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Aulanius
196 abonnés
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4,0
Publiée le 8 janvier 2007
Encore un film indépendant qui n'est vraiment pas mauvais. Je croyais que j'allais m'ennuyer du début à la fin, mais pas du tout, comme à chaque fois que je vois un film de ce genre qui n'est pas une grosse production, j'en sors toujours satisfait. D'une part les acteurs sont très bons, Jérémie Renier que je ne connaissais pas trop m'a impressionné, Laurent Lucas qui est l'un de mes acteurs favoris ne me déçoit pas encore une fois et aussi Cylia Malki que je n'avais jamais vu à l'écran m'a bien plu. Le scénario est assez basique, mais il est très bien ficelé, car tous les éléments s'enchaînent très bien. Je pense que ce réalisateur m'a donné envie de voir ses autres oeuvres. Juste un truc qui m'a surpris, je vous laisserai le découvrir, c'est la fin, vous comprendrez de suite. Sinon, j'ai adoré, y a rien à dire, c'est du très bon boulot. Donc n'attendez plus, c'est le moment de vous lancé, et bon film !
Enfin une oeuvre qui part d'une réalité crédible pour mieux développer son scénario. C'est une qualité qui se fait rare tant nombre de scénaristes s'imaginent pouvoir raconter juste leurs fantaisies, ce qui amoindrit une fiction. Les acteurs principaux, le maitre et son disciple tiennent la route de façon impressionnante. La déshumanisation du nouvel ordre économique ressort naturellement sans appuyer plus que cela. Une scène clef montre qu'on a la une sorte d'état major d'un reich camouflé, avec un seul mot d'ordre, que tous doivent scander. A voir absolument.
Pour moi, un film qui se suit sans déplaisir où l'on voit évoluer le personnage de Jérémie Rénier, d'un homme avec des émotions il passe à une personne sans scrupules. Les acteurs jouent très bien et Cylia Melki est une vraie surprise!
Une analyse très fine du milieu du travail et notamment du consulting, métier récent très évocateur de la mutation de notre civilisation. Servi par des dialogues brillants qui posent les bonnes questions et gardent une certaine objectivité quant au sujet fort bienvenu. Dommage que le réalisateur s'encombre d'histoires secondaires (la soeur du cuisinier notamment) qui paraissent bien futiles et inaboutties, encombrant le film de quelques clichés dont on se serait bien passé. Mais ne boudons pas notre plaisir devant tant d'intelligeance, face au plaisir de voir du cinéma français un peu différent qui ose le social avec engagement mais sans aveuglement. Mention spécial enfin à Jérémie Rénier qui rend réel un personnage difficile à interpréter.
Un film original sur le monde du travail. Le réalisateur filme avec un réalisme sidérant et des acteurs talentueux. Un scénario qui tient la route et dans lequel multiples travailleurs pourrons se reconnaître. Mais le dilemme de ce film est : que faire lorsque mon travail consiste à licencier 80 personnes, dois-je faire mon travail et toucher ma paye à la fin du mois ou bien démissionner pour sauver ces personnes ? C'est une question à laquelle il n'y a pas de réponse : dois-je sauver moi ou les autres ? Si je sauve les autres, je me retrouve à la porte sachant que quelqu'un d'autre fera le travail à ma place, mais si je licencie ces personnes, j'ai mauvaise conscience. Cette question est peu étudiée dans le cadre du septième art et le film est français ce qui va à son avantage par la technique de réalisation qui accroche le spectateur. Un film qui ne donne pas de solution mais qui fait réfléchir.
Je crains que le sujet du film fasse fuir de nombreux spectateurs, tant il est proche de la réalité. Et pourtant, il en ferait réfléchir plus d'un, sur l'équilibre à respecter entre ambition et respect des autres. L'entreprise est devenue une jungle où chacun oublie avec allégresse sa conscience. Un film qui nous fait méditer...
