⚠️ ATTENTION ⚠️ Si vous allez voir ce film, et même s'il est annoncé comme une "comédie", sachez qu'il y a des scènes très violentes de spoiler: torture, de suicides et de viols . L'interdiction aux moins de 12 ans est un minimum. Celle aux moins de 16 ans aurait sans doute été préférable. Ce que ne laisse pas présager la bande-annonce.
Film étonnant et détonnant! Une réussite culottée ! Une comédie grinçante et dérangeante. Un regard acéré et acerbe sur notre société, ses hypocrisies et les dégâts sur tout un chacun. On rit beaucoup jusqu'à ce qu'on ait plus du tout envie de rire. L'air de rien... un Parasite à la française. A voir. Pour public averti.
Ça commence pas mal, drôle, grinçant, puis à défaut de gags ou d'idées il va dans le trash, sordide, certain rigole, d'autre hésite ou gêner,un court métrage aurait peut être évité ce détour pour finir le film ? A réserver a ceux qui aiment être choquer juste pour être choquer ;)
L'espace d'une nuit, quelque part en France, à Paris ou en province, trois destins s'entrelacent. Un ministre corrompu et volage tente de démentir les accusations de fraude fiscale qui pèsent contre lui. Une jeune adolescente, après une visite chez sa gynécologue, a la ferme intention de perdre sa virginité. Un couple de retraités surendettés passionnés de danse de salon espère remporter le premier prix d'un concours pour se renflouer. Le point commun entre les trois histoires : Alexandre, un avocat qui travaille auprès du ministre, prendra la défense de la jeune adolescente et qui est le fils du couple de danseurs.
Oranges sanguines (un titre absurde dont rien ne permettra de comprendre la signification) est un ovni filmique. Sur la forme comme sur le fond.
Sur la forme, il entrelace trois histoires sans lien apparent entre elles, le lien qui se dessine finalement et que j'ai évoqué dans mon résumé ci-dessus se révélant très ténu sinon artificiel. "Oranges sanguines" vaut moins pour les histoires qu'il raconte que pour les scènes qu'il filme en longs plans fixes. Les premières sont les plus longues et les plus marquantes. C'est là qu'on voit apparaître les seconds rôles du film. Autour de Patrice Laffont, l'immortel animateur du jeu télévisé Des chiffres et des lettres, le jury d'un concours de danse se déchire. C'est l'occasion pour Vincent Dedienne de se lancer dans un vibrant éloge de la diversité et pour Guilaine Londez (son nom ne vous dira rien peut-être mais regardez sa photo et vous la reconnaîtrez immédiatement) de crier son amour pour l'art. Autre scène marquante aussi hilarante que sidérante : la consultation chez Blanche Gardin, une gynécologue passablement barrée qui, dans le langage le plus cru qui soit, donne à une adolescente des conseils déroutants avant son premier rapport.
Sur le fond, "Oranges sanguines" est une comédie noire et punk volontiers politique. La corruption des élites y est férocement dénoncée, à travers notamment le personnage d'avocat mielleux et amoral interprété par Denis Podalydès. La critique n'y va pas par quatre chemins. Etait-il absolument nécessaire qu'elle emprunte les voies radicales de la seconde partie du film, lorsque le ministre puis l'adolescente croisent le chemin d'un détraqué sexuel (sorte de Dutroux tout droit sorti de "C'est arrivé près de chez vous") ? Deux scènes particulièrement trash vaudront au film une interdiction aux moins de douze ans. La seconde, aussi excessive soit-elle, est inspirée d'un fait divers. Pour autant, et même s'il n'est pas bégueule, partagé entre la stupéfaction et l'éclat de rire, le spectateur ne sait plus sur quel pied danser. Le sentiment qui le domine est celui d'être pris en otage devant une outrance certes bien faite mais dont le seul ressort est la provocation.
Excellent film vu en avant-première! Décapant, dérangeant mais drôle et caustique. Film intelligent à la Lellouche où 3 histoires de succèdent en parallèle pour finir par s'entrechoquer et se confondre.
