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    Corsage
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    94 critiques spectateurs

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    Annick Pichard
    Annick Pichard

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 décembre 2022
    Ce film décrit une femme depressive et névrosée La fin est sur le plan historique est Fausse Tout semble exgere et peu fidèle voire caricatural Déconcertant !
    Yves 4.
    Yves 4.

    102 abonnés 633 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 décembre 2022
    superbe , costumes et décors naturels magnifiques.
    Loin de la Belle image de Sissi , nous voyons une impératrice plus obscure , noyée sous l'apparence de son statut.
    Contrainte et étouffée , elle veut s'émancipée et disparaitre..Trés beau moment vu en V.O. sous titrée.
    selenie
    selenie

    6 206 abonnés 6 177 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 décembre 2022
    Notons que l'affiche du film est très semblable à un chef d'oeuvre du genre, "La Favorite" (2019) de Yorgos Lanthimos. Disons-le d'emblée le film "Corsage" n'a ni la folie ni l'originalité et ni l'audace de Lanthimos. Néanmoins, la réalisatrice-scénariste offre un nouveau point de vue sur l'impératrice "Sissi" qui est intéressant voir même assez passionnant, le film se positionne donc comme un film historico-psychologique. qui se focalise sur les années 1877-1879, Sissi a la quarantaine et est devenue obnubilée par son apparence et surtout son poids s'astreignant à des régimes, du sport, et à un corset serré au maximum. Mais tout ce ceci semble vite être des conséquences à sa solitude, son époux l'Empereur étant très souvent absent entre autre, et surtout elle souffre de n'être qu'une faire-valoir, une simple et pauvre femme qui n'a rien d'autre à faire que d'apparaître. Elle a tout d'une femme mélancolique et dépressive, se sentant plus ou mois inutile alors que ses enfants grandissent, et ce même si sa fillette Marie-Valérie qui lui fait la leçon sur ses inconvenances ! En conclusion, un film passionnant qui donne à voir une autre vision de Sissi, plus moderne, plus juste aussi sans doute, plus impertinente, mais aussi plus fragile. A conseiller.
    Site : Selenie
    Frédéric T.
    Frédéric T.

    4 abonnés 27 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 décembre 2022
    Corsage est-il un film historique ou un film hystérique? Deuxième option, dans la droite lignée du Marie-Antoinette de Sofia Coppola, sauf que Marie-Antoinette était plutôt soigneusement réalisé. La réalisatrice de Corsage se rend-elle compte qu'elle insulte le spectateur en laissant apparaître des détails anachroniques tels qu'un tracteur, un téléphone, des prises électriques, des fermetures anti-paniques type cross-bar? A aucun moment on a l'impression de vivre à l'époque de Sissi! Et la fin, tel un naufrage de Costa Croisières, est tout simplement pathétique...
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 décembre 2022
    Dans Corsage, Marie Kreutzer revisite le mythe d’Elisabeth d’Autriche alias Sissi. L’ambition de la réalisatrice et scénariste est de dépeindre l’impératrice d’Autriche sous un regard plus moderne mais aussi et, malheureusement, actualisé. Dès lors, il est illusoire de juger sereinement ce portrait indéniablement souhaité sérieux et appliqué mais au final plutôt brouillon et déconcertant. Était-ce l’ambition initiale de la cinéaste ? Le doute est permis. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2022/12/14/corsage/
    Clémence
    Clémence

    1 abonné 6 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 décembre 2022
    Si Sissi avait 40 ans en 2022, elle serait sous anti-dépresseurs, on lui diagnostiquerait une anorexie mentale et elle goberait du xanax comme des petits bonbons.
    Mais non, à son époque, Sissi a eu la seule chance de son rang. Sinon elle serait dans cet asile de fou / folle qu’elle aime visiter. Elle ne se sent pas si différente de ces femmes attachées à leur lit.
    Réduite à sa seule beauté qui disparaît un peu plus à chaque anniversaire, on lui nie l’expression de son intelligence et de ses talents.
    Elle sert juste de représentation. Elle n’a pas le droit de penser et encore moins de s’exprimer.
    La génération de ses propres enfants n’est pas plus moderne. Sa petite fille l’a trouvera digne la seule fois où elle sera remplacée par une autre.
    Ainsi l’amour maternel ne la sauvera pas.

