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Francis S.
25 abonnés
112 critiques
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4,0
Publiée le 12 mai 2023
Inspiré d'une histoire vraie, Kompromat est un film d'action sans prétentio mais qui vous prend à la gorge en vous plongeant dans ce qu'on ne craint trop que que soit la Russie de Poutine, de Wagner et de l'horreur ukrainienne. Gilles Lellouche est excellent en directeur d'Alliance française submergé dans un complot insensé et implacable. Plusieurs second rôles bien campés dont l'inquiétant homme de main du FSB. Sans surprise a diplomatie française, conformiste, cauteleuse et pétocharde, ne sort pas grandie de ce film. Les décors blafards et poisseux contribuent à l'atmosphère oppressante, inquiétante. Cette "grande évasion'" finit bien, comme elle se dénoua dans la réalité. Ce happy end nuit un peu à l'intensité dramatique du film de Jérôme Salle, mais c'est un soulagement. Comme celui qu'on espère dans la tragédie ukrainienne.
Un honnête petit thriller, avec une ambiance blafarde des fins fonds de la Sibérie soviétique et un Gilles Lelouche assez habité. Dommage que le scénario et les rebondissements restent à la fois convenus et invraisemblables, ils nuisent à la véracité de l'ensemble.
Une chasse à l'homme en territoire hostile à la fois efficace et prenante malgré quelques lourdeurs et invraisemblances scénaristiques, portée par un Gilles Lellouche convaincant.
Un bon thriller un peu à l’ancienne sur l’histoire d’un homme pris dans une machination aux confins de la Russie actuelle. Si le film n’évite pas certains écueils et facilités, il s’en sort plutôt bien grâce à un suspens plutôt bien tenu et un bon Gilles Lelouche.
Quelques longueurs et une fin un peu difficile à avaler compte tenu du rapport de force mais, à part cela, le film est vraiment réussi. On sent bien la froideur et la culture du secret propres aux russes. Gilles Lellouche est bon et convainquant, comme à son habitude. Joanna Kulig incarne bien Svetlana, une femme avare en paroles et en marques d'affections, ce qui la rend mystérieuse et intéressante. Le suspense et l'émotion sont présents jusqu'au bout. Globalement une réussite
La beauté de Kompromat est que la force est permanente et qu’elle va partout. Nous n’optons jamais pour le 2:07 super soutenu, et le film le garde surréaliste et crédible sans le surcharger. Même les temps d’arrêt sont longs. C’est un multi-thriller, politique, policier, émotionnel, avec cette intensité dans le combat de Mathieu, la poursuite et enfin toute la chasse folle. L’intensité qui sépare nos deux pays, et au-delà, nos deux visions du monde. Mais peut-être le plus important, l’intensité de l’histoire très captivante et touchante avec Svetlana (Joanna Kulig). Cette passion est irrationnelle car interdite et puissante. Nous les soutenons pleinement et leurs histoires incarnent finalement les rencontres, la paix et les solutions. On retrouve dans Kompromat toutes les belles interprétations d’Anthony Zimmer (2005) du même réalisateur, mais avec plus de profondeur, de rythme et de stylisation. La scène est solide, musclée, méticuleuse et (presque) jamais exagérée. Il en va de même pour le scénario, même si l’histoire semble incroyable, elle est toujours inspirée de faits réels. Gilles Lellouche est parfait pour le rôle, portant bien le film avec ses larges épaules. La charmante et talentueuse comédienne polonaise Joanna Kulig (Cold War, Les Innocents…) et la très rare Judith Henry lui apportent une aide idéale. Au final, c’est un thriller bien fait qui n’actualise certainement pas le genre. Mais il y a là un suspense haletant et plutôt terrifiant, et on passe un très bon moment devant, et on ne s’ennuie pas une seconde. Une belle surprise.
Un film haletant qui vous emporte totalement dans une histoire sombre et terrible de part sa réalité. Les décors sont beaux et froid, le rythme, infernal et Gilles Lellouche est juste impeccable. Un film à voir ABSOLUMENT
UN CRI SOUS LA GLACE. Aussi loin que ses pas le portent, pour faire sauter le verrou de la geôle et s'offrir la liberté. Salle de spectacle, Salle d'embarquement où jaillit la froideur. Lellouche trébuche mais se relève. Michel Strogoff a aimé.
