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Helvarg
2 abonnés
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3,5
Publiée le 29 décembre 2023
Film oppressant de noirceur. Le communisme a toujours eu une image plus édulcorée que celle d'autre doctrines autoritaires alors que c'est probablement une des pires de l'histoire de l'humanité...
Pourtant ce film nous plonge dans un échantillon de la réalité de cette époque , misère , vie humaine sans aucune valeur , exécutions arbitraires , propagande inscrite au plus profond de soi (et encore on parle pas des goulags et autres joyeusetés) ...
Le scénario en lui même n'est pas exceptionnel , ni l'interprétation de l'acteur principal d'ailleurs , cependant l'ambiance du film réussit à nous mettre mal à l'aise malgré quelques longueurs. Les décors sont très réussis tout comme la photo.
Les dérives du régime stalinien (et plus largement des totalitarismes) au centre de ce long métrage russe. Les cinéastes Natalia Merkoulova et Alexeï Tchoupov place en effet l'intrigue de leur film en 1938, à l'époque de la Grande Terreur, moment de purges à répétition touchant toute la société soviétique.
"Le capitaine Volkonogov s'est échappé" met en scène le parcours rédempteur d'un officier de la Guépéou; une démarche quasi-mystique apportant à l'histoire une dimension un brin surnaturelle. Techniquement impeccable, "Le capitaine Volkonogov s'est échappé" bénéficie d'une solide réalisation et d'une belle photographie. Un peu moins convaincu par le scénario, un chouilla redondant et émotionnellement trop froid. Avec un tel sujet, je m'attendais à être un peu plus secoué.
Une bonne surprise tout de même qui mérite le coup d'oeil.
“La mort d’un homme est une tragédie. La mort d’un million d’hommes est une statistique !” (Staline)
Éreinté, nauséeux et révolté sont les adjectifs qui me définissent le mieux après le visionnage du film “Le Capitaine Volkogonov s’est échappé” du duo de réalisateurs russes exilés Natalia Merkoulova et Alexeï Tchoupov. URSS, 1938. Au pic de la grande terreur, Staline purge ses propres rangs avec une férocité sans précédent. Les hommes qui mettent en œuvre cette sanglante et aveugle répression sont eux-mêmes arrêtés et exécutés. Au nom de “l’article 58” accusant quiconque d’être un terroriste, un traître à la nation ou encore un espion à la solde de puissances étrangères, chaque citoyen - qu’il soit un homme, une femme, un enfant ou un vieillard - risque sa vie à chaque minute. C’est dans ce contexte délétère de paranoïa collective, instrumentalisée par le parti que nous faisons la connaissance du Capitaine Volkogonov (Youri Borissov). Accoutré avec un vêtement rouge, celui du NKVD (entre le survêtement et l’uniforme), la carrure d’athlète, le crâne rasé, le pistolet mauser dans son holster d’épaule, dissimulé sous une veste, Volkogonov est l’archétype même des membres de la police politique de Staline. En un seul plan, celui de plusieurs ballots de paille éparpillés et ensanglantés en guise de tapis de sol d’un bureau aux dorures et aux moulures magnifiques, Nathalia Merkoulova et Alexeï Tchoupov nous montrent que le totalitarisme - dans ce qu’il a de plus cruel - occupe toujours des endroits prestigieux, ici, un ancien palais se voit transformé en salles d'interrogatoires et de tortures. Pour l’heure - entre deux rafles - Volkogonov prend du bon temps avec ses compagnons, mais leur statut d’intouchables prend fin, lorsqu’un piège interne se met en place. Suspicieux, Volkogonov parvient à s'échapper. Commence alors une chasse à l’homme dans les rues de Leningrad (aujourd’hui, St-Pétersbourg). Dans des décors fous à l’architecture parfois anachronique, le long-métrage se mue en un récit à l’orée du fantastique, lorsque le Capitaine est la proie d’une vision, celle d’un camarade assassiné revenu de l’enfer, l'enjoignant à se confronter aux familles de ses victimes afin d’obtenir leur pardon et par là même son paradis. Pour Volkogonov - errant dans le purgatoire de sa conscience - il ne s’agit plus de sauver sa peau, mais bel et bien de sauver son âme. Parcouru par des scènes absolument terrifiantes et par des moments où l’humour noir se joue du spectateur, “Le Capitaine Volkonogov s’est échappé” est un thriller aux accents parfois oniriques et philosophiques sur l’un des plus grands massacres perpétré en Europe en temps de paix… Staline et ses sbires auraient mérité leur Nuremberg !