    Mélancolique, doux, visuellement intéressant, parfois peut être un peu lent c’est pourtant une belle surprise et réussite.
    Joce2012
    Joce2012

    203 abonnés 575 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 décembre 2022
    Un peu déçu par les longueurs de ce scénario, heureusement la présence de Vicky Krieps donne de la chaleur à son personnage dans une ambiance plutôt morose...
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    339 abonnés 640 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 décembre 2022
    « Corsages » qui sort sur les écrans aujourd’hui est une sorte de faux biopic prenant des raccourcis avec l’histoire officielle, tout en splittant ses différentes scènes à coup de dates et de mois.
    Centré sur la personne d’Elisabeth D’Autriche ( notre fameuse Sissi) interprété avec talent par Vicky Krieps, il nous propose de pénétrer dans les coulisses d’une souveraine mal aimée et devenue bien malgré elle une icone.
    A l’image de son sujet, le film distille un ennui poli et se permet même de réinventer la mort de la souveraine ( on ne vous en dira pas plus).
    A défaut d'être "révolutionnaire" dans son propos, ni dans sa fabrication(il y a des empriunts au style « Sofia Coppola meets Marie Antoinette » un peu gênants) le film peine à convaincre et surtout provoque une envie pressante d’aller vérifier les faits historiques sur wikipedia 😊
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 132 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 décembre 2022
    Malgré la liberté prise par rapport à la stricte vérité historique, malgré les anachronismes parfaitement assumés, ou, peut-être, à cause de la liberté qui découle de ces choix, "Corsage" est un film d’un intérêt certain, ne serait-ce que par ce qu’il amène comme féminisme dans une société corsetée et très éloignée de ce type de préoccupation, par ce qu’il montre d’une femme fatiguée qui décide d’arrêter de se conformer à l’image parfaite qu’elle véhiculait plus jeune, l’amenant à pratiquer l’escrime et à faire du cheval, à surveiller sans arrêt son poids au point de devenir anorexique même si, à l’époque, les canons de beauté valorisaient surtout les femmes potelées, une femme qui, bafouant les conventions, va décider de quitter Vienne pour aller en Angleterre et aller jusqu’à se charger de trouver une maîtresse pour François-Joseph, son mari, afin d’obtenir de ce dernier un plus grand espace de liberté. Par ailleurs, c’est avec un brin d’étonnement qu’on entend un médecin prescrire de l’héroïne à Sissi, un nouveau médicament, dit-il, qui calme les douleurs et qui est totalement inoffensif ! On ne sera pas surpris de retrouver Vicky Krieps dans le rôle d’Elisabeth, puisque c’est elle qui est à l’origine du film et qu’elle en est la productrice exécutive. Même si on n’est toujours pas totalement convaincu par sa prestation, la comédienne luxembourgeoise et de mère allemande, se montre plus convaincante que dans Plus que jamais, sorti il y a un mois. A ses côtés, le comédien autrichien Florian Teichtmeister campe un empereur François-Joseph 1er très crédible. Quant à l’inventeur Louis Le Prince qui, dans le film, propose à Sissi de la filmer, il est interprété par Finnegan Oldfield. Ce précurseur du cinéma a vraiment existé mais il n’a jamais rencontré Elisabeth d’Autriche ! Voir critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-corsage/
    Mariemati
    Mariemati

    2 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 décembre 2022
    Pas aimé. . Long . Rien de nouveau , sur la vie de cette impératrice , que Nous ne sachions . Parfois l actrice est touchante et parfois horripilante. Si je devais donner une note : un petit 3 pour les décors
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 décembre 2022
    VUE EN AVANT-PREMIERE : A des milliers de kilomètre du portrait sirupeux qu’on a pu en faire : la cinéaste autrichienne Marie Kreutzer signe un biopic sur Sissi des plus intéressants. Mélancolique, doux et amer ce «CORSAGE» renoue à la fois avec un héritage Viscontien et en même temps se rapproche de ce qu’a pu faire Pablo Larrain dans «Jackie» et «Spencer». On est donc face à un film à la fois intime et à la fois très grand publique, une mise en scène classique mais un portrait très contemporain. Puis, il y a Vicky Krieps la révélation de ‘‘Phantom Thread’’ qui a fait du chemin depuis, qu’on aurait pas imaginer dans ce rôle – mais une fois le film terminé, cela sonne comme une évidence.
    tixou0
    tixou0

