Très bon film, super jeu de Reda Kateb une fois de plus Le film n'est ni trop court ni trop long je ne me Suis pas ennuyé car l'histoire est bien équilibrée
Les acteurs sont justes , subtiles et nuancés , ce qui donne toute sa force à ce film social , et un regard sur la politique , objectif , sans cynisme, mais à l'image de la nature humaine , contrastée , faite de compromission, de stratégies, de gagnants , de perdants ...
La GIFLE, tellement bon moment de cinéma, c'est beau, c'est fort, on est dans les cages d'escalier de la Cité et sur les tapis feutrés des ors de la République, on est la maire de la ville et son dircab, on est les habitants qui les sollicitent dès qu'ils les croisent, qui les aiment ou leur en veulent.. on est chacun des personnages de cette chronique de vie, on la veut cette subvention, on a peur du poste de ministre... BREF, on sort de la salle de cinéma avec plein de flash back et de questions, comme on aime se sentir après un film quoi. ça fait du bien. On y pense trois jours après la séance, on a envie d'en parler à tout le monde, le cinéma quoi. Merci Thomas Kruithof.
Les promesses : Bon, je suis un fan Reda Kateb, mais il dégage de cet homme une telle intensité, une telle appropriation du vécu de ses personnages que le film ne peut qu'être bon. Isabelle Huppert, impeccable elle aussi bien sûr, est en proie à ses désirs de pouvoir et en même temps à son implication dans la gestion de la ville dont elle est maire. Entre une cité délaissée, insalubre pour laquelle elle se bat depuis longtemps et un poste de plus haute responsabilité ; la tentation est bien là. Entre petits arrangements, intégrité et volonté le choix est ardu. Mais pour une fois....
C’est une réalisation de Thomas Kruithof dont le dernier film, La Mécanique de l'ombre en 2017, était déjà dans le milieu politique mais plus en thriller. Il a écrit le scénario avec Jean-Baptiste Delafon qui avait fait celui des deux premières saison de Baron Noir. Les Promesses a été sélectionné à la Mostra de Venise.
Ce film va donc nous amener sur le terrain de la politique en partageant le quotidien d’une mairesse, et plus particulièrement son combat pour réhabiliter la cité délabrée de sa ville. Thomas Kruithof a préféré ne pas orienter politiquement sa réalisation à droite ou à gauche en ne donnant pas le nom du parti de Clémence. Cela va donner une notion d’universalité importante. Un drame qui va aussi dénoncer l’état déplorable de certains quartiers pris en otage par des gens malhonnêtes se faisant leur bénéfice sur la misère.
Grâce à Les Promesses, nous allons donc pouvoir observer les dessous du dernier combat de cette mairesse pour son dernier mandat. Il y a bien sur la face visible de l’iceberg avec notamment les réunions avec les habitants. Le plus intéressant va être les petits dessous. Forcément, le monde politique rime aussi avec les arrangements. Liée de bonnes relations avec ceux au-dessus, faire des bras de fer avec son parti pour obtenir gain de cause ou encore mentir “pour le bien de tous”. Comme on dit, les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Un dicton fait pour la politique et que ce film va brillamment montrer.
Cependant, nous n’avons pas affaire à une caricature véreuse. Il est très appréciable de voir la juste mesure mise. Malgré la déformation de la réalité faite par Clémence auprès des habitants du quartier, le portrait n’est pas forcément négatif. Le film peut en partie redonner espoir en nos élus locaux. Les méthodes ne sont pas toujours les bonnes, mais cela ne veut pas dire que le cœur n’y est pas. Rien n’est tout blanc ou tout noir. Certains ne pensent qu’à leur petit pouvoir, mais d'autres mentent pour le bien de la majorité. Jusqu’à la fin, on va être suspendu pour savoir si tout ce plan va aboutir ou non. Si ce mensonge était pour aider les habitants ou juste briguer plus de pouvoir.
Les Promesse arrive à briller grâce à son casting impressionnant. Isabelle Huppert va mener d’une main de maître cette mairie. Elle est bien accompagnée par Reda Kateb. Il est génial en tant que directeur de cabinet venant d’un quartier populaire, mais qui veut oublier toute cette vie d’avant. Une déconnexion qui pourrait lui coûter cher s’il ne se reprend pas. On peut aussi souligner un casting secondaire de qualité avec Soufiane Guerrab Naidra Ayadi, Jean-Paul Bordes ou encore Walid Afkir.
Un film brillant, haletant, sur l'engagement politique à l'échelon national. Une direction d'acteurs parfaite, un duo Reda Kateb / Isabelle Huppert novateur qui fonctionne extrêmement bien. En tant que spectateurs, nous sommes embarqués dans leur aventure pour suivre ce qui anime les protagonistes au quotidien. Ca prend aux tripes, il y a du suspens, d'excellentes punchlines et une fin à couper le souffle ! Un film qui nous fait bcp de bien et redonne bcp d 'espoir dans la politique. Helene De Prins
Thriller politique passionnant et captivant à voir d’urgence. Ce film est l’illustration parfaite que l’essence d’un trhiller ne réside pas dans le sujet en soi mais dans le talent du réalisateur et de ses acteurs à le faire vivre et à faire naitre cette sensation organique d’urgence et de tension.
