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philouofpb
2 abonnés
48 critiques
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3,0
Publiée le 30 décembre 2022
Bill Nighy est tel qu'on pouvait l'attendre, excellent en anglais coincé, pour ne pas dire vitrifié, dans les habitudes et un mode de fonctionnement à minima détaché. La reconstitution du Londres d’après guerre est réaliste, les acteurs investis, la mise en scène comporte quelques plans intéressants, jusque là tout bien. Là où cela ne colle pas c'est d'un côté l'époque et le lieu à laquelle le film se passe, cela m'étonnerai que spoiler: seulement huit ans après la guerre et toute une ville à reconstruire un bureau de l’urbanisme ait eu le temps ou même l'opportunité de sombrer dans une ambiance paperassière et si distante des besoins de la population. Il y a aussi un problème de transposition du film de Kurosawa : spoiler: autant on s'imagine sans peine que ce changement à deux pas de la tombe peut représenter une aventure intérieure pour un japonais né à la fin de la période Edo autant pour un anglais, même rouillé au dernier degré c'est un peu dur à concevoir. . Bref, c'est bien filmé, bien interprété, les fans de pathos léger seront contents mais le contexte coince un peu aux entournures.
Ce film est un véritable CHEF D'OEUVRE ! C'est exactement le genre de film qui me donne l'envie d'aller au cinéma et qui met en image le sens de la vie...qui peut se rappeler au crépuscule d'une vie... car il n'est jamais trop tard pour faire le bien... avant de mourir... J'avoue avoir trouvé le début du film un peu long mais il prépare finalement le spectateur à réaliser la puissance inoubliable du bon vouloir qui rattrape de manière indélébile dans le coeur des hommes et des femmes encore connectés à leur humanité, toute une vie engourdie par un dictat du monde du travail, où l'habitude et l'automatisme éloignent en effet de la vraie vie et de la vie intérieure... Ce film est une véritable ode à l'espoir....il n'est jamais trop tard pour se réveiller et réveiller le bon vouloir qui laissera la seule trace digne d'intérêt et source d'estime et de respect véritables! Je salue le talent de chacun des acteurs et notamment de l'acteur principal et du réalisateur ! Un film à voir au plus vite qui pourra, je l'espère, grâce à la prise de conscience, qu'il peut provoquer, changer et embellir le cours de plusieurs vies actuelles et à venir... C'est en effet une vérité éternelle qui est ici dévoilée.. En ce sens, ce film mérite d'être identifié comme un chef-d'œuvre... Je terminerai par ce message de la fin du film qui montre, que malgré une prise de conscience collective où l'exemple du chef de service a été compris,il appartient quand même à chacun d'entre nous qui veut réellement le suivre, de le suivre et de devenir soi même un exemple, même si les pairs retombent dans la faiblesse et l'inaction.... L'exemple de ce type de chef de service, réveillé, suivi par chacun et chacune sur terre, pourrait faire de notre vie sur Terre, un véritable paradis... Merci pour ce cadeau inoubliable....
Si ce remake situe l'histoire en 1953, soit à la même époque que le film de Kurosawa, on remarque surtout que cette fois le propos est plus sage et plus direct, voir moins précis dans le changement de monsieur Williams. Ainsi dans cette version il est responsable d'un service, un cadre donc, mais on comprend mal pourquoi il est si respecté par ses subalternes alors qu'il n'a rien de spécial ou de spécifique. Le plus gênant est qu'il est un cadre et qu'il a possibilité de faire plus que son alter ego japonais, ce qui enlève bien des causes et conséquences vis à vis des méandres administratives. On attend donc qu'il profite de la vie, qu'il fasse des changements valables. Sur le fond, tout ça est un peu vain et futile même si on comprend le message (on apporte tous un petit quelque chose à la communauté, chacun à son importance... etc...)... Heureusement, la reconstitution est très bien faite, le poids adminsitratif bien rendu, un joli casting et une réalisation aussi subtile qu'élégante finit pas emballer l'écrin, qui reste un peu trop vide pour convaincre pleinement. Site : Selenie.fr
Malgré un début engoncé dans une reconstitution guindée du Londres fifties, le film déroule avec simplicité et sobriété les adieux au monde d'un homme incarnant la discrétion même. Cela pourrait être digne d'un Eastwood terminal. Touchant comme un mélo sec.
L’épilogue gâche les 45 premières minutes ! Je n’en rajoute pas … Quelque scènes intéressantes notamment sur la vie de bureau après guerre et en management des hommes. L’originale de Kurosawa est une piste pour allez plus loin.
Faut-il vivre cela pour comprendre que parfois il n'y a pas d'intérêt dans certaine histoire ? Oui tout n'est pas bon à raconter ou à voir. On ne passe pas un grand moment de cinéma car on attends l'action, l'histoire ou le sens de ce film qui ne livre rien si ce n'est des images d'un Londres d'antan.