"Violence des échanges en milieu tempéré" : Le titre est très beau et très juste. Quand au film, il est juste et si je ne le qualifierais pas de beau, car assez pessimiste, je dirais qu'il est réussi. Le monde du consulting, dans ce qu'il a de plus cruel, est bien dépeint. On a le droit à une bonne immersion dans l'entreprise, et force est de constater que c'est habilement fait en une heure à travers la présentation efficace d'une bonne galerie de personnages. Les personnages sont vraiment bien écrits dans ce film, ce qui fait sa force : on montre pour le héros ou on affleure pour d'autres le lien entre vie professionnelle et vie personnelle. L'interprétation est de qualité, avec mention spéciale à Laurent Lucas, qui campe avec charisme le personnage sans doute le plus antipathique. Bref, dans la durée d'un long métrage, le scénario parvient à dire ou sous-entendre beaucoup et à faire réfléchir sur notre société, avec ses dilemmes individuels qui ne résistent pas à la mise en ordre implacable et impersonnelle d'une loi de la jungle.
Un tres bon film d'une assez rare justesse par le jeu des acteurs. Certains personnages sont très attachants par leur sensibilité et leur simplicité. Lorsque j'ai vu pour la première fois "Violence des échanges en milieu temperé" j'ai été tout de suite conquis et je peux vous dire que ce film m'a marqué et m'a fait plusieurs fois refléchir. Du très bon cinéma français comme on aimerait en voir plus souvent. Une mention particulière à Cylia Malki (Eva) dont j'ai trouvé la prestation très touchante. Un grand bravo!
Entreprise salutaire sur un terrain en friche, délaissé par le ciné francais. Quelques failles(l'actrice, la galerie de portraits virant à l'exercice de style...), mais portrait juste du consulting. A voir.
Un excellent film par sa confrontation de differents milieux socio-culturels ,mais ce n'est que le reflet de la vie d'une partie de consultants ,ils ne font pas tous un boulot aussi difficile et aussi confronté à la realité social ,la plupart se contentent d'être dans leur bureaux et de trier des dossiers de parler des "chiffres d'affaire" ou autres sans jamais aller sur le terrain .
Petits désordres en entreprise. Le film de Moutout est une très bonne analyse d'un phénomène très actuel : ce que l'on appelle "l'esprit d'entreprise". Il démonte les mécanismes qui amènent un jeune idéaliste (entendez par là un être humain normalement constitué) à renier toutes ses idées et sa fierté pour les sacrifier sur l'autel du dieu Economie. L'auteur montre bien que les mots d'ordre suivants : rentabilité, productivité, rationalisation du travail, plans sociaux cachent en réalité une puissante machine de guerre destinée à broyer les plus faibles et à enrichir ceux qui sont déjà riches. Il amène à refléchir sur la violence extrême intrinsèque au modèle libéral capitaliste. Une violence sociale, bien sûr, mais aussi personnelle. La scène de réunion de l'entreprise mère fait peur puisque la répétition par tous les employés du slogan de l'entreprise rappelle aisément une forme de meeting fasciste. Sauf que la dictature de l'entreprise est moins facilement identifiable et donc plus pernicieuse. Le film est donc intéressant à plus d'un titre, même si certains personnages sont plus caricaturaux (notamment le personnage de loup interprêté par Laurent Lucas). Au total, le constat est amer, mais il colle à une réalité de plus en plus palpable chaque jour. Le mérite du cinéaste est d'en parler ouvertement, au risque de déplaire en cette période du "tout économique".
Voilà un film qui pousse le spectateur à se poser quelques questions sur notre société. On se prend vite au jeu et le sujet est très bien traité. A voir absolument!
Un très bon film, sur ce que tout le monde pense tout bas et qui nous pousse à s'interroger sur tout le système et notamment soi-même !! Sans être fédérateur, il faudrait qu'un maximum de gens le voit !!
Une réalisation sans chichi, claire, limpide, précise et réaliste. Jean-Marc Moutoud est très habile, dans sa manière particulièrement sobre de dénoncer la fatalité économique du monde actuel... si bien qu'elle force la révolte chez le spectateur ! Il illustre parfaitement la juxtaposition (ou même la confrontation) du formalisme de l'entreprise face à son facteur humain, qui aboutit, hélas, à la déshumanisation du monde du travail.
Il est vrai qu'on aurait aimé une fin plus optimiste. Mais cela aurait oté la force du film! conclusion: "Les exigences économiques vont à l'encontre des nécessités humaines"