Derniers Avis : Mes rendez-vous avec Leo - Page 6

Huis-clos entre une sexagénaire n'ayant jamais eu de vie sexuelle satisfaisante et un travailleur du sexe trentenaire très fin psychologiquement et beau comme le jour, Mes rendez-vous avec Leo est un dialogue, travaillé, presque théâtral, qui donne à réfléchir. Le film narre quatre rendez-vous, avec de longs dialogues ininterrompus qui laisse découvrir le caractère des personnages, leurs failles, leurs souhaits et leurs désirs. On ne s'attand pas, en entrant dans la salle, à tant de subtilités et d'humanités. Une réussite, pleine de sensualité et d'humour.

Susan Robinson, femme dans la soixantaine, avait fait une carrière en tant que professeur d'éducation religieuse. Mariée pendant 31 ans avec un homme dont la vie sexuelle consistait à "faire son truc et puis dodo", un homme qui considérait comme dégradante toute pratique orale dans la sexualité, Susan n'avait jamais connu le moindre orgasme. Veuve depuis 2 ans, elle trouve le courage, en prenant le pseudo de Nancy Stokes, de recourir aux services d'un jeune et beau escort boy, qu'elle rencontre dans un hôtel. Au départ, il ne devait y avoir qu'une rencontre de deux heures, mais à force d'hésitations, de tergiversations, de temps passé à converser plutôt qu'à agir, il y en aura finalement 4. Dans ce film anglais au sujet a priori scabreux, il n'a rien de graveleux sauf si vous considérez que l'apologie verbale du plaisir sexuel est un acte graveleux. En fait, on sent même que la réalisatrice serait assez favorable à la légalisation du travail sexuel permettant par exemple aux handicapés d'accéder à ce fameux plaisir, avec des travailleurs et des travailleuses pouvant faire partie du personnel communal. Par ailleurs, le film arrive à montrer, sans être graveleux pour autant, qu'une femme n'a pas forcément besoin d'un homme pour arriver à cet orgasme jamais connu jusque là. En fait, le seul petit défaut qu'on peut trouver à "Mes rendez-vous avec Léo" est de se mettre un peu à ronronner vers le milieu du film, après un superbe début et avant une fin très réussie. Pas de surprise : Emma Thompson est excellentissime dans le rôle de Susan/Nancy. Le comédien irlandais Daryl McCormack est également très bon dans son interprétation de Leo Grande, l'escort boy.

Dialogues subtils pour un sujet qui pourrait facilement être caricatural. film intimiste où l'humour et la sensibilité s accompagnent, le tout porté par le jeu impeccable d Emma Thompson.

Good luck to you Leo Grande est un film intimiste qui va sans doute gêner beaucoup de couples, en mettant en perspective leurs propres relations intimes. Avant de critiquer l'appel aux services de Leo Grande et la moralité de ce film qui sera pour beaucoup un eye opener sans doute cruel, il faudra savoir ouvrir ses yeux et son corps à l'autre. La leçon de ce film sera dure à accepter pour la majorité sans doute, mais les choses sont dites...avec l'humour anglais de ce film ça passera un peu mieux... À voir entre copines sans doute, avec son mari ça va grincer des dents.

Un escort boy, une dame dans un huis clos dans une chambre d'hôtel. Ils discutent, ils s’apprécient, un peu plus. Un vrai beau film dans ses dialogues et son côté épuré. Le film ne marche que par le talent des 2 acteurs et à ce niveau rien à dire, E.Thompson est magistrale.Un vrai film de psychologie et d’amour.

Beau petit film sans prétention, à la fois tout en finesse et sans tabou, sans jamais montrer de scène vulgaire ni osée. Bien interprété par le duo à l'affiche, naturel et juste.

Oh mon Dieu que ce petit film fait du bien et développe une acuité folle sur les relations hommes/femmes dans nos sociétés, entre autres vérités. Et nous étonne plus que de raison maintes fois durant son déroulement. A la lecture du synopsis on se dit que nous allons découvrir une petite comédie romantique un peu osée puisque narrant la rencontre entre une sexagénaire et un escort boy. Il sera question de cela en effet, mais « Good luck to you, Leo Grande » a bien plus que cela à offrir. Et, durant une heure et demie, nous allons être surpris, ému, touché, interpellé et conquis par cette rencontre entre deux êtres que tout oppose entre les quatre murs d’une chambre d’hôtel. Car, étonnement, le long-métrage de Sophie Hyde est un quasi huis-clos séparé en quatre parties qui figurent les quatre rencontres entre les deux personnages principaux. Comme les étapes d’une histoire d’amour ou d’une partie de jambes en l’air en accéléré. Mais avec beaucoup de fond, de sincérité et de moments en complète apesanteur.

Le film se ressent un peu comme si tous les pas d’une relation sexuelle (autant que sentimentale ici) étaient parfaitement synthétisés en quatre-vingt-dix minutes. La rencontre, la découverte de l’autre, la mise en confiance, le lâcher prise, l’excitation, le passage à l’acte, la déception, le pardon, la réconciliation et l’apaisement. Tout cela parfaitement négocié par la grâce d’une mise en scène discrète et surtout de dialogues parfaitement écrits qui transpirent le vrai. A chaque sujet développé, on boit les paroles débitées par les deux protagonistes parfaitement campées par deux acteurs au firmament qu’on aimerait retrouver l’an prochain lors des cérémonies de récompenses. D’abord, la royale Emma Thompson qui ose tout et se met littéralement à nu dans tous les sens du terme et notamment lors de la scène finale, clairement une ode à la féminité des femmes mûres qui s’avère d’une beauté simple mais transcendante. En face, le presque inconnu Daryl McCormack irradie le film de son naturel charmeur et de son charisme incandescent. Un superbe duo de cinéma qui assène des vérités totalement en phase avec notre époque et ses vicissitudes sentimentales et sexuelles.