Une fenêtre particulière sur notre société décapant intransigeant très drôle caustique tout y est . C est très féroce et c'est très impertinent sans concession .
Le panneau prévient d'emblée. "Attention : comédie méchante". On pourra difficilement trouver une description plus fidèle tant le film ne ressemble qu'à lui. On pourra lui trouver certaines accointances avec l'humour salace d'un Groland ou la cruauté qui illuminait les Idées noires de Franquin. Sinon, Oranges Sanguines s'envisage comme une grande kermesse où tout le monde va manger de la mandale. Pourquoi ? Pour le plaisir, simplement. L'idée, c'est de passer à la moulinette la société française dans ses travers, les mœurs comme les têtes de gondoles. Le politiquement correct, la discrimination positive, la corruption, l'indécence, la violence,...Vaste programme. Un grand merci à la distribution, tous superbes avec une mention spéciale pour Christophe Paou et Alexandre Steiger, odieusement géniaux. Le film y va comme un forcené pendant 60 minutes, enchaînant les rencontres ou réunions insolites et obscènes. Soudainement, Jean-Christophe Meurisse vire de bord pour tenter la figure à mi-chemin entre l'horreur et l'humour noir. Une bascule difficile, qui ne fonctionne pas car elle expose au grand jour les failles béantes de sa structure anarchique, qui ne sait pas où aller donc ne va nulle part. Ce que l'intrigue minimale (pour pas dire inexistante) puis les apparitions de Blanche Gardin et Vincent Dedienne confirment malgré le talent des deux interprètes. L'épilogue fait mine de palier au problème en reliant les personnages mais tout cela est superficiel. Un peu le comble pour une œuvre aussi bizarroïde.
ce film démarre sur quelques scènes qui promettent beaucoup mais plus on avance dans le film, plus cette promesse s'écroule. J'ai eu un doute en voyant dans le casting Vincent Dedienne et j'aurai du écouté ma première intuition
C'est un film qui fait dans l'image trash, bordélique, ce qui pourrait être plaisant mais qui trébuche sur un politiquement correct tellement convenu et vu dans 99% des films et séries actuels que l'on ressort très déçu.
A peine vue, déjà partie aux oubliettes Allez plutôt voir "Barbaque" de Eboué
Film d'actualité, s'il en est, touchant les retraités (avec leurs problèmes et leurs espoirs), les politiciens (avec comment trouver de l'argent sans trop impacter les citoyens, avec quelques placements, malgré tout dans un paradis fiscal), la jeunesse et son vouloir de devenir adulte et la violence avec l'incivilité, le viol et tout ce qui fait (hélas) notre société d'aujourd'hui. Heureusement il y a une justice quelque part qui punit. Parfois j'ai eu l'impression d'une improvisation dans le scénario, d'où quelques longueurs. Sinon le thème du film est très représentatif socialement (malheureusement)...
Qu'elles sont bonnes ces Oranges Sanguines qui secouent le monde des comédies françaises ! Difficile d'en dire sur l'intrigue de ce film où trois histoires de misère sociale, d'arrogance et de vengeance s'entremêlent sans révéler certaines de ses scènes les plus poignantes. Les actrices (mention spéciale pour la jeune Lilith Grasmug et pour Lorella Cravotta qu'il est doux de retrouver sur grand écran) et les acteurs (Christophe Paou, Alexandre Steiger, Olivier Saladin...) sont tous excellents et sont pour beaucoup dans la réussite de ce film. Et à celles et ceux qui crient au film outrancier, vulgaire et violent, on leur répond qu'ils faisaient moins les fines bouches devant Orange Mécanique ou Pulp Fiction ! Ça secoue et ça fait du bien.
