Dans le cadre de l'opération Lycéens et apprentis au cinéma, j'ai été voir ce film ce matin avec ma classe. Un film très intéressant; le monde de l'entreprise exploité par Jean-Marc Moutout nous met constamment sous pression, tout comme le personnage principal, interprété par un Jérémie Rénier juste et naturel. Un film que je recommande donc à tous ceux qui liront ce commentaire, regarde le, c'est un film particulier et particulièrement dérangeant.
Excellent sujet trop peu traité dans le cinema français, le thème est abordé avec la bonne approche et le bon ton cependant je ne suis pas convaincu par la justesse de l'interprétation (seconds rôles pas terribles) et des situations.
Totalement passé inaperçu lors de sa sortie en salles, ce film social a toutes les qualités d’un Ken Loach. L’histoire suit un cadre obligé de licencier des ouvriers et engagé pour cela. C’est au cœur de l’actualité économique de notre pays sujette de plus en plus aux fusions, rachats et délocalisations donc a fortiori aux licenciements. Le personnage est assez fouillé mais on aurait aimé voir plus de remords puisqu’il en éprouve forcément a moins d’être sans cœur. Effectivement, l’histoire est sombre et froide. Dommage que peu de monde n’ai vu ce film au titre poétique mais mystérieux que l’on comprend on voyant le film. Chacun se battant pour son poste, les uns ouvriers, les autres patrons. La scène des entretient est horrible puisqu’on sait ce qu’il va leurs arriver alors que Philippe sourit. Superbe !
Film français dans le plus mauvais sens du terme : bavard, « intellectuel » et ennuyeux... Tout le reste est littérature, même si le propos peut intéresser. A déconseiller si vous cherchez le rêve, à recommander si vous cherchez les ennuis !
Telle une petite farce acerbe décrivant les maux de notre société, cette " violence des échanges" est remarquables, tous comme ces acteurs pas forcément connus .
Formidable récit du monde du travail d'aujourd'hui et de ces tristes vérités et pratiques. Penchant parfois du côté du documentaire, ce film à le mérite de ne pas prendre parti et de virer dans une sorte de manifeste du monde ouvrier. Le film, découpé en plusieurs étapes, nous fait suivre l'assencion d'un jeune cardre et des péripéties qu'il lui arrive. Il est partagé entre sa moral et ses ambitions professionnelles. C'est un triste bilan sur le choix des bénéfices plutôt que des hommes, ainsi que des différences entre province et Paris!
Finalement la vraie force de ce film reste sa façon "froide" et tempérée comme le titre l'indique de nous montrer une réalité dure qu'est l'humanité d'aujourd'hui tournant autour du but lucratif de chaque chose.Jérémie RENIER est impeccable et son rôle est dosé avec minutie rendant le personnage ni totalement bon ni totalement mauvais juste une fourmis ouvrière perdue dans sa ruche de l'économie
Le capitalisme est une machine complexe. La grandeur de son fonctionnement en rend impossible la totale transposition au format d’un film. Jean-Marc Moutout conçoit très bien cette aporie dans «Violence des échanges en milieu tempéré» (France, 2003) puisqu’il décide de réduire le cadre de sa vision au rang d’un seul individu. Philippe entre dans un cabinet de consulting au quartier de la Défense de Paris. La témérité de son innocence, qui lui permet l’audace de défendre une inconnue dans le métro d’un homme fort qui lui caresse les fesses, se verra dissipée par les rudes conditions des lois capitalistes. Envoyé dans la région lyonnaise pour remanier une entreprise d’aluminium, Philippe se trouve très vite confronté au dilemme premier de la morale marchande : peut-on faire prévaloir les profits économiques à la valeur humaine ? Le juste timing avec lequel Moutout articule son récit (un timing aussi parfait que le travail à la chaîne en usine) permet au public de suivre parfaitement le didactisme anticapitaliste. Car entre l’ouverture du film sur une plage, où les badauds se baignent en toute innocence, et sa clôture, où Philippe arrive sur cette même plage et s’y incruste, se perd dans la masse d’une population résumée à ne plus être que des corps sans identité, il y a un basculement dans le mal, dans l’immoralité effrénée du système économique capitaliste. Si le tout n’est pas menée par une liberté folle, livrée aux caprices des inattendus, c’est parce que le monde de Moutout n’est plus un monde imprévisible, tout n’est plus que l’engrenage bien serrée dans la machine économique. Et pour que la vie saille un peu, il faut que le cinéaste déplace ses personnages dans des lieux inhabituels, presque vides ou étrangers comme un étang immense au bord duquel Adji et son beau-frère parlent à bâtons rompus. Sans rien expliquer des solutions pour rompre cette mécanique infernale, Moutout offre un terrible plaidoyer contre les dérives incontrôlés du régime économique en cours.
Film dur et troublant de réalisme pour ceux qui connaissent le monde industriel....de plus incroyablement interprété, l’évolution du personnage principal est extrèmement bien devellopée. Laurent Lucas est excellent.
L'idée est très bonne... la réalisation l'est cependant moins selon moi. Le début du film m'as désagréablement surpris et la fin me laisse véritablement sur ma faim si je puis dire.
L'acteur principale est pourtant très doué et il joue son rôle à la perfection. A en croire que c'est son vrai métier. Vraiment cela aurait pu aboutir sur un résultat bien meilleure selon moi. Bien que dans l'ensemble cela reste tout à fait intéressant.
Une histoire de tout les jours qui valait la peinne d'être abordée.
Ce film est sans fioriture et va à l'essentiel. J'aurai aimé un rythme plus soutenu mais le sujet et les acteurs compensent largement. Le réalisme est surprenant. Travaillant dans une entreprise qui connait des déboires similaires à ceux abordés dans le film, j'ai trouvé que le réalisateur a su transposer la réalité grâce au jeu des acteurs (surtout Jérémie Renier), aux dialogues et à l'émotion... En résumé, un film qui fait réfléchir !
Chronique dun jeune idéaliste torturé par la triste réalité économique, où la valeur humaine est vaine face au(x) désir(s) de profits. Jérémie Rénier est une fois de plus excellent, dans le rôle dun novice confronté à la cruauté sociale, hésitant entre ambition et humanité.