Il l n'y a pas grand chose à sauver du dernier film de Jérôme Salle, dont le scénario, fort librement inspiré d'une histoire vraie, est bourré d'invraisemblances .
Je sauverais peut-être aussi le montage qui, sans doute, contribue à maintenir le suspense, car suspense il y a quand même.
Mais tout le reste est d'un caricatural, d'un lourdingue, d'un approximatif ! C'est vraiment le film bourrin par excellence. Ça se regarde, mais d'un oeil incrédule et l'esprit accablé.
Et que de clichés ! Les "méchants Russes" sont ridicules, montrés comme des brutes épaisses à peine sorties de la pire époque d'avant la perestroïka, alors que l'histoire se passe en 2017. Brutes non seulement épaisses, mais niaises.
Le film raconte essentiellement une fuite éperdue et à ce niveau-là, comme thriller, ça tient à peu près la route.
On se pose beaucoup d'autres questions tout au long du film. Entre autres, sur la teneur des brutalités subies lors de son séjour dans les geôles , pourquoi une femme mariée le connaissant à peine endosse un rôle salvateur, etç ...
Ces invraisemblances font que le film repose entièrement sur les épaules de Lellouche qui essaie, tant bien que mal, d'emporter notre conviction.
Que dire de plus du métrage ? Qu'il nous rassasie de sensations fortes ? À peine. En tout cas, il ne va sûrement pas améliorer les relations franco-russes, ni l'image du cinéma français en Russie. Psychologie sommaire, ridicule des personnages, et tutti-quanti : je ne vais pas m'apesantir davantage. Ce que je pense du film : un bourrin !
Ajoutons simplement que, comme tel, Kompromat se regarde, ou plutôt se consomme.