Bienvenue dans le monde impitoyable de la politique. Quelqu'un (Pasqua ? Chirac ?) a dit, un jour : "Les promesses n'engagent que ceux qui y croient". Le monde politique est plein de promesses qui, parfois, seront tenues. Pas toujours ! "Les promesses", le film, nous entraine dans une ville de Seine Saint-Denis qui ne sera jamais nommée. Clémence, membre d'un parti qui ne sera jamais nommé, en est la maire depuis 12 ans et elle envisage de ne pas se représenter. Toutefois, avant de lâcher les rênes, elle a à cœur de réussir à faire rénover les Bernardins, une grande cité où vivent des centaines de personnes. A ses côtés, Yazid, son Directeur de cabinet, avec qui les rapports sont excellents et qui a passé sa jeunesse dans cette cité. Entre les rapports avec le responsable du Grand Paris, dont Clémence et Yazid attendent un financement pour leur projet, avec les propriétaires des appartements de la cité, avec des marchands de sommeil qui ont commencé à s'installer dans la cité, avec un administrateur judiciaire, avec la première adjointe à qui Clémence a promis de céder sa place, avec le chef du parti qui n'est pas nommé, mais aussi avec le gouvernement, toujours de ce même parti, et qui, à un moment, a plus ou moins promis un poste de ministre à Clémence, il y a moult coups plus ou moins fourrés et de nombreuses promesses. Le film est passionnant et il a le bon goût de ne pas montrer que des choses négatives dans les actions des hommes et des femmes politiques. C'est ainsi que Clémence et Yazid sont montré.e.s comme étant des gens qui se sont investis en politique pour le bien commun et qui, certes, sont capables de mentir et de faire des promesses dont ils savent qu'elles ne seront pas tenues mais, s'ils le font, c'est pour la bonne cause. Isabelle Huppert et Reda Kateb, les interprètes de Clémence et Yazid sont au sommet de leur art, et le reste de la distribution n'est pas en reste.