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islander29
857 abonnés
2 352 critiques
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3,0
Publiée le 24 novembre 2021
La chose à faire, après avoir vu ce film : Rentrer vitre chez soi, fermer sa porte, parler à quelqu'un de normal, boire un whisky sec.... Que dire ?????? c'est un mélange acide de tous les genres au cinéma de la comédie parigo-urbaine ( la scène du resto, m'a fait voir des parisiens qui parlent pour ne rien dire du Blabla ennuyeux qui me faisait regarder ma montre toutes les trente secondes) , de la comédie sociale très ciblée, ( discours "syndicaux") , de la comédie dramatique qui pourrait faire pleurer (notamment le couple de retraités) pendant la première moitié, puis le film change complètement de registre, il devient gore, très gore...bref on rit, on pleure et éventuellement on vomit...Un film complètement iconoclaste;..Un seul film m'a plus dérangé au cinéma , celui de Fatih Akin, sur un serial Killer ( Golden Glove)..Le film pendant ses deux tiers est une succession de saynètes, plus ou moins sociales et variées???Le dernier tiers étant réservé au psychopathe (ceux qui ont des souvenirs du film délivrance de Borman, seront dans le contexte, mais ici c'est très politisé.....) On atteint des sommets du mauvais gout, il faut le renseigner.... Que dire in fine, c'est à réserver à un public averti ( plus de seize ans) car le film renverse tout sur son passage, on se dit que La France n'existe plus, que la politique c'est de la M ????....et que la plupart des gens sont dingues....Bref il faut s'en remettre...A vous de voir.....
Si je m'y attendais ! Un des meilleurs films de ces dernières années, vraiment une claque à tous les niveaux, c'est jouissif, gore, tragique, drôle, déroutant, audacieux, j'ai adoré. Super casting qui joue le jeu dans cette oeuvre décalée et inclassable !
Ça prend les chemins d’un pamphlet. C’est très ironique, très cocasse et moqueur de la société. Au travers des scènes et de leurs dialogues, le politiquement correct est bien secoué, entraînant des rangées entières de spectateurs venus là en bande, sur la base certainement d'un bouche à oreille collectif, à rire et s’esclaffer. Si on aime le genre, on en raffole. Puis, comme une punition pour le spectateur, ça glisse vers quelque chose d’extrêmement malaisant, choquant, incommodant, violent. Sanguinaire même. Tous les spectateurs ne sont pas prêts pour ces images et ces situations. Certains quittent la salle. Puis, ces séquences passées, retour à quelque chose de plus doux même si des aspects dramatiques subsistent. De l’art et de la manière de souffler le chaud et le froid et de secouer. Pour public averti somme toute, prêt à s’immerger dans ce type de film qui pousse à dessein les limites au-delà des limites de la bienséance.
Difficile de décrire ce film qui dans le titre fait pense a orange mécanique mais on en est très loin. Des histoires assez violentes , suicide , émasculation , viol avec quelques traits d'humour (sic). La question est pourquoi en tel film et qu'a voulu faire ou dire le réalisateur ?
Dès le début, on sait dans quoi on s'est lancé : une comédie pince-sans-rire, déjantée et dérangeante, qui n'épargne pas notre capitalisme et tous nos travers humains. Oranges Sanguines fait réagir et met mal à l'aise avec intelligence et une petite touche de gore qui peut parfois faire détourner les yeux. Le casting est bon, l'histoire complètement folle et les 1h40 passent à une vitesse vertigineuse tant on est pris dans l'engrenage.
Une panoplie de personnages déjantés à la limite de la caricature qui nous emmène dans des situations de gènes pouvant aller jusqu'au fou-rire. Une hilarante comédie noire marqué par une critique sociale acerbe qui viens nous secouer. Puis on bascule dans une dernière partie horrifique, ou la comédie prend un goût âpre et le malaise l'emporte.
En dehors du côté désopilant de cette comédie dramatique. Une belle satire de notre société est dépeinte à travers ce film. La montée en puissance d’une certaine noirceur durcit les traits de la trame proposée par ce long métrage. Très intéressant !
Bon film à sketches avec film conducteur bien imaginé, atmosphère déjantée et bien graveleuse mais complètement gâchée à la fin par la scène de torture du "monstre" par la jeune fille !!! alors là, on n'y croit pas du tout. Mais les acteurs ont dû s'en donner à coeur joie surtout Podalydes toujours au top dans n'importe quel registre
L'espace d'une nuit, quelque part en France, à Paris ou en province, trois destins s'entrelacent. Un ministre corrompu et volage tente de démentir les accusations de fraude fiscale qui pèsent contre lui. Une jeune adolescente, après une visite chez sa gynécologue, a la ferme intention de perdre sa virginité. Un couple de retraités surendettés passionnés de danse de salon espère remporter le premier prix d'un concours pour se renflouer. Le point commun entre les trois histoires : Alexandre, un avocat qui travaille auprès du ministre, prendra la défense de la jeune adolescente et qui est le fils du couple de danseurs.
Oranges sanguines (un titre absurde dont rien ne permettra de comprendre la signification) est un ovni filmique. Sur la forme comme sur le fond.
