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selenie
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4,0
Publiée le 6 avril 2023
On fait donc connaissance avec le capitaine Volkonogov, soldat qui a tout du militaire zélé au corps d'athlète, qui impose le respect ou la simple peur et au vu de son uniforme ou de ses fonctions on n'est pas enclin à lui offrir l'absolution. Sans doute un peu plus malin que ses camarades il fuit sur un coup de tête. Vouloir le pardon n'est ici jamais une question de regrets ou de remords, même pas une question de culpabilité l'officier déchu se souvient du passé mais ne remet rien en cause, il n'a pas le temps d'ailleurs, et puis finalement c'est fait, c'est trop tard, il a obéi aux ordres... etc... Et c'est sans doute plus facile d'obtenir le pardon d'une victime que de se pardonner soi- même ?! L'autre personnage intéressant reste celui qui doit le trouver, son ancien officier, le Major Golovnia dont la situation nous oblige à se demander ce qu'il va faire. Pourrait-il peut-être sauver finalement Volkonogov ?! La violence du film n'est pas démonstrative, elle est à l'image d'une machine impitoyable mais très bureaucratique où la simplicité doit être l'efficacité, en témoigne la science du bourreau, le détail de la paille sur le sol ou encore une torture inédite, peu impressionnante visuellement mais dont l'iconographie nauséeuse ébranle à coup sûr. Plusieurs passages sont marquants, du père patriote jusqu'à l'aveuglement à la fillette plus lucide que la plupart des adultes en passant évidemment à cette fin et ce bain purificateur. Site : Selenie.fr
Dans un Léningrad (Saint Pétersbourg aujourd’hui) d’un noir embrumé dostoievskien, situé avant la « grande guerre patriotique » de l’Union soviétique, pendant l’une des pires périodes de la dictature stalinienne (1924-1953) celles des Grandes Purges des élites, pour des raisons a priori de paranoïa des dirigeants du pays, ce film s’inscrit comme une grande réussite du récent cinéma russe. Les décors à la fois oniriques et réalistes montrent les bas-fonds d’un pays où le peuple miséreux est assassiné méthodiquement par une poignée de sadiques. Quelques rares scènes font montre d’humanité ou de fraternité mais l’ensemble est plutôt sinistre voire assez complaisant avec la réelle violence de l’époque. Magnifiquement filmé selon les critères très classiques du cinéma russe, le film réunit une poignée d’acteurs dont les "gueules" sont particulièrement expressives. Quelques scènes d’anthologie dans ce film à ne pas manquer.
A la fois nerveux et froid, ce film est un ovni qui vient renouveler le genre de la chasse à l'homme. On y suit le capitaine Volkonogov, un soldat naïf et utopique de l'armée soviétique, participant à un système qui se retourne contre lui. Alors qu'une nouvelle purge se prépare dans les rangs stalinistes, le personnage éponyme tentera de retrouver les familles de ses victimes afin de demander leur pardon dans sa quête de rédemption. Le film aborde alors les thèmes de la culpabilité, de la soumission au pouvoir ou encore de la responsabilité des individus au sein d'un pouvoir totalitaire. Un film très riche, porté par un acteur principal qui donne magnifiquement vie à ce personnage, mi-héro mi-bourreau.
Etonnamment, peu de films se sont attaqué aux purges staliniennes. Il était temps. D'autant que cet essai est réussi. C'est par le regard d'un fuyard repenti, à cheval entre crime et innocence que le duo de réalisateurs évite le manichéisme. La mise en scène est rythmée, la reconstitution historique très réaliste, mais on regrettera quelques séquences étonnantes. Un film nécessaire.
Du grand cinéma russe, sur la terrible terreur stalinienne et ses millions de morts injustes pour qui un homme inspiré recherche une redemption bien impossible. Magnifiquement filmé, joué et interprété, musique comprise. Du cinéma qu'on aimerait avoir chez nous...
Une mise en scène millimétrée apportant un certain réalisme. L'interprétation est d'une grande justesse et le scénario quant à lui est d'une grande originalité arrivant à sortir du lot. Après l'œuvre s'avère un peu trop sobre avec un peu de longueurs.
Beau film, très dur. J'ai été un peu gêné par quelques invraisemblances (par exemple, je ne crois pas qu'il y avait des cabines téléphoniques dans la rue à Léningrad en 1938), et par la présence de deux scènes fantastiques (je crois). Dostoïevskien. Terrible.
Très bon film sur la vi,e, la dictature, l'(in)humanité, la quête de rédemption et le pardon. Réalisation excellente : caméra nerveuse et acteurs de très haut niveau. Seul bémol : le scenario un peu à James Bond, dans lequel le fugitif échappe à chaque fois de quelques secondes ou de quelques mètres à ses poursuivants.
Un Robocop fuit la menace d'une élimination de son équipe après la défenestration de leur chef et apprend que l'enfer l'attend s'il n'obtient pas de pardon des victimes . Course effrénée pour sauver sa peau outre tombe , exploits physiques et sadisme débridé des méchants qui veulent l'éliminer . Lourdingue .
Le vrai visage du socialisme et du communisme apparaît : meurtre, torture, Terreur... Néanmoins, le film comprend trop de longueurs et de scènes burlesques. On finit presque par oublier, que l'URSS a tué plusieurs millions de personnes.
J'ai fait des pieds et des mains pour enfin voir ce film, et je me suis profondément ennuyé. La machine de la terreur psychologique est démontée en quelques phrases par un des personnages, mais le reste est extrêmement répétitif. Le film manque de rythme, l'intrigue est faiblarde, et les rares vues de Leningrad/Saint-Pétersbourg n'apportent pas beaucoup d'oxygène. Si vous aimez la langue russe à l'état brut, choisissez une salle bien sonorisée.
Sombre et sublime, l'un des meilleurs films sur le totalitarisme soviétique. Entre onirisme et réalisme, les réalisateurs font preuve d'un sens réel de la mise en scène. À ne pas manquer.
On aurait pu s'attendre à une approche tout à la fois historique et menée à la manière d'un film d'action, dans le style d'"enfant 44" ou encore des "chemins de la liberté" pour décrire cette terrible période stalinienne qui n'a rien à envier au nazisme. Pourtant, ce "capitaine Volkonogov" est traité de manière un peu bizarre, psychologisante...la petite touche française sûrement. Il enr ressort un long métrage lent et axé sur le désir de rédemption du héros, qui nous fait comprendre que dans de telles situations, il y a peu d'innocents et beaucoup de victimes d'un système qui dévore irrémédiablement ses serviteurs. La tenue des protagonistes est étrange, accentuant l'aspect un peu fantasmatique du film. On retiendra de beaux plans séquences et une belle photo, mais c'est assez décevant.
Film à éviter si vous êtes en recherche de positivité. Un exécuteur des basses oeuvres Staliniennes passe à son tour dans la machine à purger. Il s'enfuit et se met en tête de devoir trouver le pardon auprès des proches de ses victimes avant d'y passer à son tour. On suit sa course et les différents cas de figure que ce régime tueur totalitaire et paranoïaque pouvait créer auprès de la population Russe. C'est bien vu, c'est aussi très sombre et désespérant. Le broyage physique et mental des victimes, comme de leurs bourreaux, ne nous est pas épargné. Certains ont réussi à y voir de l'humour noir, pas moi. Que cela nous serve d'avertissement, dans les temps et les tentations autoritaires que nous connaissons.