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RedArrow
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1,0
Publiée le 12 avril 2022
"Ne jamais devenir ma mère" s'était juré à elle-même Soo-Hyun. Après avoir coupé les ponts avec sa famille d'immigrés sud-coréens et fui cette figure maternelle qui libérait ses rancoeurs sur elle en la maltraitant, Soo-Hyun est devenue Amanda, une apicultrice qui élève aujourd'hui seule sa fille de seize ans dans une ferme reculée de l'Amérique rurale. Cependant, lorsque son oncle lui apporte l'urne contenant les cendres de sa mère récemment décédée afin qu'elle lui offre les sacrements funéraires traditionnelles nécessaires, c'est tout le passé refoulé d'Amanda qui ressurgit dans son monde avec l'esprit vengeur de sa "umma" venue pour la tourmenter. Et celle qui ne voulait pas être sa mère se met curieusement à le devenir devant les désirs d'émancipation de sa propre fille...
La difficile intégration d'une génération d'immigrés qui se répercute sur les suivantes, la peur de réitérer sur ses proches les mêmes comportements violents dont on a souffert, des racines auxquelles on ne peut échapper pour se construire, le manque d'ouverture à ses aînés ou à ses enfants vu comme un cancer latent à tout possibilité de sérénité familiale... "Umma" avait de nombreux outils thématiques pertinents dans sa besace pour proposer un film d'épouvante honorable, au fond plus fouillé que la moyenne et à la forme pouvant bénéficier d'une imagerie fantastique asiatique forcément détonnante dans cette ruralité américaine ensoleillée. Mais ces espoirs resteront hélas sans réponse dans le long-métrage d'Iris K. Shim. Tous les points cités et susceptibles d'être abordés seront pourtant bien là mais ils seront mis au service d'une intrigue incroyablement atone, s'évertuant avec un talent rare à dissoudre tout le sel de ses ingrédients les plus intéressants dans un récit en pilote automatique, où des personnages d'une fadeur sans nom enchaîneront les péripéties indigentes, les échanges niais et autres fainéantises scénaristiques dans un conflit intergénérationnel qui se résumera à ses extrémités les plus simplistes et qui, bien sûr, laissera une large place au paranormal pour faire un minimum illusion.
Malgré l'incongruité de la figure spectrale de cette vieille femme rigide et vêtue d'un hanbok dans ce cadre américain, "Umma" en restera, comme tout le reste, à un degré zéro d'imagination pour se trouver une imagerie surnaturelle spécifique, se contentant parfois de piocher au hasard dans la mythologie asiatique (l'apparition complètement gratuite d'un kumiho notamment, le pire étant que cette créature et ses caractéristiques auraient très bien pu se mêler plus directement à cette histoire avec un soupçon d'intelligence) et le plus souvent de ressasser des manifestations tellement standardes que l'on en viendra même à se demander comment elles peuvent encore impressionner leurs propres victimes (mention spéciale au masque/maquillage vert digne du Piccolo de "Dragon Ball Evolution" porté par Sandra Oh le temps d'une courte scène).
Même quand le film s'assortira d'intentions plus louables pour chercher à faire la différence, comme par exemple préférer la voie d'un dialogue plus intime au spectacle lors de son climax, il donnera le sentiment de les expédier pour retrouver ses objectifs pantouflards et se terminer au plus vite (1h15 sans le générique de fin). Et ce ne sera pas plus mal à vrai dire.
Difficile d’innover dans les genres horrifique et fantastique depuis quelques temps, on le sait. Et cette production Sam Raimi qui sent le fond de tiroir ne déroge pas à la règle bien qu’on sent qu`à la base il y ait bien des velléités de sortir un peu des sentiers battus. S’inscrivant davantage dans une mouvance mainstream semblable aux production Jason Blum qu’au renouveau du cinéma de genre incarnée par Ari Aster (« Hérédité ») ou David Robert Mitchell (« It follows »), ce « Umma » se laisse regarder sans déplaisir mais sera aussi vite oublié qu’il a été vu. Pourtant, la volonté de se démarquer grâce à l’apport du fantastique asiatique (ici le folklore coréen) et de cristalliser l’histoire sur les relations mère-fille était louable. Mais le résultat est à des kilomètres de ce que l’on aurait pu attendre de tels apports.
« Umma » accumule les petits problèmes qui, empilés les uns après les autres, finissent par en faire un gros et le rendre très dispensable. D’abord, Iris Shin ne parvient pas à réellement instaurer un climat angoissant. Ou maladroitement. Il y a bien quelques images effrayantes mais jamais de grand sursaut et encore moins de peur viscérale ou de tension. Le fantôme de cette mère issu de légendes coréennes est amené n’importe comment malgré quelques bonnes idées. Et toute l’armada de la peur et des jump scares à la mode (mais terriblement galvaudés et rebattus pour qui va régulièrement au cinéma voir des films de terreur) est au rendez-vous et ce n’est pas une bonne nouvelle. Ajoutons à cela un montage complètement erratique et qui s’emballe dans la seconde partie et vous aurez une idée du résultat. On dirait presque qu’il manque des scènes (et vu la très courte durée du film, ce ne serait guère étonnant) ou qu’elles n’ont pas été montées dans le bon ordre. De plus et paradoxalement, malgré ces quatre-vingt minutes à peine, le film semble en durer bien plus.
