Cyst, ou l'attaque du kyste géant. Débordant d'énergie (et de pus) côté acteurs, plutôt bien filmé, avec un grain d'image très propre (qui nous indique au premier coup d'œil que le film est récent), et un concept de base suffisamment débile pour tenir le spectacle jusqu'au bout. Sauf que très rapidement, on comprend que le film n'a pas un rond, et qu'à la différence d'un film Troma (qu'il cite ouvertement) des années 80, Cyst ne va pas pousser son inventivité au-delà de ce que le portefeuille lui permet. On a donc un huis-clos dans quatre pièces minuscules, au mobilier quasiment absent, une durée de 1h05 qui ne nous donne pas vraiment ce qu'on est venu voir (une multitude de gens attaqués par le kyste, déformés, purulents, crades comme un Street Trash), réduisant l'ensemble au strict minimum : peu de décors, de costumes, de comédiens, une seule bestiole peu animée (elle se déplace, mais interagit peu avec les personnages), un final expédié, et pas beaucoup de corps déformés comme on s'y attendait. On rigole cinq minutes au début, avec ces geysers de pus qui jaillissent des kystes des patients, on apprécie le début de l'attaque à la Alien, puis on tourne en boucle jusqu'à la dernière minute, une course-poursuite de dix mètres qui n'est pas très palpitante. Mention tout de même au nom de la machine à retirer les kystes : Le Foul'camp. Cystématiquement débile, mais toujours inattendu.