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Ismael
81 abonnés
183 critiques
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4,0
Publiée le 29 janvier 2022
*Les Promesses* fait partie de ces films qui préfèrent nous en mettre plein la tête plutôt que plein la vue. C’est sa principale qualité, même si ce n’est pas sa seule. Dans cette histoire du combat d’une municipalité pour sauver une cité gangrenée par l’ insalubrité et les marchands de sommeil, le réalisateur ne cherche à aucun moment à simplifier ou à caricaturer le réel. C’est sobre, assez technique et ça ne dégouline pas d’émotion. On n’est pas chez Ken Loach ou les frères Dardenne. Ce n’est pas franchement spectaculaire non plus. Pas de bagarres, de gisement de sang ou de coups d’éclats. Pas de manichéisme trop appuyé et surtout pas de misérabilisme non plus. Et ça c’est plutôt réjouissant par les temps qui courent.
Dès le début du film on est balancé dans les entrailles politiques d’une ville pauvre du 93, un peu à la manière d’un reportage d’immersion ou l’on se situerait du point de vue de la municipalité. On a l’impression de voler des bribes de discussions et des bribes de réel à travers des cameras qui seraient cachées dans telle pièce ou tel endroit de la ville. Alors oui ce n’est pas toujours évident à suivre, surtout la première demi-heure où l’on a un peu l’impression de prendre un train en marche. Ça semble partir un peu dans tous les sens, c’est assez nébuleux, avec pas mal d’intrigues secondaires. Ou plutôt des intrigues faussement secondaires, car ce qui est fort avec *Les Promesses* c’est que toutes les pièces du puzzle finissent par s’assembler à la fin pour former un tout et une image - certes cynique et opportuniste- mais plutôt crédible et cohérente des combats et des enjeux politiques locaux. N’en dévoilons pas d’avantage.
L’interprétation est à l’image du film : sobre et convaincante. Isabelle Huppert est parfaite comme toujours en maire de terrain et Réda Kateb étonnamment humble dans le rôle de son directeur de cabinet qui ne met jamais ses origines défavorisées en avant. Les personnages secondaires sont trés crédibles . Bref on y croit à ces *Promesses* et en plus elles sont tenues.
Absolument remarquable. D'écriture, de traitement et d'interprétation. Tous sont justes, parfaitement saisis. Reda Kated pour ne citer que lui, par sa singularité, est incontestablement une des plus belles choses qui soient arrivés au cinéma français ces dernières années. Depuis des mois le cinéma français fait démonstration de sa vitalité, de son exigence, ce dans tous les genres. Nous avons un cinéma national magnifique*, que visiblement, si l'on en juge par les fréquentations en salle, nous ne méritons pas. [ * sans être chauvin, actuellement le plus beau du monde. Pour des raisons politiques. Parce que nous avons décrétés que le cinéma devait être plus qu'un produit. Et qu'il fallait pour cela le protéger du marché qui souille tout (cf le cinéma US) ]
Des qu'un film sort avec Reda Kateb à l'affiche je me précipite au cinéma.J'adore cet acteur qui est formidable, quelque soit le rôle qui lui est confié. Hors norme, le chant du loup, hippocrate et j'en passe et des meilleurs....quel acteur ! Il peut tout jouer avec brio. Pour les Promesses il passe à mon avis devant Isabelle Huppert. Il est impeccable dans ce rôle de directeur de cabinet d'une maire jouée par Isabelle Huppert, actrice dont je ne suis pas très fan. Un peu trop rigide à mon goût. Je vous conseille vraiment ce film aux acteurs tous épatants et au scénario vraiment dans l'air du temps.
La promesse de ce film était de nous plonger dans un thriller politique axé sur les défis de nos banlieues françaises : pari réussi ! Madame le maire (Isabelle Huppert) et son directeur de cabinet (Reda Kateb) vont nous montrer à quel point faire avancer des dossiers n'est pas chose facile, même quand vous êtes à la tête d'une municipalité. Petits arrangements entre amis, lobbying, coups bas, on voit rapidement que ce monde est une vraie jungle dans laquelle il faut savoir jouer des coudes à défaut d'être rapidement broyé. La paire Kateb / Huppert fonctionne admirablement dans cette oeuvre sans temps mort ni concession. Plus que les idées ou le charisme, on se rend compte grâce à ce long-métrage que les qualités les plus importantes en politique sont le courage et la combativité. Habile et assez passionnant. Site CINEMADOURG.free.fr
Isabelle Huppert en tête d’affiche mais c’est Reda Kateb le véritable premier rôle. La première, maire (on dit mairesse) d’une commune. Le second, son directeur de cabinet. A eux deux, ils gèrent les affaires. La première est la politique, détentrice du suffrage universel. Le second, enfant des cités « ayant bien travaillé à l’école », « connait tout du fonctionnement de la mairie » et aspire peu ou prou à une carrière au sein de l’appareil politique d’Etat. La mairesse elle-même attire l’attention pour être la candidate idéale pour occuper tel ou tel portefeuille ministériel en lien avec ses combats locaux. En attendant, tous les deux se coltinent le projet de réhabilitation (ou pas !) d’un immeuble d’habitation dégradé ou vivent 3000 personnes. Les appartements ne valent plus rien pour leurs propriétaires et parfois encore occupants. Les charges ne sont pas payées, soit par faute de moyens, soit pour faire pression. Des marchands de sommeil s’enrichissent. Autour de la question de ces logements devenus insalubres nécessitant une reprise en mains et une remise à flot financière par la puissance publique (63 millions à trouver !), le scénario explore la vie politique, ses calculs, ses stratégies, ses petits arrangement avec « les promesses » (« ne pas les tenir n’est pas mentir »). L’excellent jeu des acteurs, y compris de nombreux seconds rôles de politiciens ou acteurs de la vie publique plus vrais que nature, rend le scénario accessible au plus grand nombre malgré certainement une difficulté pour le grand public pas forcément rompu à l’exercice du pouvoir de cerner les détails des actions et interactions dans un domaine complexe.
