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mgrima08
1 abonné
3 critiques
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5,0
Publiée le 14 juin 2023
Un film qui traduit bien le contexte historique du Liban à la fin des années 50. On suit le destin d'une jeune femme et de ses soeurs qui sont confrontées à une société patriarcale dont le pouvoir est renforcé par les conflits de l'époque. On ne s'ennuie à aucun moment et la musique souligne avec justesse les destinées dramatiques des personnages dans un pays qui se déchire. Bouleversant!
Très touchée par ce film. On est transporté dans des décors grandioses où l’Histoire libanaise recoupe le destin de femmes qui cherchent à s’émanciper. C’est très bien écrit et le casting est une vraie bouffée de fraîcheur. Le film idéal en ce début d’été !
Très beau film avec la volonté de transcrire une période pas du tout présente dans la production cinématographique, et un jeune acteur incroyable, Antoine Merheb Harb !
Un voyage passionnant dans un Liban encore mal connu. Les comédiennes sont formidables, Nathalie Baye est à la fois touchante et habitée. L’actrice principale est une révélation. Difficile de ne pas être touchée par l'histoire de cette femme qui se bat pour exister. Un tour de force.
C’est dans le pays de sa naissance et de son enfance que Carlos Chahine a choisi de tourner son premier long métrage. Mélangeant histoire du Liban et ses souvenirs du passé, il propose un film finalement très universel sur la situation des femmes, sur le patriarcat, sur l’amour, sur l’émancipation, sur le rejet. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-la-nuit-du-verre-deau/
Layla vit dans un petit village libanais, avec son fils et son mari. Ses parents et ses sœurs ne sont pas loin dans ce village où la guerre est dans tous les esprits. Mais une rencontre va lui ouvrir les yeux sur sa condition de femme et un nouvel horizon ça s’ouvrir à elle. C’est beau, bien raconté.
Comme l'a répété lors d'une avant-première le réalisateur dont c'est le premier long-métrage, le Liban -qu'il a quitté en 1975- est un sujet qui le hante. L'histoire du film se situe en 1958, dans un village reculé du nord du pays. L'action est centrée sur une mère -mariée jeune- et son fils de 8 ans. L'arrivée de deux touristes français, une mère et son fils médecin, va semer le trouble dans l'équilibre fragile maintenu par le patriarcat. Si les enchaînements de l'histoire s'effectuent parfois de manière un peu trop brutale, La nuit du verre d'eau est un film qui répond bien au souhait de Carlos Chahine, de rappeler "ces univers ritualisés, cette société féodale libanaise, et tout ce qui en découle : la place des femmes, et la façon dont rien ne semble jamais changer." Marilyne Naaman (dont j'ai appris dans les échanges qu'elle avait brillamment participé à l'édition 2023 de The Voice) endosse le rôle de la mère avec une maîtrise et une maturité impressionnantes. Nathalie Baye interprète avec malice le rôle d'une femme libérée, un brin excentrique. Les images sont superbes et la vallée magnifiquement filmée.
Vu en avant-première au MK2 Nation. Un très beau film plein de tact, de douceur malgré la violence sous-jacente, de fluidité, des paysages sublimes. Cela se passe dans un petit village du Liban en 1958, les bruits de la guerre au loin, une grande famille avec ses quatre filles, les mariages arrangés ou rejetés, les déchirements, les histoires d'amour, les affrontements des différentes communautés, tout cela vu au travers du regard d'un enfant. J'en suis sortie profondément touchée. Courez-y!
Présenté en compétition aux 35èmes RCC (Rencontres Cinématographiques de Cannes) ce qui est déjà en soi une référence, ce film, qui n'a pourtant gagner aucun prix, est remarquable (à mon goût l'un des meilleurs). Ayant vécu à cette époque au Liban, ayant connu ces grandes familles, dont certains des enfants étaient mes élèves, je peux témoigner de la grande véracité du contexte qui ne fait que donner plus de valeur au message central de ce film très feministe qui est un habile et sensible réquisitoire contre bien des phobies (qui n'épargnent aucune société) et les sociétés patriarcales.
15 ans après l'indépendance du pays, 1958 est une année particulièrement violente au Liban entre les différentes factions, avec intervention américaine à la clé. C'est au cœur de cet été, loin des combats de Beyrouth, que se situe La nuit du verre d'eau, le premier long-métrage de Carlos Chahine, au sein d'une famille chrétienne aisée. En apparence, tout va bien, la fille aînée est mariée et mère d'un petit garçon et elle entretient une relation étroite avec ses deux sœurs en âge de convoler. Le film adopte assez souvent le regard de l'enfant qui entend tout, à défaut de comprendre qu'une révolution féminine est en marche, à l"encontre du patriarcat dominant. Le trait majeur de La nuit du verre d'eau est son élégance qui rend grâce à la beauté des paysages libanais et à la beauté rebelle de ses héroïnes. Le film n'hésite pas à adopter des manières de roman-photo pour marquer l'émancipation en marche de jeunes femmes au destin trop prévisible. Ce côté sentimental et candide, revendiqué, constitue à la fois l'attrait et les limites d'un récit où la forme trop léchée distrait parfois de son fond, au point de trouver un peu forcé l'évolution psychologique de ses personnages avec une scène finale qui, bien qu'ouverte, laisse entrevoir un dénouement en grande partie inexplicable. Que des louanges à faire, en revanche, pour l'ensemble de l'interprétation (Nathalie Baye et Pierre Rochefort sont de la partie) avec une mention particulière pour la splendide et talentueuse Marilyne Naaman.