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GéDéon
89 abonnés
525 critiques
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3,5
Publiée le 21 juin 2024
Il existe des films comme celui-ci (« Le fils de Saul » par exemple) qui abordent des sujets historiques extrêmement pénibles à travers une intrigue mystique inattendue. Sorti en 2021, ce long-métrage des réalisateurs russes Natalya Merkulova et Aleksey Chupov revient sur la période sombre des Grandes Purges menées par Staline dès la fin des années 1930. Cette trame de fond sert de support à la quête de rédemption d’un soldat soviétique devenu déserteur. Certaines scènes sont particulièrement éprouvantes avec des interrogatoires ou des exécutions qui glacent le sang. Seul l’aspect fantasmagorique de ce rachat moral vient contrebalancer la violence du propos. Bref, contraints à l’exil, les deux cinéastes font preuve d’un engagement politique audacieux en proposant une vive critique du totalitarisme ayant (eu) cours dans leur pays.
Il s’agit peut-être d’un des derniers films russes (et tournés en Russie) qu’on aura vu dans les cinémas occidentaux avant de nombreuses années. Le couple de réalisateurs, s’il n’a pas été inquiété outre mesure depuis le début du conflit en Ukraine, a compris que l’époque où il y avait du financement pour des oeuvres avec un point de vue critique sur la Russie, même la Russie du passé, était révolue, et se sont donc prudemment exilés en Azerbaïdjan. Le film raconte la fuite d’un officier du NKVD, tortionnaire et bourreau de ses concitoyens durant les grandes purges des années 30 (“car il faut les condamner, et pour les condamner, il faut bien qu’ils aient avoué quelque chose”, comme l’explique cyniquement un officier supérieur) qui comprend que son tour est venu. Hanté par ses actes, recherché par ses anciens collègues (pour qui la fuite vaut aveu de culpabilité), il erre en ville à la recherche des proches de ses victimes, convaincu que si l’un d’entre eux seulement lui pardonne, il ne sera pas voué à la damnation. Ce n’est pas vraiment la traque qui est passionnante (encore qu’elle soit empreinte de temps à autre d’une triste absurdité) mais plutôt le portrait de cette société soviétique somnambulique dans laquelle le simple instinct d’auto-préservation incite les citoyens à rester sourds, aveugles et muets à leurs semblables, et les fonctionnaires à appliquer n’importe quel ordre sans poser de questions, quitte à en être eux-mêmes les prochaines victimes. Un rappel symbolique de la monstruosité ubuesque de la société soviétique des origines, qui résonne désormais dans le vide dans la Russie post-2022, engluée dans une l’union sacrée destinée à maquiller sa nouvelle crise de somnambulisme.
URSS en 1938, un homme des services secrets cherche la redomption, au travers de ce parcours un peu adapté de la réalité historique on recompose les destins des victimes des purges staliniennes. Suffisamment bien réalisé pour nous maintenir en haleine et bien joué, pour être prenant c est aussi une forme de témoignage de cette période sombre par un réalisateur russe.
Ce film russe assez décevant dans sa forme nous raconte pourtant un thème fort, en effet il se déroule en pleine purge stalinienne un capitaine de milice rouge va voir ses collègues se faire arrêter, lui aura de la chance de s echapper, une chasse à l l'homme va intervenir dont le malheureux capitaine va essayer tant bien que mal s en extirper,et surtout va en profiter et tenter auprès des familles des personnes qu il a emprisonné d accepter son pardon. Je ne suis pas impressionné par sa mise en scène et surtout c est mal joué ce qui affadit pour ma part le film. Je préfère et de loin les films de kyril sebrennikov dont la mise en scène notamment son film la fievre de petrov est largement supérieure
Rare sont les films dépeignant cette période aussi tue que cruelle de l'histoire de l'URSS, mais encore plus rare sont les films le faisant avec cette précision, avec cette violence peu pudique tout en ne devenant pas gratuite et avec cette patte d'originalité qui rend "Le capitaine Volkogonov s'est échappé" non pas un film rare, mais un film unique.
Bienvenue à ChauveLand ! Malin de mettre de la paille dans les bureau de torture j’y penserai (la seule torture que j’inflige c’est parler de Taylor Swift à mon entourage c’est pas sanglant pour un balle). Valentin meilleur perso (c’est le chauve mais pas le perso principal l’autre celui qui chante) au début je l’aimait pas parce que ses yeux sont trop rapprochés et ça me stress mais au final c’est un chic type : ne cous arrêtez pas au physique les gars ! Sinon c’est un bon film dans l’ensemble la cinématographie était belle (=jolies images)
1938, URSS, Staline est à l'initiative d'une purge et le corps d'armée du capitaine Volkonogov est touché. Ce dernier parvient in-extremis à fuir dans la ville mais tous ses compagnons sont exécutés par le parti. Une vision s'impose à lui : pour tous les méfaits accomplis, c'est l'enfer qui s'ouvrira sous ses pieds sauf s'il parvient à se faire pardonner. En salle le 29 mars. spoiler:
Le Capitaine Volkonogov s'est échappé m'est apparu comme un ovni, basé sur un évènement historique réel mais introduisant une fiction séduisante au fur et à mesure du récit. La description des actes commis par le parti communiste est glaçante, l'anti-héros est tout de suite perçu comme mériter ce qui lui arrive. Et pourtant, on se prend d'affection pour ce condamné qui dans un Élan mystique cherche la rédemption pour ses fautes. La scène de sa mort m'a heurté : pas de fioriture, pas de spectacle, juste la sombre réalité. Dommage que l'ensemble soit un peu long.