Au même moment en France, un couple de retraités surendettés tente de remporter un concours de rock, un ministre est soupçonné de fraude fiscale, une jeune adolescente rencontre un détraqué sexuel. Une longue nuit va commencer. C’est la seconde réalisation de Jean-Christophe Meurisse. Il a écrit le scénario en collaboration avec Amélie Philippe et Yohann Gloaguen. Orange Sanguine a été présenté en séance de minuit au Festival de Cannes 2021. Cette comédie grâce à son ton est vraiment très bonne.
Ce film ne va pas se centrer sur un seul personnage. Ils vont être multiples et ce qui aurait pu être casse-gueule pour certain, va devenir une force pour eux. Cela apporte une belle diversité au paysage. C’est aussi l’occasion de voir des acteurs que j’apprécie beaucoup comme Blanche Gardin, Denis Podalydès ou encore Vincent Dedienne. Tout ce beau petit monde va contribuer à un tout homogène. Une véritable énergie globale ressort. Elle est bien aidée par les membres des Chien de Navarre, la troupe de théâtre fondé par Jean-Christophe Meurisse en 2005. Plusieurs d’entre eux figure au casting.
C’est surtout le style qui m’a accroché. On est dans une pure satire. Il y a beaucoup d’humour noir et certains passages peuvent en révolter plus d’un. Le réalisateur veut provoquer des électrochocs et n’hésite pas à être cru avec nous. Je suis friand de ce genre. Personnellement, ce ton sombre pousser à son paroxysme m’a fait rire. On sent que c’est l’effet recherché à travers cette provocation constante. La vie est dure mais il vaut mieux en rire. Nous ne sommes pas dans un drame pur
L’histoire va être très prenante. On va suivre plusieurs axes différents avec une jeune fille qui passe une épouvantable nuit, un couple de sénior devant gagner un concours pour ne pas sombrer sous les dettes et leur fils avocat ainsi qu’un politicien lui étant proche. L’activité va être sans interruption et j’ai aimé ce rythme. Il se passe toujours quelque chose et c’est impossible de s’ennuyer. Le plus appréciable est que chaque trame va avoir un intérêt constant. On ne sent absolument pas de baisse de régime de l’une à l’autre.
Ce que j’ai le plus apprécier reste la critique ouverte à notre société actuelle. Il y a une vraie dénonciation politique derrière ce film. La scène où les conseillers balancent autour d’une table à des bonnes réformes à prendre pour être populaire, est tout simplement fabuleuse. D'autres fonctionnements dans le même genre vont être pointés du doigt notamment avec ce fameux jury de danse. Il y d'autre nombreux point venant appuyer cela. On peut bien entendu voir Orange Sanguine sans avoir un regard acerbe de notre société, mais je pense que ça aide tout de même beaucoup pour profiter de cette comédie slash drame.
Un film très drôle, parfois de très mauvais goût, mais c’est assumé (d’autant plus que la scène qui atteint le sommet du mauvais goût a été inspirée par un fait divers qui s’est déroulé aux Etats-Unis !), un film d’un humour très, très noir, un film bête et méchant qu’on peut situer quelque part entre Tarantino, Hara Kiri et certaines formes de l’humour belge. Ce film, présenté en séance de minuit au Festival de Cannes 2021, vient compléter "La fracture" pour montrer les fractures qui règnent dans notre pays, pour stigmatiser l’état de décomposition morale de notre société. Cerise sur le gâteau : la bande-son, avec des musiques très variées, m’irait bien comme playlist pendant quelques jours !
Vu en avant-première, je suis resté pendant plusieurs jours marqué par le propos et la réalisation d'une film de Jean-Christophe Meurisse. Notre société actuelle et certaines dérives qui vont avec y sont dépeintes de manière crue, brutale, sans nuances... Dans cette satire sociale importante, le bourreau finit toujours pas devenir victime et inversement d'une manière froide, démonstrative et maitrisée : spoiler: le viol du premier ministre par le pervers sexuel, la vengeance de la jeune fille avec les appendices génitaux passés aux micro-ondes. Ce film choque, bouscule, fait réfléchir. C'est une oeuvre cinématographique intéressante, qu'il n'est pas bon de mettre entre toutes les mains.