Tout parait un peu poussiéreux, triste et désuet dans ce film. Mais le tout est extrêmement bien fait. Tout est très lent aussi. Mais paradoxalement on ne s’ennuie pas. Beaucoup de tact et de délicatesse pour suivre la fin de parcours d’un homme que la vie avait quitté depuis longtemps. Bill Nighy est formidable dans le rôle (justement nommé aux Oscars, Baftas et autres Golden Globes). Un joli film sur la fin de vie et sur la trace que l’on peut laisser. Émouvant.
Faire des rêves à sa hauteur. On n’a pas besoin de rêver à quelque chose de grandiose pour être fier de soi. Le film est très beau. Il traite de la vie de tous les jours, la façon dont on accomplit les tâches quotidiennes avec intérêt ou sans passion. L’illusion de croire qu’on est heureux est une chimère. Il reste à le prouver.
Le récit initiatique pudique et touchant (mais un peu mou) d’un fonctionnaire rigoureux et dévoué à son travail qui, à l’approche de la fin, apprend le bonheur de vivre, interprété avec une élégance so british par le poignant Bill Nighy. 3,25
Les images sont magnifiques, la photographie est sacrément soignée, impeccable, léchée. Le casting est excellent, la bande originale est sublime. Ce mélodrame comporte néanmoins de grosses longueurs, ce qui m'a un peu frustrée par moments, mais dans l'ensemble j'ai passé un bon moment devant cette oeuvre intelligente et dépouillée. Exquise reconstitution d'époque, de toute beauté.
Pas mal sans plus, malgré le talent indéniable de Bill Nighy. En gros, que dit le film : dans la vie, éviter d’être le nez dans le guidon, mais au contraire s’ouvrir sur les autres, favoriser les instants privilégiés, comme les pots entre amis, le partage… Rien de nouveau mais le film, même s’il est triste, se laisse regarder.
Sans jamais déroger à ses habitudes, Mr Williams, un gentleman d’une cinquantaine d’années, prend chaque matin le train de banlieue pour Londres. Il y dirige le bureau des Travaux publics de la municipalité. Les cinq fonctionnaires placés sous ses ordres y font régner une routine administrative qui ne connaît aucune dérogation : dès qu’un dossier soulève une difficulté, il est soigneusement mis de côté. Mais la vie monotone de Mr Williams est remise en cause par la funeste nouvelle que lui confirme son docteur : un cancer incurable lui laisse à peine quelques mois à vivre. Que faire de ce temps qui reste pour donner un peu de sens à une vie qui n’en avait guère ?
Ce film d’Oliver Hermanus est une entreprise déroutante. C’est la reprise, quasiment à l’identique, du film de Kurosawa de 1952. Tout y est : le même héros engoncé dans une routine étouffante et brutalement confronté à la finitude de sa vie, la même époque, celle de l’immédiat après-guerre, les mêmes administrations courtelinesques aux procédures déshumanisantes contre lesquelles vient se fracasser un collectif de femmes qui souhaitent la transformation d’un espace désaffecté en aire de jeux. Mr Williams déploiera exactement les mêmes stratégies que M. Watanabe face à la mort inéluctable : il partagera une nuit de beuverie avec un écrivain dans une station balnéaire, il prendra le thé avec une jeune employée de son service dont la fraîcheur le touche, il sacrificiera ses dernières forces à réaliser l’aire de jeux qui s’était jusqu’alors heurtée à l’inertie de son administration. Cette dernière entreprise nous est révélée dans le film de Kurosawa comme dans son remake par une série de récits racontés sous forme de flashbacks par les participants à ses funérailles.
Pourquoi faire le remake d’un chef d’oeuvre ? "Psycho" de Gus Van Sant, "West Side Story" de Steven Spielberg…. à chaque fois la même question se pose. Et les mêmes réponses peuvent y être apportées : pour rendre hommage à un chef d’oeuvre, pour lui redonner une actualité qu’il a perdue, pour le transposer dans un autre lieu et dans un autre temps et ainsi en démontrer l’universalité et l’intemporalité. Le pari ici ne tient pas à un changement d’époque mais à un changement de lieu. Et il est très malin : quoi de plus compassé, quoi de plus cérémoniel que la vie d’un fonctionnaire japonais sinon celle d’un fonctionnaire anglais ?!
L’idée en est semble-t-il venue lors d’un dîner partagé entre le producteur du film Stephen Woolley, Bill Nighy, son acteur principal, et Kazuo Ishiguro, le plus japonais des Prix Nobel britanniques et le plus britannique des romanciers japonais. Le résultat est impeccable. Mais il laisse sans réponse une question abyssale : pourquoi aller voir le remake plutôt que revoir l’original ?