Réalisation réussie et thématique propice à un thriller de qualité. Lelouche fait le job et on se retrouve à se laisser prendre au jeu. Un peu longuet sur la fin car on finit par tourner un peu en rond.
Jérôme Salles avait commencé sa carrière en nous assommant avec Anthony Zimmer. Ce 1er long métrage d'espionnage ne pouvait générer qu'un ennui mortel, tellement il était truffé d'invraisemblances, de situations cliché, et de dialogues convenus. Le bougre s'est pourtant bien rattrapé avec deux "Largo Winch", absolument épatants. Certes le mérite revenait en grande partie à Jean Van Hamme, dont le scénario de base était en béton, mais Salles les avait fort bien adaptés. Salles était encore monté dans les hautes sphères de l'excellence cinématographiques avec un magistral "Zulu". Et Patatras! Avec ce "Kompromat", il nous lâche comme un sac de linge sale (sans jeu de mots) sur le sol. Non pas que le film est nul, mais il est bourré d'invraisemblances. La chasse à l'homme est certes bien menée, et apporte un suspense haletant mais certains ressorts dramatiques ne sont juste pas crédibles. Le premier est de nous faire croire qu'un directeur d'Alliance Française pourrait avoir la naïveté de vouloir convaincre des mécènes Russes à financer des projets artistiques futurs en leur servant un ballet faisant une sorte d'apologie lascive de l'homosexualité masculine. Tout talentueux que sont les danseurs, un tel ballet ne ferait pas l'unanimité des mécènes en France, à plus forte raison dans une société aussi conservatrice que la Russie, en Sibérie de surcroit. Aucun directeur d'Alliance Française ne pourrait l'ignorer, à moins de ne pas avoir la lumière à tous les étages. Ce n'est ni l'arbitraire et la violence de la répression, ni même la ténacité des persécutions de l'appareil politique Russe qui ne sont pas crédibles, c'est le rapport entre l'ampleur de l'opération et les motivations qui la dirigent. Motivations qui à aucun moment du film ne sont clairement exposées.
Un "thriller" plus ou moins réussi. Il me parait invraisemblable qu'un fugitif dont la photo circule partout et qui est nationalement recherché ne tente nullement de se déguiser pour passer inapercu. Aussi invraisemblable que la gentille demoiselle qui aide le fugitif puisse faire le trajet entre Irkusk et Moscou aussi rapidement et aussi invraisemblable que ce meme fugitif, fonctionnaire de l'Alliance Francaise puisse etre a force éegale dans ses combats mano a mano contre un agent du FSB qui a sans doute des années d'entrainement au corps a corps.
2h07 de cette interminable purge n’en finissent pas, surinés par le tangage ou le roulis d’un violon dingue, le mal de mer vient assez rapidement pour ne plus vous lâcher.
Les Russes sont évidemment des méchants poil aux dents. Que pourraient-ils être d’autre?
Gilles Lellouche joue comme une courge. Film détestable de propagande puante selon moi car il est sous tendu par une idéologie slavophobe et bien raciste des années 50 et participe à son médiocre niveau à la résurrection améliorée de la guerre froide. Avons-nous besoin de ces propos va-t-en-guerre?
Alors tout devient vite ridicule comme le passage en prison et ses personnages de foire.
De la mauvaise caricature sans nuance au service de l’improbable où tout ce qui s’oppose au « héros » Gilles est brutal, stupide voir les deux et voué à l’échec.
De façon métaphorique Gilles finit logiquement par patauger et s’enliser.
Inutile de singer les films d’action américains, nous ne sommes jamais meilleurs qu’en évitant cet écueil et en tournant « à la française » sans imiter pauvrement.
La palme au nounours alusif russe, comprenne qui verra…
Rendons quand même hommage et grâce à Joanna Kulig d’une simple et pure beauté.