Le jeu des acteurs n’est pas en cause, même s’il se révèle conforme à ce type de productions : sans ambages. Sandra Oh et ses collègues acteurs font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont mais la psychologie des personnages est bien trop sommaire pour nous toucher malgré cet effort pour apporter du grain à une double relation mère-fille mal dégrossie. Le décalage entre les fantômes coréens et cette ferme perdue au fin fond du désert américain est appréciable et la mise en scène n'est pas déplaisante mais tout semble effleuré et inachevé. Comme si « Umma » n’était que le brouillon du vrai film qu’il aurait dû être. On attend donc consciencieusement le générique de fin entre quelques scènes distrayantes et pas mal d’autres à la facture générique, voire même complètement foireuses. Bref, circulez, il n’y a pas grand-chose à voir.
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Un climat mystérieux, fantôme du passé, possession : un récit qui aurait pu aller plus loin, notamment avec davantage de profondeur et de rebondissements. Un thriller d'épouvante qui propose le strict minimum et qui laisse sur sa faim. En toile de fond, une réflexion sur comment s'affranchir du poids d'une certaine culture.
Ce petit film de genre qui traite du rôle des parents et de ce que ça implique, ainsi que de la difficulté du deuil est plus un long-métrage psychologique qu’un énième slasher ou autre produit horrifique vite consommable. Ici, même si on aura tout de même le droit à quelques jump scares, tout est dans l’ambiance, avec cette maman d’origine coréenne ayant quitté sa contrée natale pour fuir une mère acariâtre et autoritaire et qui, à cause d’un oncle culpabilisateur qui va amener à son domicile des objets traditionnels de sa « Umma » et sa jeune fille qui demande à faire des études, va peu à peu se laisser posséder par l'ombre omniprésente de sa mère qu’elle a du mal à oublier. Malgré cela, même si on est reconnaissant au réalisateur d’avoir privilégié l’aspect psychologique au détriment des effets spéciaux avec geysers de sang à profusion et autres croquemitaines apparaissant toutes les vingt secondes, on regrettera toutefois qu’il n’ait pas pris assez de risques quant à son scénario somme toute assez prévisible et que donc certains points ne soient pas assez approfondis. En découlent alors un rythme un peu lent et donc des séquences manquant de mordant et d’ampleur. Ce qui est d’autant plus dommageable que les acteurs jouent juste et que les décors sont somptueux. Au final, cela reste tout juste acceptable, car dans le genre, on a carrément vu mieux et plus dynamique !
Il y a quelques jumpcare sympa mais sinon sa s'arrête là. On sait pas toujours où le Film veut nous amener tant c'est assez soporifique. Dommage car il y avait de quoi faire .
L'histoire en elle-même est plutôt bien mais pas assez approfondie. On a ici la base du film d'horreur mais rien de nouveau... à part peut-être le côté pseudo malade avec les ondes mais ça ne tient pas la route non plus.
Malgré sa jolie affiche avec une sépulcrale Sandra Oh et Sam Raimi indiqué comme producteur, Umma n’est hélas qu’un téléfilm inoffensif et sans surprise, plus proche du drame familial (voire mono-parental) travaillé par le deuil que du film d’horreur. Il y avait pourtant matière, si l’on songe au Mama d’Andrés Muschietti par exemple, ou encore aux récents films indonésiens de Timo Tjahjanto (May the Devil Take You) ou Kimo Stamboel (The Queen of Black Magic) qui par comparaison, sont des chefs-d’œuvre du cinéma d’horreur contemporain, largement inégalés sous nos latitudes occidentales... Les origines sud-coréennes de l’actrice pourraient donc légèrement tromper sur la marchandise, du moins chez ceux qui ne connaitraient pas la série, très bonne par ailleurs, Killing Eve. Merci pour le partage.
Voici la critique d'un spectateur lambda ne prenant pas un air pédant pour se donner un style d'intellectuel, LE FILM EST BON ! Plein de bonnes idées et des bon screamer qui change un peu par son message des films d'horreur bateau.
La tension est présente sur tout la durée du film lorsque qu'on accepte de se faire surprendre et d'avoir peur. Le jeux d'acteur est réussi, je tire mon chapeau à l'actrice de la mère qui a su me tenir durant tout le film
De plus l'actrice de la fille est magnifique ce qui donne encore plus envie qu'ils ne leur arrives rien.