    695 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 14 décembre 2022
    "Corsage"... Attention, faux ami. On traduira ce mot allemand en français, non par "blouse" ou "chemisier", mais par "corset" !
    Une seule "idée" dans cette coproduction austro-luxembourgeoise (et, dans une mesure très limitée, également franco-teutonne) exploitée jusqu'à la corde par la scénariste et réalisatrice autrichienne Marie Kreutzer : Elisabeth von Wittelsbach, duchesse en Bavière, passée à la postérité comme "Sissi", impératrice d'Autriche dès ses 16 ans, quand elle épouse son cousin germain Franz-Josef (leurs deux mères sont soeurs), puis couronnée reine de Hongrie en 1867, obsédée par sa silhouette longiligne (elle mesure au moins 1,72 m - 1,77 m selon l'autopsie pratiquée en 1898*, et ne dépasse pas les 50 kg), pratique de manière forcenée le "corsetage", et ne s'alimente, l'abdomen ainsi contraint, que de lait, de bouillon de poulet et de masses de jus de viande (tout en multipliant l'exercice physique) ; du corset d'habillement au corset mental, il n'y a qu'un pas. Sissi est fantasque, sans doute anorexique (et neurasthénique) - pour ne pas dire à la limite de l'aliénation mentale (comme son autre cousin germain Ludwig - lui de la branche paternelle - la cinéaste n'oubliant pas quelques figures imposées en sa compagnie, évidemment). Au résultat, c'est très unicolore et répétitif - voire carrément barbant à visionner.
    Une petite étoile pour le rôle correctement exposé de ses familières hongroises, Marie Festetics et Ida Ferenczy, la première jouant souvent les doublures de l'impératrice-reine, et surtout la performance de la Luxembourgeoise Vicky Krieps (de père allemand), en Sissi corsetée, face à son miroir - crédible déjà au physique, Sissi ayant bien eu les yeux marron et un visage semi-ingrat, dont amorce de menton en galoche (mais la vraisemblance ne va pas jusqu'à la denture lamentable de l'impératrice...). Distinguée au dernier Cannes ("Un Certain Regard") de manière cohérente, de ce fait.
    spoiler: *Elle succombe à Genève sous le poignard de fortune de l'anarchiste Lucheni, âgée de 60 ans, et non comme une midinette "romantique", en se jetant du haut d'un bateau de croisière en Méditerranée. Pour ceux qui l'ignoreraient !...
    L'homme sans nom
    L'homme sans nom

    155 abonnés 970 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 décembre 2022
    Corsage est un nouveau film (autrichien) adaptant de manière très libre la fin de vie de "Sissi", l'Impératrice d'Autriche. Deux grosses qualités sautent aux yeux: d'une part la qualité de l'interprétation (Vicky Krieps en tête) et d'autre part les sublimes images offertes par la mise en scène contemplative et la magnifique photographie. Dans sa forme, on situe logiquement le film dans la lignée de Barry Lyndon.
    Le scénario est certes très lent mais il reste intéressant...malheureusement le parti-pris de la réalisatrice/scénariste de ne pas chercher de précision historique et d'utiliser volontairement (ou non parfois?) des anachronismes nuit terriblement à notre appréciation du récit selon moi. Il tache avant tout à parler des problèmes de sociétés actuels plus que de traiter les mœurs de l'époque. J'ai bien aimé également les décors naturels des palais et châteaux souvent vétustes, symboles d'une monarchie et une reine enfermées dans des principes traditionnels en décalage avec l'évolution des sociétés au XIXe siècle.
    Si vous ne vous attendez pas à une fresque historique et que vous appréciez les films lents, intimistes et contemplatifs, alors je ne peux que vous conseiller d'aller voir Corsage en salle !
    Cinememories
    Cinememories

    481 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 novembre 2022
    Si le nom d’Élisabeth d'Autriche peut sembler anecdotique pour certains, d’autres y verront le fantôme de l’impératrice Sissi, déjà vue et connue les traits de Romy Schneider ou dans des œuvres d’animation. Bien entendu, il ne sera pas question de sa destinée amoureuse, ni de son pouvoir politique, ni de son assassinat, ou presque. Marie Kreutzer (The Fatherless, Gruber is leaving, We Used to Be Cool, The Ground beneath my feet) préfère de loin s’attarder sur le 40e anniversaire de la souveraine, née la veille de Noël, une date qui n’est ni une fête, ni une délivrance pour cette dernière. On renverse l’imaginaire luxueux et on prend le contrepied des apparences pour enfin se pencher sur une femme, dont on ne fait que comprimer ses désirs, laissant ainsi paraître une douleur qui la rend autant mal aimable qu’imprévisible.

    Il ne faut pas longtemps pour comprendre l’angoisse qui entoure l’impératrice, que ce soit dans son intimité ou sur la scène publique. S’exprimer devient une contrainte que l’on va contrebalancer par une mise en scène, au service de l’interprète principale, Vicky Krieps, indéniablement royale dans un rôle et un costume qui l’étouffe. Son quotidien est régi par sa morphologie, son âge, son poids et son genre. Le portrait qu’on fait d’elle n’immortalise donc que sa détresse et sa décadence, tandis que les proches de la famille royale conditionnent des ragots et autres rumeurs sur ses impulsions les plus infimes. Aux côtés de la réalisatrice autrichienne, les deux femmes doublent ainsi cette peine, en usant d’anachronisme venant extirper l’impératrice de l’image figée que l’on a d’elle pour le mouvement, symbolique d’une révolte consentie.

