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Amarie
1 critique
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5,0
Publiée le 27 juin 2023
Je ne connais pas le Liban et ne comprends pas l'arabe Mais j'ai été subjuguée par la beauté des images et la musique de cette langue, l'originalité du scénario, les magnifiques cadrages et l'harmonie générale du film qui oscille entre tendresse et violence, celle de la guerre en toile de fond et celle des traditions séculaires. J'ai été subjuguée par l'expression palpitante du besoin d'amour et de sécurité du jeune Charles, enfant de sept ans joué par un acteur de talent. J'ai été subjuguée par le besoin de liberté de sa mère tellement attachante et de ses soeurs ! J'ai été charmée par les éclats joyeux de Nathalie Baye en femme affranchie qui contribue à ébranler des traditions aristocratiques solidement ancrées.. Bravo pour ce premier long metrage ! Le réalisateur entre par la grande porte du cinéma !
Contrairement aux apparences, le sujet n'est pas la nostalgie du Liban multiconfessionnel La longue scène de l'étreinte subie à contre cœur par l'épouse révèle le but du scénariste : mettre à profit ce Liban renaissant pour décrire les souffrances qu'engendrent la patriarcat (commun aux religions) et le mariage forcé.
Le Liban en 1958 : le pays est indépendant depuis 15 ans et rencontre des problèmes entre ses populations chrétiennes et musulmanes..... C'est dans ce contexte que vit une famille bourgeoise chrétienne, loin de Beyrouth et ses trois filles.....qui revendiquent chacune a sa façon le droit de vivre selon ses envies.... De belles images du pays , et la découverte de ce pays à une époque déjà si lointaine et pourtant des problématiques très actuelles....le tout manquant un peu de dynamisme...heureusement..le film n'est pas trop long , moins de 1h30.....
Ce film est un excellent témoignage historique avec une description très précise de l’actualité libanaise, des coutumes, des influences étrangères, de la mentalité ….de l’époque. La très bonne réalisation et le jeu des acteurs créent une atmosphère sobre et réelle. A voir pour une très bonne initiation à l’histoire libanaise. Tsarkis
Le sujet est intéressant et le drame émouvant. La rencontre entre le motif de l'action dramatique et le contexte historico-politique, tout en n'étant pas nécessaire, donne de l'intensité au déchirement dont on sent l'apparition dès le départ de l'action. Note de Bovarysme ( allusion -citation présente dans le film même), ou carcan social, en tout cas la configuration est universelle et traverse les cultures. Le petit garçon est émouvant, joue juste, expressif. J'ai beaucoup aimé.
Ce film tout en délicatesse nous emmène dans un monde pas si lointain. Nombre de femmes dans nombre de pays pourraient s'y reconnaître aujourd'hui encore. C'est beau, c'est doux et dur à la fois, c'est la vie. Les paysages sont absolument sublimes, la musique parfaite. Et Nathalie Baye émouvante de fragilité et de légéreté mêlées.Un moment délicieux et un combat perpétuel.
Un voyage complet - époque, pays, corps- pour une œuvre d’une ineffable douceur, lovée dans la tête d’un enfant. Le miel chez Tchekhov dans les collines libanaises, tandis que la violence avance, sourde. Des femmes merveilleusement racontées et filmées . Et un monde d’hommes en équilibre…
Émotion qui reste après avoir vu le film. Regard profondément humain, sensible et aimant, d'un pays et de personnes, qu'on découvre comme en marchant avec patience et surprise vers le creux d'une vallé. Une approche juste avec l'intimité des femmes, saisies sans capture dans leur clair obscur : entre douceur et détresse, soumission et puissance du désir. Et l'enfant, bouleversant , qui amplifie l'histoire... Magnifique !
L'émotion, longtemps après avoir vu le film... Une approche si profondément humaine, sensible et aimante, d'un pays et de personnes, si juste sur l'intimité de femmes entre douceur et détresse, soumission et pulsion de vie, le regard d'enfance qui amplifie l'histoire au creux de cette vallée... Magnifique !
Très beau film. Vu sur le conseil d'un ami, j'ai été vraiment surpris par la qualité et la justesse de ce premier film. Je m'attendais à un documentaire romancé sur les problèmes du Liban, et j'ai découvert un film subtil, qui tout en decrivant très justement un contexte politique difficile, et la situation des femmes au Liban, laisse une belle place à une romance qui nous charme. Christian M.
