Parce qu'on a dû vous en rebattre les oreilles (et si non : veinards !), on dira d'emblée que "oui, les chorégraphies de combat sont bluffantes". Day Shift bénéficie du savoir-faire de son réalisateur J. J. Perry, ancien cascadeur et coordinateur de chorégraphie de combat, ce qui profite évidemment aux moments de bagarres, d'autant plus que les vampires sont interprétés par des acteurs visiblement très souples (on a mal au dos rien qu'à les voir... Refaites passer la bouillotte). Donc oui, si votre seul but est de voir de belles cascades sans trop de trucages, Day Shift vous satisfera le plus simplement du monde. Pour les autres, on vous dira plutôt qu'on a eu beau secouer ce film, on n'a entendu que du vide à l'intérieur. On pense à Jamie Foxx venu récupérer son chèque (il faut bien dire que le genre de l'action lui réussit rarement, contrairement aux drames), au rythme soporifique (entre les scènes de bagarre, comptez bien vingt minutes de parlotte inutile et interminable), aux dialogues écrits sur un coin de table, à la fin qui tente de nous réveiller mais peine à la tâche. Seule l'idée du personnage de Dave Franco, apportant un peu d'humour et de fraîcheur dans un film qui crâne trop, a été notre bouffée d'air : le jeune homme plus proche de la paperasse que des coups de poings qui enchaîne les bourdes, on valide.
Qu'il se fasse couper la tête mais la maintienne en place à la La Main qui tue (oui, on n'a pas arrêté d'y voir une référence appuyée), on valide. Et qu'il finisse "vampire sympa et drôle", on adore, pour changer du stéréotype "Oh un vampire, dégommons-le" très simpliste (et redondant) du film.
Vraiment, on n'a retenu que le personnage de Franco, qui nous a fait esquisser deux ou trois sourires, et nous fait espérer une suite qui s'intéresse plus aux personnages (on veut exploiter sa nouvelle nature à fond !) qu'à réussir ses triples-salto arrière.