Un film très noir, très glauque sur les purges staliniennes. Le scénario est assez peu crédible et le rythme plutôt lent n’est pas sans distiller un certain ennui. Malgré les bonnes critiques, cela n’a pas trop fonctionné pour moi.
Film avec une colonne vertébrale très forte : la reconstitution d'époque -remarquable travail sur les couleurs choisies-, l'opiniâtreté avec laquelle le protagoniste défie la police politique stalinienne dont il est issu, les choix musicaux qui soulignent le climat général anxiogène (adjectif faible ici). On ne peut s'empêcher de penser à la chasse actuelle aux opposants russes menée dans la Russie d'aujourd'hui à travers le spectre de cette année 1938. Film utile et artistiquement incontestable.
Un film quel qu'il soit véhicule les valeurs qui le pétrissent, soit pour les défendre soit pour les dénoncer. les options prises tant artistiques que scénaristiques se font propagandes sociétale et idéologique don ce film est une illustration parfaite. Au delà des motivations obscures du héros renégat à l'appareil de répression dont il est pourtant membre, ce film nous montre que la Russie est effectivement éternelle en ce sens qu'elle n'a pas évolué et qu'à l'époque de Staline à laquelle l'unité de temps de l'action se réfère, le logiciel de contrôle du pouvoir et de la population est le même qu'à celle de Poutine, avec des méthodes puisées de l'Inquisition et de la lutte contre toute hérésie. Le film est sinistre, réaliste et se laisse regarder, malgré le fait de bizarreries comme des personnages qui disparaissent puis réapparaissent sans trop qu'on comprenne le pourquoi du comment, ni même leur rôle exact dans l'histoire. Notamment l'ami du héros qui, enterré vivant avec des "ennemis de la nation" tous exécutés par contre, sort de la fosse commune juste au moment ou son ami se tenait debout seul là, pour finir par l'éviscérer sans que la victime ne s'en trouve très altérée puisqu'elle va continuer ses pérégrinations jusqu'au dénouement. Le but de l'action, la relation entre les deux personnages, le fait que l'enterré retrouve son rang après avoir été inhumé par les siens, voilà trois point qui après une première lecture restent bien nébuleux. Ce qui est clair par contre, c'est que c'est exclusivement sur une approche politique que le film s'adresse au spectateur. Et compte tenu d'une sempiternelle rhétorique monolithique met en exergue le fait que l'âme russe, lassée d'une énième mystification, admet qu'elle n'existe pas Et à l'instar du final du héros, semble dire au Monde "nous n'arrivons pas à nous éradiquer seuls, aidez-nous à nous débarrasser de nous-mêmes dans un monde que nous ne savons que pourrir."
Il n'y aura guère que les nostalgiques de Staline (il y en a) pour critiquer négativement ce film. Quelqu'un, ici même, évoque l'éternel "bilan globalement positif" de l'ère stalinienne. Quoi qu'il en soit, le film, qui navigue entre réalité historique et ombre de fantastique, est tout à fait remarquable : l'acteur principal est à couper le souffle, et rend crédible l'émergence d'une individualité en quête de rédemption, dans un univers où ces deux concepts sont bannis, l'individu devant abolir son moi au service de la seule mère patrie. Et cette quête est bien évidemment suspecte à tous ceux qui vivent la terreur du régime : sa petite amie, le vieux père dont le fils a été tué, sont bien les représentants de cette lâcheté provoquée par la peur et que dénonce l'homme qui, à la fin, le conduit vers la femme mourante. La violence, extrême, n'est jamais gratuite et si l'on éprouve parfois un sentiment de malaise, ces moments sont compensés par la belle humanité de Fédia et par les quelques instants de beauté que recèle le film, en particulier quand les hommes chantent et dansent.
mais qu'elle idée de diffuser un film sur un pays en guerre sur le thème de la guerre, ça peut pas s'annuler l'effet, gare a vos fesses si ça la prolonge, je ne cautionne pas du tout
Grand film au rythme soutenu. Bien que tourné en 2021 il est d'une actualité incroyable au regard du conflit Ukrainien. L'histoire est un éternel recommencement et on devrait plus souvent s'en référer. Acteur lumineux.
Film russe très violent ,radical,qui dépeint la terreur exercée par staline ,ça fait peur,la version française n'est pas trop mauvaise par rapport à d'autres films russes.J'ai aimé globalement .