Sur la forme, il entrelace trois histoires sans lien apparent entre elles, le lien qui se dessine finalement et que j'ai évoqué dans mon résumé ci-dessus se révélant très ténu sinon artificiel. "Oranges sanguines" vaut moins pour les histoires qu'il raconte que pour les scènes qu'il filme en longs plans fixes. Les premières sont les plus longues et les plus marquantes. C'est là qu'on voit apparaître les seconds rôles du film. Autour de Patrice Laffont, l'immortel animateur du jeu télévisé Des chiffres et des lettres, le jury d'un concours de danse se déchire. C'est l'occasion pour Vincent Dedienne de se lancer dans un vibrant éloge de la diversité et pour Guilaine Londez (son nom ne vous dira rien peut-être mais regardez sa photo et vous la reconnaîtrez immédiatement) de crier son amour pour l'art. Autre scène marquante aussi hilarante que sidérante : la consultation chez Blanche Gardin, une gynécologue passablement barrée qui, dans le langage le plus cru qui soit, donne à une adolescente des conseils déroutants avant son premier rapport.
Sur le fond, "Oranges sanguines" est une comédie noire et punk volontiers politique. La corruption des élites y est férocement dénoncée, à travers notamment le personnage d'avocat mielleux et amoral interprété par Denis Podalydès. La critique n'y va pas par quatre chemins. Etait-il absolument nécessaire qu'elle emprunte les voies radicales de la seconde partie du film, lorsque le ministre puis l'adolescente croisent le chemin d'un détraqué sexuel (sorte de Dutroux tout droit sorti de "C'est arrivé près de chez vous") ? Deux scènes particulièrement trash vaudront au film une interdiction aux moins de douze ans. La seconde, aussi excessive soit-elle, est inspirée d'un fait divers. Pour autant, et même s'il n'est pas bégueule, partagé entre la stupéfaction et l'éclat de rire, le spectateur ne sait plus sur quel pied danser. Le sentiment qui le domine est celui d'être pris en otage devant une outrance certes bien faite mais dont le seul ressort est la provocation.
Un film politique trash, pessimiste, qui porte un regard terrifiant sur notre société moderne et sur notre capitalisme à l'excès. Ca fait souvent froid dans le dos et ça rappelle parfois l'excellent film Les Nouveaux Sauvages.
Parfaitement mis en scène et coécrit par Jean-Christophe Meurisse, "Oranges sanguines" est un film nous procurant une jolie douche écossaise émotionnelle. Avec un triptyque de situations concernant trois générations de personnages, il nous livre des échanges sans tabous dans une Comédie caustique très au fait des problèmes de notre société actuelle. Séquences amusantes ou sulfureuses et scènes carrément trash s'alternent dans un montage habile. Le film bénéficie d'une excellente distribution de rôles parfaitement assurés, avec des dialogues croustillants et des scènes sublimes : Denis Podalydès en coach politique et professeur comportemental du ministre, Blanche Gardin en gynéco, Fred Blin le détraqué, l'attachant Olivier Saladin et son épouse Lorella Cravotta en danseurs de rock ...
Un film à l'humour très acide, qui surprend par son originalité et sa violence. Les acteurs sont pour la plupart inconnus du grand public, mais tous sont très bons.
Alors ? Aussi méchantes que ça, ces "Oranges sanguines" ? Peut-être pas autant que l'accroche ne le laisse supposer. Mais, ce qui est sûr, c'est que ce film est complètement surréaliste. Et ça, on le sent d'emblée avec ce long dialogues entre les membres d'un jury de concours de rock. Tous les échanges du films sont comme ça, voire même plus encore. A ce titre, le court, mais délicieux passage avec Blanche Gardin est tout bonnement hallucinant. Et c'est un compliment. Mais, cette première partie de film a son défaut : parfois très lourde, car trop bavarde, il aurait été préférable à certains moment de trancher un peu dans le lard. Quant à la deuxième partie du film, tout en restant surréaliste, Meurisse pousse son délire au maximum et verse bien volontiers dans le trash. Je vous garantis qu'on va loin dans l'horreur si bien que, même si le tout a la finesse d'un hippopotame dans un champ d'asphodèles, on ne peut que se réjouir de voir un mec qui n'a pas peur de prendre ses roupettes à poignée et de proposer ce qu'il a envie de proposer. Notre comédie populaire ferait bien de s'en inspirer mais bon, c'est comme tout, ce sera laissé à la convenance de chacun. Il y a de vraies bonnes choses là-dedans, mais avec un peu plus de boulot et d'application, il y avait nettement la place d'obtenir une comédie vraiment incontournable. Dommage. Et dommage aussi pour la très belle brochettes de comédiens qui s'en donne à coeur joie. Mais, encore une fois, on ne saurait être trop sévère avec un mec qui ose et qui, dans sa bande-son, met en valeur Bill Haley, Eddie Cochran, Barbara et autres Nocturnes de Chopin.
« Oranges sanguines » est une sorte de mélange improbable entre le film « Pulp fiction » et la série « Black mirror », en passant par l’émission « Strip tease » ! C’est malaisant, caustique, absurde et parfois drôle ! Ici, tout le monde en prendra pour son grade, qu’on soit handicapé, vieux, politicien corrompu, avocat émérite, chauffeur de taxi ou encore vierge ! Les protagonistes ainsi que les situations sont bien écrits, mais c’est clairement le casting qui détonne. Christophe Paou (le ministre), Alexandre Steiger (l’avocat), Lilith Grasmug (l’adolescente), Fred Blin (le malade) ou encore Blanche Gardin (la gynécologue) nous offrent de sacrés moments avec des répliques qui fusent à toute vitesse ! Cela donnera ainsi lieu à tout un tas de séquences mémorables car gênantes (cf. le repas d’anniversaire au restaurant, la séquence photo du ministre et de son épouse, j’en passe et des meilleures). Ainsi, cette comédie au vitriol divisera autant qu’elle séduira, mais en tout cas, elle ne pourra laisser indifférent car elle est dotée d’acteurs hors norme et surtout d’un humour noir sacrément osé !