    L’insertion du cinéma, comme art anachronique et intemporelle, fait partie de son langage, tout comme cette vulgarité que Sissi s’approprie et qu’elle déploie dans la spontanéité de ses émotions. Le pouvoir y est directement impacté et l’emprise de son mari, Franz Joseph (Florian Teichtmeister), fait l’objet d’un amour contrarié, illustrant un peu plus la solitude de Sissi, dans les bras des dames qui la coiffent. Si tous les hommes lui refusent ses désirs, elle ne peut qu’entreprendre de se rechercher un peu, à travers des visites de courtoisie dans des hôpitaux notamment, où elle se sent déjà plus chez elle, loin de l’hypocrisie monarchique. À table, on évide juste à temps le cœur d’un fruit que l’on entretient dans sa jeunesse et non dans sa maturité. C’est le constat que l’on peut se faire en observant solennellement la reine de Hongrie et la mère dont les enfants lui sont arrachés d’une manière ou d’une autre.

    Nous sommes donc loin de la figure de grâce que les livre d’histoire peuvent nous conter. On sort du cadre scolaire pour ainsi laisser la femme s’exprimer, derrière les offenses qu’elle subit au quotidien. Dans « Corsage », les femmes de tout âge sont conscientes de leur condition, dont la superficialité des coutumes et des détails corporels factices, ne laissent plus rien transparaître que des fêlures sur des visages voilées. Le geste est donc noble et les arrangements de la chanteuse-compositrice Camille Dalmais trouveront les bons mots pour tirer sur l’alarme, avant que ça n’empire. Ainsi, le commentaire de l’impératrice, par le prisme de l’apparence, rend son portrait plus vivant et étrange dans le même mouvement, car l’image l’a rendu muette, en opposition à sa fille, qui se raccroche à la convenance de ses aînés, qui la vampirisent du matin au soir.
    Jorik V
    Jorik V

    1 267 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 novembre 2022
    On a tous, enfin les spectateurs d’un certain âge en tout cas, une image de l’impératrice d’Autriche, l’illustre Sissi, véhiculée par les vieux films avec Romy Schneider. Kitchs et romantiques, ils ont infusé l’imaginaire collectif durant des décennies avec ces scènes de ballet majestueuses et ses costumes grandioses tout comme par leur vision très sentimentale et fleur bleue de la souveraine. Ici, et c’est tout l’intérêt de ce « Corsage », on prend le personnage historique complètement à revers à tous niveaux et cela semble bien plus proche de la réalité. D’abord, c’est à une Sissi vieillissante à qui l’on a affaire (elle est dans sa quarantaine et non dans sa vie de jeune femme sortie de l’adolescence) et à une Sissi enfermée dans des conventions qui l’étouffent et ne correspondent pas à son caractère de femme indépendante. Le film est donc dans l’air du temps, profondément féministe. C’est clairement un récit d’émancipation contrariée par les carcans sociétaux de l’époque. Et quelques anachronismes ajoutés à cette vision moderne vont donner un portrait tout autre et très intéressant de ce personnage immensément connu. D’ailleurs, le choix risqué d’offrir au film une bande sonore et des musiques actuelles (précisons-le, de toute beauté) est payant car ce sont ces moments qui donnent au long-métrage ses plus belles séquences. Un peu comme le méconnu et vieux films « Guns 1748 » qui mettait une techno douce sur une histoire se déroulant aux XVIIIème siècle. Ici, on pense à ce bain de minuit éclairé par la lune avec son cousin ou au sublime final sur le bateau. Le constat est simple : dès qu’intervient la musique les images sont hypnotiques.

    Malheureusement tout le film n’est pas de cet acabit. Si la métaphore des corsets qui étouffe son corps comme les traditions et les protocoles étouffent son esprit est un peu grossière mais probante, « Corsage » est une œuvre risquée. Si s’attaquer de la sorte à un tel personnage engoncé par des décennies de visions biaisées est méritoire, le film manque d’une ligne narrative claire et s’apparente plus à une succession de moments prouvant ce que veut dire et martèle Marie Kreutzer, la metteuse en scène. De plus on ne peut nier qu’il y a des redondances et que c’est un peu plat et longuet parfois. Si la prestation de Vicky Krieps, qui lui a valu le prix d’interprétation mérité à Cannes dans la section Un Certain Regard cette année, est impeccable et que la reconstitution d’époque est réussie en plus d’être tout sauf poussiéreuse, ce film d’époque au ton résolument contemporain manque étrangement de passion. On aurait aimé en effet être plus emporté et plus touché par les souffrances de cette femme qui aurait certainement voulu naître différemment et vivre ailleurs. C’est beau à regarder, le propos est intéressant mais tout cela manque un peu de chair. Une œuvre téméraire et plutôt maîtrisée donc mais trop froide dont on retient surtout les magnificences musicales sporadiques qui emballent le visuel.

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