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Annick Pichard
1 abonné
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2,0
Publiée le 16 décembre 2022
Ce film décrit une femme depressive et névrosée La fin est sur le plan historique est Fausse Tout semble exgere et peu fidèle voire caricatural Déconcertant !
S'enfonçant pas à pas dans le récit singulier de Corsage, on croise autant les défauts que les qualités cités dans les critiques des spectateurs. À la première vision, le film paraît un peu long, dévoie la vie de Sissi et se termine de façon presque trop audacieuse. En même temps, il propose une relecture véritablement contemporaine du destin de l'impératrice et s'assume comme tel, tous les comédiens sont remarquables et la mise en scène impressionne. Mais dès lors qu'on le revoit une seconde fois, alors ne restent que les qualités. Dès les premières scènes, Vicky Krieps démontre tout son talent, en ce travestissement subversif de la vie de Sissi. Elle est de suite accompagnée de seconds rôles joués par des acteurs totalement inconnus mais très bons. Ses premiers échanges truculents ou graves avec Louis II de Bavière ou l'empereur François Joseph créent des ambiances d'une grande intimité, loin des clichés sur ces personnages historiques. On a vraiment l'impression d'entrer dans les coulisses du pouvoir et la psychologie de l'humain. La merveilleuse musique de Camille décale la restitution strictement factuelle, tout comme quelques décors un peu curieux qu'on ne comprend pas dans les premiers temps. Musique et décor prennent progressivement une ampleur hors du commun. Les mélodies de Camille laissent en effet leur place à des reprises étonnantes de standards du siècle dernier, joués en pizzicato au violon ou à la harpe. Et le choix des décors est l'un des plus audacieux que je connaisse. Rompant avec toute forme de réalisme, la cinéaste choisit de tourner des scènes clé dans de modestes châteaux délabrés ou menaçant ruines. Un voyage en Angleterre prend place dans une demeure de campagne qui a tous les traits baroques de l'architecture germanique du XVIIIe siècle. Les célèbres châteaux de Louis II de Bavière sont remplacés par des petits manoirs de province aux murs fissurés. De même pour la résidence d'été de l'impératrice qui n'est pas plus impressionnante qu'une maison de famille au soleil... Ce décalage assumé mais jamais souligné se double de toute sorte de petits détails : des portes contemporaines en fond de décor, des chaises tubaires dignes du Bauhaus, des canalisations en PVC, etc. L'anachronisme trouve une autre variation quand Sissi rencontre au fin fond de l'Angleterre un inventeur français lui proposant de la filmer en... 1878... (pour mémoire le cinéma a été inventé en 1895). C'est donc bien une Sissi contemporaine qui nous est proposée, et sans doute car la rébellion de ce personnage historique permet de questionner le thème qui semble intéresser la cinéaste : la liberté et l'émancipation dans un monde de représentation. On l'a compris, la cinéaste assume sa propre liberté quand il s'agit de scénario, de référence à l'histoire, de musique ou de décor. De leur côté, les personnages sont tous pris dans des questionnements sur la liberté. Les domestiques sont réduits à leur rôle subalterne imposé par la société, au point d'être interchangeables (telles les deux bonnes de l'impératrice que celles-ci confond et qui sont habilement interchangées dans une même scène par la réalisatrice). L'empereur est submergé par son travail, par tous ces peuples à coaliser (Autrichiens, Serbes, Hongrois) dans un empire qui craque déjà ; il n'a plus le temps de s'amuser ni de profiter de son épouse ou de ses enfants. Le casting et le jeu du comédien sont parfait ici. Marie, la sœur de l'impératrice, est écrasée par un destin maudit. Quant à Louis II et Sissi, ils sont d'immanquables complices dans leur volonté commune de s'extraire des exigences de leur rang. Cette parfaite entente donne lieu à quantité de très belles scènes à Vienne comme en Bavière. Corsage s'avère donc être un grand film à maints points de vue ; ses subtilités apparaissent davantage à chaque nouvelle vision. Il rebutera frontalement les tenants d'un plat cinéma historique pouvant servir de soupe factualiste aux élèves de collège et lycée. Mais il fascinera les amateurs d'un cinéma véritablement novateur.
Un biopic réussi qui nous plonge dans la vie dépressive de l’impératrice Sissi emprisonnée dans sa cage dorée et dans ses obligations dues à son rang: être belle et se taire.
