Derniers Avis sur Blanche Neige

Bon quand ça marche pas faut le dire... ben là ça ne marche pas... c'est chiant... Pour ceux qui ne le savent pas ce "film" est en réalité un écran noir entrecoupé de quelques plans de ciel bleu avec un bruit en fond (ces plans durent moins de cinq secondes en moyenne) et on a en voix off des "personnages" qui débitent un texte de façon on ne peut plus monocorde.

J'aime quand c'est épuré, mais là il n'y a juste plus rien du tout... Enfin si il reste le texte, mais le texte se passant après la "vraie" histoire, les situations sont assez improbables... on a des dialogues entre blanche neige et la reine, entre le chasseur et la reine, etc. Mouais, si le concept est intéressant sur le papier en pratique ben ça ne donne rien car il n'y a rien de réellement fascinant à se mettre sous la dent.

Le film est dépourvu de toute ambiance sonore... ce qui n'aide pas non plus à s'imaginer ce qui se passe, où sont ces personnages, ce qu'ils font, pourquoi ils parlent de ça... Alors c'est sans doute le but, mais encore une fois lorsqu'il n'y a plus rien, il n'y a plus rien.

En fait le film vaut pour son concept, le reste... ce que ça donne après en pratique c'est pas très intéressant... tout le contraire de Blue en fait qui arrivait en mettant une voix off qui savait raconter des histoires, en mettant une ambiance sonore, à émouvoir... Là c'est plat et chiant...

J'ai quand même tenu une demi-heure avant de décrocher totalement... (j'ai quand même tout "regardé" mais avec beaucoup moins d'attention...) et cette demi-heure servait à rien...

Pas d'image, pas d'émotion, pas de bruits... si c'est lire platement un texte pour lire platement un texte... bon ben voilà... c'est un peu triste quoi...

Honnêtement je me demande si on peut aimer ce film réellement (c'est-à-dire pas pour faire genre), le film le propose tellement rien à se mettre sous la dent...

D'un côté c'est dommage parce que j'aurai adoré revivre l'expérience qu'était Blue, que j'avais adoré. Comme quoi les petits guignols qui disent que c'est facile de faire ce genre de film ont tellement tort... Intéresser et captiver sur un écran sans image... ben faut du génie...

Quelque part j'ai préféré Hurlements en faveur de Sade à ce film, parce que là je savais que ça allait être atroce volontairement, que le but était de tenir, de ressentir des trucs... Là... ben c'est mou et chiant... même pas agaçant, juste mou et chiant...

Dommage... parce que le réalisateur, Joao César Monteiro, me donnait envie depuis quelques temps... sans doute n'était-ce pas le meilleur film pour commencer sa filmographie.

Comment noter un tel film ? En effet, un film sans image, alors que mon principal intérêt dans un film est cette dernière, est assez compliqué. Néanmoins, il faut saluer l'expérience qui nous est proposer par Joao César Monteiro. Malgré tout, si on adhère pas au concept il est difficile d'accrocher a cette histoire trop causante. Au final, c'est une impression étrange qui reste après ce film : celle d'avoir vécu une vrai expérience mais aussi celle d'un film plutôt ennuyant et étrange. A tenter tout de même.

Blanche Neige version Monteiro : 75 minutes de noir quasi-absolu, quelques rares fulgurances célestes et des personnages invisibles, comme en dehors d'un cadre qui n'existe pas - ou plus. Branca de Neve ne peut vraisemblablement pas se " voir " comme un film classique, dans la mesure où sa radicalité est telle que songer à parler de " cinéma " serait pratiquement incongru. Nous sommes à la limite du Septième Art, Joao Cesar Monteiro s'acharnant à privilégier l'imaginaire du spectateur tout du long, le laissant face à des dizaines de mètres de pellicule gâchés pour l'occasion . Oeuvre soustractive, non pas filmée mais enregistrée, aux confins du foutage de gueule auteuriste, Branca de Neve ne relève que très peu du cinéma : davantage propre à la musique et à la littérature, l'objet sans forme visuelle se doit d'être écouté pour la beauté de la langue portugaise. Il s'agit avant tout d'un conte, Art de la parole et de l'imaginaire, qui ne cherche à aucun moment à caresser son auditeur dans le sens du poil... OVNI inclassable et imperturbable, Branca de Neve fascine pourtant par son concept et son courage, preuves que la prétention artistique de son auteur réserve quelques surprenantes vertus. Quelque chose d'absolument incroyable. Rien de moins, rien de plus.