Sur un sujet délicat, incarné par Nancy Stokes (Emma THOMPSON, 63 ans), enseignante de religion à la retraite [son vrai nom est Susan Robinson, clin d’œil au « Lauréat » (1967) de Mike Nichols ?), veuve depuis 2 ans et qui décide de faire appel à un escort-boy, Leo Grande (Daryl McCORMACK, 29 ans), jeune irlandais beau et musclé, renié par sa mère, la réalisatrice, aidée de sa scénariste anglaise, Katy BRAND, reste sur le fil du rasoir sans être, ni mièvre et « enfiler des perles », ni scabreuse, en abordant, sans se disperser, plusieurs sujets tels que la vieillesse, la sexualité et le plaisir à tout âge et le bilan d’une vie, tant professionnelle que privée (
comme mère, déçue par ses enfants, et épouse pendant 31 ans, aliénée par une éducation judéo-chrétienne, n’ayant connu que son mari et la position du missionnaire, sans atteindre le moindre orgasme
). Se déroulant comme un huis-clos, essentiellement dans une chambre d’hôtel, le film n’est pas, ni théâtral, ni étouffant et empreint aussi de légèreté et d’humour.