactement comme cela qu'est conçue la série de Belvaux, une trilogie sans ordre ou presque où chaque œuvre existe individuellement mais devient quelque chose en plus en union avec les autres.
Un drame (*Après la vie*), un thriller (*Cavale*) et une comédie (*Un couple épatant*, un peu en retrait par rapport aux autres) s'allient non seulement pour étudier la part d'inconnu et d'incompréhension qui joue dans nos interactions avec les autres, mais aussi montrer celle qu'on considère souvent comme acquise dans un scénario, parfois sans s'en rendre compte - parce que c'est "comme ça". Pourquoi tel personnage se trouve à tel endroit à tel moment, pourquoi il est de bonne humeur ou a mauvaise mine, voilà le genre de détails que Belvaux ne laisse plus au hasard. On saura pourquoi. Chez lui, ce n'est pas simplement "comme ça".
Grenoble sociale, Grenoble grisâtre, Grenoble inquiétante avec ses murs de montagnes, la ville s'entrouvre au passage de cette écriture soignée qui nous fait découvrir, dans la sordidité du crime aussi bien que dans le désespoir d'un foyer ou les idées les plus tordues conférées par les grands sentiments, que les facettes et les humeurs humaines sont bien plus proches les unes des autres qu'on peut le croire. Le bonheur peut surgir sans crier gare et le malheur s'immiscer partout : tous deux sont là, au coin de la rue, à cinq minutes près, derrière la réaction étrange d'une amie ou ce que nous sussurre notre sixième sens.
Merveille sociopsychologique et cauchemar à distribuer, la trilogie est un ensemble lourd et froid qu'il vaut mieux voir sans savoir à quoi s'attendre, mais un travail de tissage narratif énorme.
Si l'on considère chaque film de la trilogie indépendemment des 2 autres, ils sont inégaux. Cavale est le plus réussi, le film est plutot bien rythmé et raconte une histoire réaliste et tendue. Par contre "un couple épatant" n'est pas franchement drole pour un film censé être une comédie, il est confus et tire en longueur une situation qui, déjà à la base, n'est pas particulièrement digne d'intéret. Mais si l'on considère la trilogie dans son ensemble, son visionnage offre une dimension ludique passionante. Chaque film se nourrit de détails que l'on a vu dans l'épisode précédent, une scène répétée prend une autre dimension car l'on se place selon un autre point de vue. C'est d'ailleurs peut être pour cela aussi que "un couple épatant" est le moins interressant : ce jeu de regarder le film en repensant au précédant ne peut pas encore se faire puisque "un couple épatant" est à priori le premier film de la trilogie à voir.
Après l'épatant couple, fait de suspicion d'adultère et de mensonges ratés, le deuxième volet de cette trilogie prend un virage à 180 degrés, tout en bonifiant le premier film. Il montre le nombrilisme de ce couple qui se déchire sur le désir d'autrui, alors que bien plus grave est en train de se passer autour d'eux. Bien malgré eux complice, ce thriller est antinomique au premier c'est certain. L'effet de surprise est garanti. Lucas Belvaux maîtrise l'art de la cavale. Souvent seul, peut de dialogues et un sang-froid imperturbable, on ne rit plus vraiment. Noyé dans des convictions de jeunesse, rien ne peu l'arrêté, ou presque.
Dans le deuxième volet de la trilogie, certains aspects obscurs du scénario viennent s'éclaircir, permettant ainsi de voir que l'écriture du scénario a vraiment été bien fait.
Mais comme dans Un couple épatant, le film en lui même n'est pas spécialement captivant, et au final le principal point fort reste l'idée, et le fait de faire parti de cette originale trilogie. De toute façon il est difficile d'envisager Cavale comme un film simple, sans prendre en compte la trilogie, car beaucoup d'éléments ne se comprennent qu'avec les deux autres films.
Deuxième volet de la trilogie de Lucas Belvaux, Cavale quitte radicalement le domaine de la comédie pour s'aventurer dans le genre du thriller politique. On suit ainsi l'odyssée solitaire d'un évadé de prison en fuite, qui va tenter de s'en sortir par tous les moyens, croisant sur son chemin des personnages vus dans Un couple épatant. Avec en prime, une intéressante réflexion sur le terrorisme d'extrême gauche. Catherine Frot y est absolument superbe. Efficace et prenant.
4 554 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 14 octobre 2020
J'ai trouvé Cavale très lent et finalement ennuyeux je ne suis resté que jusqu'à la fin parce que je pensais qu'il atteignait un point culminant intéressant. Mais à la fin il s'est éteint lentement laissant un mauvais goût dans ma bouche. La réalisation était fade et semblable à celle de la télévision très inintéressante visuellement. J'ai trouvé très facile de me perdre dans l'histoire beaucoup d'acteurs sont très similaires physiquement et il n'y a pas beaucoup de caractérisation pour les distinguer. Les explosions soudaines de violence et d'action étaient bien faites et dans la plupart des cas choquantes et réalistes. Elles m'ont secoué de temps en temps malheureusement je n'ai tout simplement pas vraiment compris les personnages et leurs relations ou leur histoire. À part Catherine Frot il n'y avait rien d'intéressant pour moi dans ce film...
Deuxième volet de la trilogie de Belvaux, ce thriller rythmé montre une cavale d'un terroriste tout juste évadé de prison. Des éléments sonnent un peu faux et Belvaux n'est pas un acteur génial mais le scénario tient plutôt bien la route et la dernière partie est très bonne.
Le film démarre sur les chapeaux de roue, mais après que de longueurs et d'ennui. On a hâte d'arriver à la fin, mais on ne l'a voit pas venir. Cette cavale est vraiment sans surprises.
je vois ce film pour la troisième fois à plusieurs années d'intervalle et je prends toujours un réel plaisir à le regarder, il est parfait ce film tant dans le scénario, la manière dont le film est fait et le jeu des comédiens tous excellents à commencer par lucas belvaux lui-même, on parle peu dans les films de belvaux, les images priment sur le dialogue, quand on parle on dit juste l'essentiel, en le revoyant j'ai retrouvé quelques éléments ou plans qui m'ont fait songer à son dernier film: 38 témoins, lui aussi film sobre, taiseux mais moins bien abouti que cette cavale d'un homme qui va jusqu'au bout de ses idées
Ce sont pas trois films qui raconte une histoire, c'est une histoire filmé 3 fois. Ça se coupe, ça se recoupe et surtout ça se découpe. Les opinions sur certains personnages changent d'un film à l'autre, des personnages qui passent de protagoniste à secondaire: j'insiste, c'est génial.
Et pris séparément? Oui c'est possible de n'en voir qu'un des trois: comme c'est possible de manger un éclair au chocolat sans toucher au chocolat... ;-)