Corsage est un nouveau film (autrichien) adaptant de manière très libre la fin de vie de "Sissi", l'Impératrice d'Autriche. Deux grosses qualités sautent aux yeux: d'une part la qualité de l'interprétation (Vicky Krieps en tête) et d'autre part les sublimes images offertes par la mise en scène contemplative et la magnifique photographie. Dans sa forme, on situe logiquement le film dans la lignée de Barry Lyndon. Le scénario est certes très lent mais il reste intéressant...malheureusement le parti-pris de la réalisatrice/scénariste de ne pas chercher de précision historique et d'utiliser volontairement (ou non parfois?) des anachronismes nuit terriblement à notre appréciation du récit selon moi. Il tache avant tout à parler des problèmes de sociétés actuels plus que de traiter les mœurs de l'époque. J'ai bien aimé également les décors naturels des palais et châteaux souvent vétustes, symboles d'une monarchie et une reine enfermées dans des principes traditionnels en décalage avec l'évolution des sociétés au XIXe siècle. Si vous ne vous attendez pas à une fresque historique et que vous appréciez les films lents, intimistes et contemplatifs, alors je ne peux que vous conseiller d'aller voir Corsage en salle !
Un peu déçu par les longueurs de ce scénario, heureusement la présence de Vicky Krieps donne de la chaleur à son personnage dans une ambiance plutôt morose...
Ce film est une très intéressante évocation de la vie de SISSI relatée par la réalisatrice autrichienne de manière très différente et plus réaliste que les versions précédentes plutôt pompeuses avec Romy SCHEINDER. On découvre en effet dans ce film une SISSI étouffée par les conventions dues à son statut qui se rebelle contre cela et c’est fort bien démontré dans ce film. La réalisation est vraiment réussie et il en résulte un film historique de grande qualité et avec une remarquable interprétation de Vicky KRIEPS dans le rôle de cette célèbre princesse qu’elle incarne merveilleusement.
Film long, lent et ennuyeux qui relate la vie de la célèbre impératrice sissi. Je suis plutôt fan des films historiques mais celui ci ne m’a vraiment pas passionné et j’ai arrêté avant la fin
À la manière de Sofia Coppola dans "Marie-Antoinette", la réalisatrice propose un faux biopic décalé sur une monarque. Le résultat est à la fois sobre et élégant, en dépit d'un dernier quart d'heure un peu trop démonstratif. Vicky Krieps trouve un autre grand rôle à la hauteur de son talent.
Sissi était déprimée, obsessionnelle, maladroite, égoïste voire méchante. C'est une présentation nouvelle du personnage. Dire que ce portrait long et répétitif méritait d'en faire un film serait exagéré. Même si c'est bien filmé et bien joué, c'est quand même très long...il y a bien une demi-heure de trop.
Autant la vision de la vie de Sissi avec Romy Schneider dans le film de 1956 était idyllique et certainement sur-évaluée, autant ici dans CORSAGE c’est l’exact opposé : sa vie se révèle d’une noirceur déprimante et glaciale. Ici Sissi est la victime d’un système qu’elle rejette mais qui pourtant n’apparaît pas si désagréable et oppressant que cela. Ce qui me gêne un peu, c’est qu’on assiste tels des voyeurs à la vie vraiment intime de l’impératrice : comme si on regardait par le trou de serrure de ses appartements, avec des décors souvent bien sombres et décatis. Alors bye le rêve, bonjour la dépression… La musique ajoute tout de même une pointe d’humour assez amusante et rock & roll qui relève un peu ce film bien sombre. La photographie est assez réussie mais au final je n’ai pas tellement aimé.
Corsage est le biopic de Sissi l’impératrice. Vicky Krieps y est exceptionnelle. Une performance à couper le souffle tant elle incarne bien la monarque. Décors et costumes très beaux. Un grand film sur une femme libre.
« Corsages » qui sort sur les écrans aujourd’hui est une sorte de faux biopic prenant des raccourcis avec l’histoire officielle, tout en splittant ses différentes scènes à coup de dates et de mois. Centré sur la personne d’Elisabeth D’Autriche ( notre fameuse Sissi) interprété avec talent par Vicky Krieps, il nous propose de pénétrer dans les coulisses d’une souveraine mal aimée et devenue bien malgré elle une icone. A l’image de son sujet, le film distille un ennui poli et se permet même de réinventer la mort de la souveraine ( on ne vous en dira pas plus). A défaut d'être "révolutionnaire" dans son propos, ni dans sa fabrication(il y a des empriunts au style « Sofia Coppola meets Marie Antoinette » un peu gênants) le film peine à convaincre et surtout provoque une envie pressante d’aller vérifier les faits historiques sur wikipedia 😊
Oui, Vicky Krieps rayonne dans son rôle de Sisi, femme si moderne. Mais en faisant le choix de ne se concentrer que sur quelques mois de la vie de l'impératrice, il ne nous donne que peu d'éléments d'intrigue vraiment intéressants et on s'ennuie un peu.
Quel ennui et quelle déception en dépit d'un sujet et d'une affiche qui s'avéraient assez prometteurs ! On sort de ce film complètement dérangé et englué dans un nuage de glauque opacité.