La force de « Good luck to you, Leo Grande” est que même lorsqu’un sujet abordé semble moins intéressant, le suivant nous cueille à nouveau dans un crescendo de tension sexuelle et romantique comme on en voit rarement. Si l’aspect théâtral de tout cela pourrait rebuter, on ne s’ennuie pourtant jamais, le film étant entrecoupé de moments de grâce comme cette danse improvisée ou encore lorsque Nancy découvre le corps de Leo. Lors de cette séquence addictive, sensuelle et sublime, on ressent complètement le désir ressenti par les deux protagonistes, il traverse l’écran. Il est possible que certains parti pris sur la prostitution masculine ou la sexualité des plus âgés dérange mais le propos est parfaitement assumé et en phase avec notre temps. Ce film est une petite perle, un océan de douceur mais aussi de réalisme sur la sexualité qui fait du bien. En plus, certaines répliques, tirades ou situations sont vraiment drôles, mais d’un humour simple et vrai. Un coup de cœur à découvrir de toute urgence.

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Huis-clos à deux personnages, Mes rendez-vous avec Leo se déroule en 4 temps, comme les saisons d'une relation entre une veuve n'ayant jamais connu l'orgasme et un fringant Escort Boy. Résumé ainsi, le film peut sembler embarrassant, car uniquement composé de conversations intimes, susceptibles de nous cantonner à une posture de voyeurs, ou plutôt d'entendeurs, car de sexe il en est évidemment plus question par les mots que par les actes. Mais le film de l'Australienne Sophie Hyde, qui a notamment œuvré à plusieurs reprises dans le documentaire, sait parfaitement doser ses effets, entre dialogues brillants, dotés d'un bel humour, et progression psychologique, de façon à nous intéresser à la personnalité de ses deux protagonistes, au-delà d'une relation client/consommatrice qui est certes au cœur des situations mais dont le dépassement est constant, pour aborder des thèmes plus généraux avec, entre autres, l'image que chacun développe de soi-même, selon son âge et son rapport au corps. La femme est venue pour le plaisir, le garçon est là pour l'argent, mais ce n'est qu'une vision lacunaire dans un jeu de rôles où l'on ment a priori mais où la sincérité peut s'inviter, pourquoi pas, en faisant tomber les masques et les préjugés, au passage. Pour embellir une telle partition, tour à tour tendre, attentive et cruelle, et qui est tout de même culottée et impudique, il fallait deux interprètes d'exception : Emma Thompson en est indéniablement une, parfaite et crédible de bout en bout ; Daryl McCormack, lui, est une véritable révélation, félin et sensible. Leur alchimie est pour beaucoup dans la réussite de Mes rendez-vous avec Leo, accompagnée par la mise en scène feutrée et élégante de Sophie Hyde.

VUE EN AVANT-PREMIERE : Au départ, ce film ne me disait rien, vu le speech. Puis finalement je me suis décider un soir et je dois dire que j’ai était agréablement supris. «Mes rendez-vous avec Leo Grande» un titre beaucoup moins mordant que l’original que je préfère – aurait pu être une comédie vulgaire vu l’ampleur du sujet. Mais la réalisatrice et son équipe de scénariste ont veillés à ce que même si on évoque évoque le sujet du s**e cela soit fait avec un certains style. On retrouve effectivement tout le flegme anglais et un humour mordant mais jamais obscène. Cela se vérifie aussi dans la réalisation qui aurait pu paraître lente, grotesque et sans âme mais c’est au contraire drôle, rechercher, inattendue. Puis, il y a Emma Thompson ! La grande Emma toujours aussi épatante dont la prestation emporte tout sur son passage clouant au pilori son homologue masculin qui semble bien fade. Elle est fabuleuse dans ce rôle. Un de ses meilleurs rôles comiques et qui prouve encore aujourd’hui sa versatilité et son côté caméléon. Pas le film mais la COMEDIE ANGLAISE DE L’ANNÉE !

Un homme, une femme, une chambre d'hôtel, une conversation, la découverte de soi...
Elle, Emma Thomson, Magistrale comme à chaque fois, est une femme de la soixantaine avec ses regrets, ses frustrations, son corps qu'elle n'aime plus, et son envie de transgresser tout ce qu'elle a toujours combattu dans son métier d'enseignante de la bible. Lui, impeccable Daryl McCormack (vu dans la fameuse série " Peaky Blinders " ) offre sa plastique parfaite et ses allures de dandy élégant et attentionné aux femmes moyennant finances.
Dans le huis-clos théâtral d'une chambre d'hôtel, ces deux personnes vont beaucoup parler, beaucoup se livrer, corps et âme.
Avec des dialogues ciselés et jamais vulgaires, des joutes verbales et des scènes cocasses, émouvantes ou déstabilisantes, "Good luck Léo Grande" est une réussite aussi originale qu’assumée. L'actrice n'hésite pas à se mettre à nu au sens propre comme au sens figuré et livre un personnage attachant et plein de sincérité. A ne pas manquer pour les cinéphiles.

Un drame ayant pour cadre une simple chambre d'hôtel. Bien écrit, évoquant finalement des thématiques plus profondes qu'il n'y paraît, l'atout remarquable du film étant l'élégance, celle de ne pas tomber dans la vulgarité. A l'image de la dernière image, un choix d'actrice courageux pour E. Thomson face à la plastique de D. McCormack. Une étude de mœurs et de caractères vraiment intéressante.

Thème intéressant et original. Une veuve veut connaître l e plaisir sexuel. C'est une ancienne enseignante de morale religieuse. C est pas mal mais c ´est lent, et les personnages évoluent peu à mon goût. La fin est très happy end à l'américaine.