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Paulin S.
5 abonnés
40 critiques
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3,0
Publiée le 7 novembre 2023
Dupontel fait preuve encore une fois d'une singularité particulière dans le paysage du cinéma français. Il nous livre ainsi une comédie électrique teintée d'une certaine naïveté plutôt touchante. Scénario rocambolesque comme à son habitude au service d'un message politique un peu trop forcé et jamais dissimulé. Cette grossièreté dans le message peut déplaire, mais on ne peut lui reprocher de ne pas l'assumer ! Le jeu d'acteur de certains protagonistes est un peu faible à mon goût. La forme est toujours intéressante ceci dit, des mises en scène non-conformes qui donnent une bonne dynamique. Un film réussi dans l'ensemble.
Un scientifique, néophyte en politique, se trouve propulsé au second de l’élection présidentielle française par des forces financières dominantes relayées par leurs chaînes d’informations continues. En réalité, il joue un double jeu comme la plupart des protagonistes de ce film. Traiter de la duplicité et de tout ce que cela implique de subtilité est une gageure pour Albert Dupontel, dont la finesse n’est pas le point fort. Le scénario est tracé à la serpe, sur un fond écolo-populiste assez convenu mais les péripéties de l’intrigue tiennent le spectateur en éveil et Cécile de France est très en forme. Comme toujours chez Dupontel, les seconds rôles sont très bons. Un film qui n’est pas indispensable mais qui se laisse voir sans déplaisir.
Une fable politique qui sent la désillusion in fine....même si le début du film, la première demie heure est laborieuse, et le jeu de Dupontel, un peu vieillot, le scénario offre un twist qui donne de l'oxygène a un film qui aurait pu sombrer, assoupissement probable, (devant des dialogues monocordes et pseudo intellectuels)....Donc ne vous découragez pas après une demi heure, le film va rebondir....Cela devient plus tonique, plus émotionnel, et l'on perçoit enfin un message du réalisateur sur sa vision du monde et cette histoire assez rocambolesque il faut le souligner.....Techniquement il manque un petit je ne sais quoi...Bref , ce n'est pas le meilleur Dupontel, mais cela semble son plus ambitieux. À vous de voir ....Cà a un côté intello et un peu narcissique.....
Il est surprenant ce film de Dupontel, déroutant aussi car on ne sait pas vraiment sur quel pied danser. Et le réalisateur lui-même donne cette impression étrange de ne pas savoir comment raconter son histoire : à la fois comédie politique, thriller paranoïaque, drame familiale, budy movie ou film d'enquête. J'ai trouvé que le film démarrait bien avec un bon rythme et une Cécile de France qui forme un très bon duo avec un Nicolas Marié très en forme. Mais le suspens initial perd au fur et à mesure du film et du secret qui se dévoile. La deuxième partie est plus classique, naïve et caricaturale. Quelques trous scénaristiques semblent apparaître et la poésie mélancolique et désenchantée chère à Dupontel sauve la mise, mais de justesse. Reste un bel hommage à ces maîtres qu'il cite en ouverture du film. Et même après...
Avant toute chose j'adore l'univers Dupontel. Donc forcément, je suis allé voir ce film, et forcément, il y avait peu de risque que je déteste, et celà rajoute sans doute une demie étoile à ma note qui aurait pu sans ça se limiter à 3.5 . Cette fois encore, je n'ai pas été déçu car le plus essentiel de ses films à mes yeux, ce fameux ton à la fois engagé et poétique, est bien là. Les dialogues sont bons, les décalages farfelus et poétiques à partir de situations courantes sont légion. Le dédoublement de Dupontel lui-même à l'interprétation rappelle quel excellent acteur il est à l'origine. En revanche, je suis resté malheureusement un peu à côté de l'histoire des deux journalistes, je pense à cause d'une exposition/caractérisation trop vite expédiée et à une interprétation par Cécile de France et Nicolas Marié dont finalement je ne suis pas fan, à ma grande surprise. En fait, une fois n'est pas coutume, je pense que le film est un peu court pour traiter de manière vraiment intéressante les très nombreux problèmes qu'il essaie d'attaquer de front, celà laisse donc un goût d'inachevé sur la fin.
L'enquête loufoque menée par le duo de journalistes (Cécile de France et Nicolas Marié) sur un secret présidentiel est assez drôle malheureusement la réflexion politique d'Albert Dupontel reste minimaliste et la dernière partie trop basique pour émouvoir comme fable moderne.
Très bon film, fidèle au style de Dupontel, satyre de la politique et toujours cette note de tendresse. L acteur fétiche est toujours aussi excellent, Cécile de France, très à l aise. À voir absolument
Vraiment tiré par les cheveux et globalement lourdingue... même si on rigole à quelques gags, l'intrigue est tortueuse et le prétexte écolo tombe à plat.
Albert Dupontel est un auteur-réalisateur à part dans le Cinéma français : il est engagé, passe de vrais messages (ici entre autres sur l’écologie, la politique et la mainmise des industriels sur les médias). Tout le contraire des comédies françaises insipides qui sont de plus en plus nombreuses à sortir dans nos salles. De plus, Albert Dupontel a un art indiscutable de dialoguiste et scénariste et ici ses parallèles avec le football sont une vraie bonne idée. Par contre, certains de ses gags tombent à plat. Et si comme moi, vous ne pouvez pas sortir de votre mémoire l’excellent « Président d’un jour » (Dave, 1993) d’Ivan Reitman, ce « Second Tour » souffre de la comparaison en termes de rythme, de casting et d’humour et rend une grande partie de cette œuvre très prévisible. Mais comment en vouloir à Albert Dupontel de créer de telles œuvres quand on repense au plaisir immense éprouvé pendant « 9 mois ferme » ? Cela me donne envie de revoir « Président » de Lionel Delplanque, sorti en 2006, avec Albert Dupontel qui, dans un tout autre style, enfilait déjà les habits du Président de notre République.
Dupontel nous entraîne dans d'improbables scènes et rencontres et, au fil de son récit naïf, égratigne les milieux de la politique, de la finance ou encore du journalisme, tout en abordant, l'air de ne pas y toucher, des problèmes de société et de politique globale. Il déglingue les rouages en continuant à mêler émotion, candeur et bienveillance à la conscience de la complexité du monde et le cynisme de l'humanité. Sans temps morts, servi par Cécile de France, aigre-douce à la bouille facétieuse et Nicolas Marié, qu'on croirait sorti d'un Chaplin, ainsi que Dupontel lui-même dans un jeu de miroir, ce film est légèrement en deçà d'Adieu les cons mais reste un formidable moment.