Film très puissant. Très dur à regarder aussi. Peut être rapproché de Requiem pour un massacre, ou encore Le Fils de Saul. Les nerfs et le coeur sont mis à rude épreuve. Mais un film extrêmement nécessaire.
Excellent film. L'acteur se rend compte de certaines de ses atrocités commises pour un état qu'il pensait être juste. Il passe le film à chercher le pardon. L'ambiance du film et merveilleuse en Russie dans cette époque. Les acteurs sont impressionnant eux aussi.
Un film quel qu'il soit véhicule les valeurs qui le pétrissent, soit pour les défendre soit pour les dénoncer. les options prises tant artistiques que scénaristiques se font propagandes sociétale et idéologique don ce film est une illustration parfaite. Au delà des motivations obscures du héros renégat à l'appareil de répression dont il est pourtant membre, ce film nous montre que la Russie est effectivement éternelle en ce sens qu'elle n'a pas évolué et qu'à l'époque de Staline à laquelle l'unité de temps de l'action se réfère, le logiciel de contrôle du pouvoir et de la population est le même qu'à celle de Poutine, avec des méthodes puisées de l'Inquisition et de la lutte contre toute hérésie. Le film est sinistre, réaliste et se laisse regarder, malgré le fait de bizarreries comme des personnages qui disparaissent puis réapparaissent sans trop qu'on comprenne le pourquoi du comment, ni même leur rôle exact dans l'histoire. Notamment l'ami du héros qui, enterré vivant avec des "ennemis de la nation" tous exécutés par contre, sort de la fosse commune juste au moment ou son ami se tenait debout seul là, pour finir par l'éviscérer sans que la victime ne s'en trouve très altérée puisqu'elle va continuer ses pérégrinations jusqu'au dénouement. Le but de l'action, la relation entre les deux personnages, le fait que l'enterré retrouve son rang après avoir été inhumé par les siens, voilà trois point qui après une première lecture restent bien nébuleux. Ce qui est clair par contre, c'est que c'est exclusivement sur une approche politique que le film s'adresse au spectateur. Et compte tenu d'une sempiternelle rhétorique monolithique met en exergue le fait que l'âme russe, lassée d'une énième mystification, admet qu'elle n'existe pas Et à l'instar du final du héros, semble dire au Monde "nous n'arrivons pas à nous éradiquer seuls, aidez-nous à nous débarrasser de nous-mêmes dans un monde que nous ne savons que pourrir."
Une manière de filmer l'Histoire soviétique -les purges staliniennes- a hauteur de ceux qui en sont les victimes et/ ou les acteurs. Film, également, sur la redemption choisie ou opportuniste. A voir !
On aurait pu s'attendre à une approche tout à la fois historique et menée à la manière d'un film d'action, dans le style d'"enfant 44" ou encore des "chemins de la liberté" pour décrire cette terrible période stalinienne qui n'a rien à envier au nazisme. Pourtant, ce "capitaine Volkonogov" est traité de manière un peu bizarre, psychologisante...la petite touche française sûrement. Il enr ressort un long métrage lent et axé sur le désir de rédemption du héros, qui nous fait comprendre que dans de telles situations, il y a peu d'innocents et beaucoup de victimes d'un système qui dévore irrémédiablement ses serviteurs. La tenue des protagonistes est étrange, accentuant l'aspect un peu fantasmatique du film. On retiendra de beaux plans séquences et une belle photo, mais c'est assez décevant.