Film prenant, et même haletant dans sa dernière demi-heure, Les Promesses reconcilie avec le cinéma hexagonal : un entrelacs d'ambitions plus ou moins cachées, un mille-feuilles étonnamment digeste. La complexité des différentes situations entremêlées pourrait donner un film brouillon, c'est au contraire d'une admirable fluidité. Reda Kateb est excellent. Huppert, après quelques années à enchaîner les films plus ou moins ratés et/ou ridicules, trouve ici un rôle où elle convainc totalement.
Clémence Collombet (Isabelle Huppert) est la maire de la troisième ville du 9-3 (Aubervilliers ? Aulnay ?). Son second mandat arrive à son terme et, comme elle s’y était engagée, elle s’apprête à passer la main à sa première adjointe. Mais, flanquée de son fidèle directeur de cabinet (Reda Kateb), elle tient à mener à bien avant son départ le projet auquel elle tient depuis toujours : la rénovation du quartier des Bernardins. Pour y parvenir, elle doit décrocher la subvention de soixante-trois millions d’euros que le Gouvernement lui a promise.
La bande-annonce des "Promesses" ne vous aura peut-être pas donné l’envie délirante de le voir. Encore Isabelle Huppert vous êtes-vous dit en retenant un soupir ! Encore Reda Kateb dans le rôle d’un immigré de banlieue en mal d’intégration républicaine ! Encore un petit film français qui caricature la vie politique et ses compromissions !
Balayez vos a priori et courez voir "Les Promesses". C’est peut-être le meilleur film du moment. Il est l’oeuvre de Thomas Kruithof qui avait signé en 2016 un polar politique injustement ignoré ("La Mécanique de l’ombre"). Son scénario est co-écrit par Jean-Baptiste Delafon, le co-créateur de "Baron Noir", sans doute la meilleure série jamais réalisée sur la vie politique française.
"Les Promesses" a les mêmes qualités que "Baron noir". Comme lui, il dépeint avec beaucoup d’intelligence et beaucoup de réalisme le quotidien de la vie politique : le dévouement des hommes (et des femmes ici) politiques, les dilemmes de l’engagement, les processus de décision ministérielle…. Il le fait sans jamais verser dans le manichéisme : le personnage joué par Isabelle Huppert est de ce point de vue remarquable – et l’interprétation de cette immense actrice, dont je dois respectueusement m’incliner devant le talent, est aux petits oignons – qui réussit en même temps à camper une personnalité altruiste dévouée au bien public et une ambitieuse qui s’ignore. Comme lui, il multiplie les rebondissements au point de nous donner le tournis. "Les Promesses", comme "Baron noir", nous balade, sans nous dire où on va et à quoi il faut s’attendre. Ce pourrait être une faiblesse. C’est une force. Il n’y a rien de prévisible dans ce film dont on ignore quand on en lit le pitch quel en sera l’enjeu et a fortiori quel en sera le dénouement. Comme lui, il parie sur l’intelligence des spectateurs. Accrochez vous à votre siège. ne vous laissez pas distraire. Et allez voir "Les Promesses" accompagné.e pour pouvoir en discuter ensuite !
Vu en avant-première, ce film est au cordeau à tous les niveaux, finement écrit et mis en scène, avec un duo Huppert - Kateb qui fonctionne à merveille, pour aller à l'essentiel de ce que peut être l'action politique, en mettant les éléments du réel (comme la question du logement insalubre) au service d'un suspense qui ne fait que monter.
Nous sommes dans le 93. C’est un jour important pour Clémence (Isabelle Hupert), maire depuis 12 ans car une commission se réunit pour accorder ou non, une aide de 63 millions d’euros afin de réhabiliter la cité des Bernardins, copropriété en faillite et dans un état d’insalubrité. Ainsi commence « Les promesses », et cette introduction très rythmée grâce à un montage alterné est très maitrisée. La suite le sera tout autant, et le rythme ne faiblira pas. Maire intègre, proche de ses administrés, Clémence est en fin de mandat, et ne se représente pas. L’obtention de cette subvention serait pour elle une façon de terminer en beauté sa mandature. Formidablement aidé par son directeur de cabinet Yazid (Reda Kateb), elle va tout faire pour arriver à ses fins mais reniera certains de ses principes et ne tiendra pas toutes ses promesses. C’est ce que nous raconte le film en décryptant les rouages du monde politique et ses arcanes et en soulignant la solitude des deux personnages principaux, phagocytés par leur métier. Bien écrit, bien mis en scène et interprété, ce film appréhendé comme un thriller, tient lui toutes ses promesses.
Je ne suis pas très "politique" mais je me suis régalée à voir ce film, tellement on est emporté du début jusqu'à la fin par ce scénario si bien écrit et juste, des acteurs grandioses, et ce rythme du "thriller" dans lequel Thomas Kruitof excele et qui vous tient en haleine pendant tout le film. Tout y est , c'est un vrai régal !