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Lynebonnaud
1 abonné
52 critiques
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3,0
Publiée le 23 octobre 2023
Il s’agit d’un dernier tour de piste d’un vieil anglais, Mr Williams, fonctionnaire chevronné, dont la vie un peu terne semble chronométrée et répétitive. La nouvelle d’une maladie incurable qui le condamne à brève échéance, lui qui souffre déjà d’apathie existentielle, va lui redonner le goût des autres. Pour cela, il compte sur les conseils d’une toute jeune femme, qui vient de démissionner de son service pour rejoindre un salon de thé. Cette jeune actrice déjà rencontrée dans la fameuse série Sex Education, interprète finalement ici le même style de personnage à une époque différente. Elle était déjà très attachante dans la série, elle l’est tout autant en compagnie de ce Mr Williams, un peu inquiète tout de même du qu’en dira-t-on, qu’un vieil homme cherche la présence d’une très jeune femme auprès de lui. Le temps de rentrer dans l’ambiance du film, les vues de Londres, la courtoisie, les échanges « so chic » sont un régal. Après le générique de fin, le film « Vivre » laisse une sensation de grande douceur.
Quand je lis les critiques de la presse, je devine que les rédacteurs citent Kurosawa sans avoir vu son œuvre dont ce film est le remake. Personnellement, je me suis ennuyé du début à la fin car je n’ai pas un seul instant trouvé une quelconque intensité dramatique dans cette nouvelle version. Pour en avoir le cœur net, bien que connaissant le synopsis, j’ai à nouveau vécu cette intensité en me replongeant dans la version de 1962. Le désespoir de Mr. Williams, annihilé par son allure désinvolte à la Clint Eastwood, ne m’a jamais convaincu. Un visage impassible n’est pas le reflet d’une souffrance. Et trop gentleman pour être un sombre fonctionnaire. Le résultat est bien propret avec des décors trop léchés, une prise de vue et un montage sans originalité et, pour couronner le tout, un accompagnement musical pléonastique. La scène finale dans le train est un raccourci d’une pauvreté lénifiante. Ce remake qui aurait pu être une réflexion sur la vie et la mort, sur le jeu du pouvoir politique, sur les différents liens de filiation n’a en réalité comme objectif que de distraire le spectateur. J’ai eu l’impression de me retrouver en face d’une de ces séries à la mode dont il ne reste rien une fois terminée.
Superbe film, emouvant de bout en bout. Tant l’histoire que la photographie participent à l’émotion ressentie. Les comediens sont d’une justesse et d’une sobriete rare et font du visionnement du film un moment rare. A recommander sans réserve.
Magnifique. Si nous pouvions avoir quelques films français de ce niveau. Scénario, esthétique, acteurs... Un grand moment de cinéma, soit un grand moment d'émotion.
Ce soir on a vu Living. On avait pas réussi à le voir quand il était en salle, mais c'était un mal pour un bien, car on l'a vu dans les meilleurs conditions : bien cosy dans notre nouveau canapé sous un pled et au coin du feu de cheminée. Car je me doutait qu'il s'agissait d'une (énième) British comedy bien pensante et feel good. Mais j'ai été agréablement surpris de découvrir une oeuvre faisant un pas de côté, et qui a su me toucher profondément. La mise en scène, la photo, les costumes, sont splendides, et l'interpretation est impecable, toute en retenue très British, pour servir d'autant mieux cette ode à la vie. Peut-être que les conditions m'ont enlevé tout esprit critique, mais en tout cas je me suis laissé complètement embarqué et émouvoir par cette histoire qui, je trouve, a su emprunter le ton juste, sans tomber dans le mievre. Un goût de "it's a wonderful life"