Le système répressif soviétique use de mille stratagèmes pour arriver à ses fins. Et même au cœur de son dispositif , il sait mettre à genoux ses propres tortionnaires. Ce que nous raconte ce film inoubliable de Natalya Merkulova et Aleksey Chupov qui explorent en profondeur les mécanismes de destruction de l’âme humaine. Témoin de l’anéantissement criminel de son service , le Capitaine Volkonogov prend la fuite et tente de racheter sa conduite auprès des familles de ses victimes. Poursuivi par ses anciens collègues, c’est un chemin de croix qui raconte l’histoire de ce service de la sécurité et de tout un pays englué dans la misère et la peur. Des plans serrés, d’une intensité profonde, où les yeux de Yuriy Borisov ( le capitaine ) se fondent dans le paysage . Et se perdent dans la confusion des genres ( de vrais criminels ? des bourreaux sous influence … ) relayés par des interprètes totalement habités par leur personnage, leur environnement. Devant les événements actuels perpétués en Ukraine par l’agression de la Russie , ce film prend peut-être une autre dimension. Il n’a jamais été aussi grand . Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Un film inattendu ! Décidément le cinéma des pays de l'Est étonne (je pense à l'excellent "à l'ombre de Staline"). Le contexte du film se situe dans le Leningrad de 1938 en pleine purge du NKVD. Episode peu connu, les assassins du NKVD, même les chefs de camps du Goulag, furent à leur tour tués à commencer par le sommet de la hiérarchie exécuté par le célèbre exécuteur qu'on voit dans le film et qui a sévi de mémoire au à Katyn. Notre "héros" sent que le vent tourne et s'échappe à temps pour partir dans une course à la rédemption. Il surprend par sa grande naïveté, un côté ingénu, presque enfantin dans sa quête quasi spirituelle, qu'on n'attend pas avec son allure de skin à bomber et son "métier". Il rencontrera tout le spectre de la nature humaine et des réactions des proches de ceux qu'il a assassiné : le déni pour certains, le désespoir, la folie, le remord et la culpabilité pour d'autres, la lâcheté pour les autres qui rendent possible le régime. C'est donc un film puissant qui surprend par sa dimension spirituelle et qui ne laissera pas indifférent (ce qui explique que je mets 4,5 et non 4 car il me semble qu'on s'en souviendra plus longtemps que d'autres). On pourra être surpris par les costumes des assassins du NKVD avec leurs allures de brutes skins (il y a des skins rouges, roycos, néonazis - là on est dans le rouge au pouvoir). On regrettera probablement le fait que le contexte n'est pas expliqué mais le propos du film, déjà long, n'est pas là : c'est moins un film historique qu'une quête spirituelle. A voir donc pour ceux qui sont curieux de cette période.
En pleine purge, le capitaine Volkonogov s'échappe sans que personne ne se soit douté de quelque chose. Une fois l'alerte donnée, c'est une chasse à l'homme qui s'engage, mais le film de Natasha Merkulova et Aleksey Chupov ne se focalise pas totalement sur cette traque menée par ses anciens collègues qui mènent eux-mêmes cette purge dont ils peuvent en être également victimes, mais sur la repentance de cet homme envers la famille des victimes. Il doit absolument obtenir un pardon et il fait tout pour y arriver. Après une bonne entame, j'ai été déçu par la tournure prise par les événements. Un développement très limité en raison du caractère extrêmement répétitif de l'histoire. Ce qui est étrange, c'est ce que l'on ne ressent jamais l'urgence de la situation puisque le rythme est lent et saccadé par des à-côtés. Bref, c'est bien filmé et bien incarné, mais je suis resté sur ma faim.
L'horreur du communiste et de ses criminels et dire que certains et certaines votent encore en France pour ces fascistes rouge ,le parti communiste Français est un grand complice de ses crimes !
Un film fort aux allures de tragédie où le personnage n'a qu'une obsession, se faire pardonner pour ses péchés afin d'échapper à la damnation éternelle. Dans l'URSS de Staline, les motivations de ce sbire au service des tortures du régime ne sont pas le regret, la culpabilité mais seulement d'obtenir le pardon d'une de ses victimes là où lui aurait dû s'excuser. Froid, implacable, le scénario absurde déroule sa partie glaçante en plaçant le spectateur dans un état de malaise. En écho avec ce qu'il se passe aujourd'hui, 100 ans plus tard, rien à changé, la peur, la délation, l'endoctrinement, tout est identique. Perturbant.