Film magnifique. La description de la société d'un village, et plus particulièrement d'une famille, dans une vallée libanaise, sur fond de guerre civile dans la capitale à la fois omniprésente et éloignée, est fidèlement réalisée. Les personnages sont interprétés avec un naturel qui fait que l'on a l'impression d'être dans le film. La légèreté apparente de la vie de cette famille riche masque une réalité de souffrance et d'oppression des femmes qui sont soumises aux règles imposées par un système de patriarcat rigide. On comprend que cette organisation sociale est ancestrale, solide, admise par tous et toutes, parce qu'elle a permis à cette communauté de vivre ensemble, notamment aux membres de différentes religions. Mais des fissures apparaissent et viennent ébranler l'édifice qui paraissait pourtant indestructible. Cette évolution se fera dans la douleur, forcément, mais elle est inéluctable. L'image est belle, outre les paysages magnifiques de cette vallée presque incarnée, chaque plan est parfaitement cadré, nécessaire, sans jamais de scène inutile ou trop longue. La musique est superbe, toujours opportune, parfois bouleversante. L'interprétation est d'une justesse qui permet à chaque personnage d'acquérir une réalité simple et évidente. spoiler: La sobriété avec laquelle est racontée cette histoire fait qu'à travers des scènes de vie joyeuses qui se succèdent, se déroule implacablement la marche vers la tragédie.
Ce film m'a profondément ébranlée, à la fois simple et magistral. À voir absolument.
Lire la critique complète ici : https://doisjelevoir.com/2023/06/10/la-nuit-du-verre-deau-au-coeur-des-moeurs-de-la-societe-libanaise-durant-la-crise-de-58/
La Nuit du verre d'eau est une plongée envoûtante dans le Liban des années 50, explorant l'équilibre précaire entre les communautés chrétiennes et musulmanes lors de la révolution de 1958. Le réalisateur Carlos Chahine met l'accent sur les aspects culturels de cette période charnière. Le couple central du film incarne les dynamiques sociales de la société libanaise, avec un homme riche et bien élevé et son épouse plus jeune dans un mariage arrangé. Les paysages de la vallée sainte sont magnifiquement mis en valeur, devenant des personnages à part entière. L'histoire d'amour extra-conjugale occupe une place primordiale, mais l'exploration de la psychologie du personnage de Layla est limitée, se concentrant davantage sur ses interactions avec ses sœurs. Marilyne Naaman se démarque en tant qu'actrice exceptionnelle, tandis que Nathalie Baye apporte une grandeur supplémentaire au film avec son charisme et son talent accompli.
Pour ce type de scénario, il vaut toujours mieux connaitre un peu le sujet sociétal abordé pour en saisir le contenu et, le cas échéant, apprécier le message. Faute de ces prérequis, le risque est grand de passer à côté. Or, le spectateur d’ici ne sera pas forcément (et très certainement il ne le sera pas) rompu à la société libanaise décrite : féodale, tribale et patriarcale. Le récit se situant en outre en 1958, c’est-à-dire assez loin de ce qu’on peut connaitre et entendre du Liban contemporain, les points de repère peuvent manquer même s’il y a déjà quelques prémices des affres confessionnelles dans lesquelles le pays s’est lentement mais sûrement enfoncé depuis jusqu’à sa ruine. Ce ne sont toujours que des variantes de la lutte des classes mais ce n’est pas le sujet ici. Limite film dit d'auteur. Pour initiés. Evidement, la version originale en Arabe (littéraire) n'aide pas. Quelques scènes en Français toutefois, Liban oblige.
Quel beau film, quelle justesse chez les acteurs... Le sujet du patriarcat est abordé avec beaucoup de sensibilité et sans tomber dans les clichés, qui montre tout ce que l'on transmet (même sans les mots) à nos enfants ,qui adhèrent à certains modèles innocemment, et une fois adultes, plus ou moins consciemment..... Au détriment des femmes... La beauté des paysages donne une atmosphère douce au film, bercé par Dalida. "C'est l'histoire d'un amour,...c'est la plainte de cœurs de femmes; un roman comme tant d'autres, qui pourrait être le vôtre"... Merci Carlos Chahine.