Formidable film sur la sphère politique locale ! Souvent les films politiques racontent les parcours de personnage national. Là, on reste au niveau local, une ville de banlieue. Entre promesses et compromis, le film explore comme ses personnages vont placer jouer entre ces deux aspects avec leurs morales entre les deux. C'est intéressant et très juste. Reda Kateb et Isabelle Huppert forme un duo épatant.
Le couple politique Isabelle Huppert/Reda Kateb fonctionne à merveille. Rien de misérabiliste... rien autour du trafic de drogue... tout est juste dans ce film. Et les politiques, pas tous pourris au final.
Un sujet intéressant mais le cinéma français l'a déjà traité, en mieux, dans des films comme "L'exercice de l'État". Reste le plaisir de retrouver Isabelle Huppert épaulée par une brochette d'excellents acteurs.
Très ennuyeux, le scénario est inintéressant, les dialogues plats. Les acteurs m'ont semblé bons, sauf Isabelle Huppert qui m'a fortement déçu. Elle ne rentre pas dans le personnage. A éviter.
Promesses tenues pour ce film qui nous fait vivre un combat politique sans manichéisme grâce à de nombreux personnages profonds et extrêmement bien interprétés. La réalisation est sobre et le montage haletant, au service d un scénario dense mais limpide.
Un excellent thriller Politique, haletant et passionnant de bout en bout ! L'ensemble du casting y est formidable et le sujet abordé très original tout en nous décrivant dés aspects bien plus méconnus de la politique, ceux de la réalité du terrain pour faire aboutir des décisions pour les bien des administrés.
Des promesses, l'éclatant premier long-métrage de Thomas Kruithof, La mécanique de l'ombre, en donnait beaucoup. 5 ans plus tard, son deuxième film les tient en montrant que l'exercice du pouvoir, loin de toute démagogie ou caricature, se caractérise d'abord par sa complexité et par le fait de transiger avec des contingences qui ne correspondent que de loin avec des idéaux personnels. La démonstration tient d'abord par l'échelon choisi, celui d'une municipalité, en l'occurrence de la banlieue parisienne, avec ses problèmes spécifiques. La première qualité de Les promesses est la finesse de son écriture qui rend les choses compliquées presque simples et ne fait pas preuve d'angélisme dans la description du quotidien d'une mairesse et de ses administrés. Des coups bas, il y en a, des mensonges et des compromissions aussi, mais au service d'une volonté farouche de faire triompher des convictions, quitte à y laisser des plumes. Heurts sur la ville mais aussi choix d'une voie plutôt qu'une autre : rude est le labeur municipal et le film parvient dans le même temps à ne pas négliger l'aspect humain de la fonction, tout en mettant en avant ce duo maire/directeur de cabinet, tellement primordial, mais rarement aussi bien vu. Dans un sens, Les promesses est un hommage à la démocratie, un système faillible mais sans doute le moins pire de tous les régimes. Inutile de dire que Isabelle Huppert est parfaitement taillée pour ce rôle de mairesse et elle forme avec Reda Kateb un attelage plus que convaincant. Le reproche majeur que l'on pourrait faire au film est cependant sa mise en scène, un peu terne, mais la pertinence de son scénario et sa structure en forme de thriller social font presque oublier cette lacune.
Un super thriller très rythmé, un couple d’acteurs parfaits dans les rôles principaux, un casting très juste par ailleurs. J’ai passé un très bon moment, bravo !
Des acteurs exceptionnels, une écriture ciselée et quelques dialogues qui vont marquer (Obama/Palmer). En sortant de la salle je n'avais qu'une envie retrouver Mme la Maire et son dircab dans une suite à la Baron Noir
L'idée première, sauver une cité bien pourrie, la réhabiliter et en chasser les vilains marchands de sommeil, n'est qu'un prétexte à mettre en scène deux personnages incroyables, à la fois ambigus et charismatiques et que l'on aimerait suivre l'espace d'une série et non d'un film d'1h30 ! Réflexion sur le pouvoir et sur le fait d'être au service d'un autre... j'ai beaucoup aimé, notamment la scène "Barack Obama"... jouissive ! Le réalisateur sait avancer sur la pointe des pieds... j'adore!